• Conférence de François Hollande : le vide lui va si bien !!!

    Un billet déjà paru  (du 20 septembre 2014)

    hollande-sueur
     
    Conférence de François Hollande : le vide lui va si bien !!!Par :.. Journaliste ..

    2017 semble à ses yeux le rivage incertain où s'endorment les espoirs déçus.

    350 journalistes.
    Apolline de Malherbe, la jolie brune de BFM bien pomponnée.
     La sueur sur les visages.
    Chaleur molle, un premier rang femelle où Ségo, Najat et Christiane chuchotent.
     Derrière, le visage tiède et sérieux de Fleur contraste avec le rictus du garde des Sceaux.
    Un peu plus loin, Sapin.
    Les yeux tellement plissés qu’on ne devine plus que deux traits, genre personnage de BD simplifié.
    Ouf, Il arrive, empruntant bizarrement un chemin bancal.
     Le pensum peut commencer.
     Une introduction piétineuse, durant laquelle l’eunuque présidentiel admet son effroyable impopularité.
     Mais cela le fait presque sourire…
    Les premières questions sont musclées en apparence.
     Il faut sauver l’honneur du journalisme, le ramasser dans le ruisseau avant la crue qui vient.
     Le Président esquive tout, habilement.
     Il est au cœur du vide, presque béat des 13 % qu’on lui assène, il s’arc-boute sur la précieuse Constitution de 1958, celle du Général tant haï par son camp, celle qui le sauve « du goudron et des plumes », dixit le culotté Sarkozy.
     La pluie de l’île de Sein, le sondage et même une déclaration qu’aurait tenue Valls : « l’État, c’est moi ».
     On lui soumet alors l’hypothèse d’une compétition avec l’Espagnol tendu comme un arc.
     « En politique, tout est possible ! Mais quand vous voyez Manuel Valls et moi, je vous dis que non. »
     
    Personne n’ose aborder le Livre maudit, le Nécronomicon de la fin du règne.
    Sauf que, soudain, une « journaliste indépendante » au faciès décomposé s’empare manu militarid’un micro.
    Elle aborde le sujet tabou, mais le Président, qui s’attendait à ça, avale sa salive et adresse une fin de non-recevoir.
    Il joue au chef de l’État.
    Droit comme un piquet de grève.
    Grève du pouvoir.
    Mort sur la grève à l’horizon.
    2017 semble à ses yeux le rivage incertain où s’endorment les espoirs déçus.
    Il fera une annonce, des frappes, de bonnes vieilles frappes sur l’Iraq.
     « J’ai décidé ».
    Enfin, le boss.
    Histoire d’équilibrer un peu les « C’est pas facile » et sa longue pleurnicherie sur l’exercice d’un pouvoir qu’il n’a pas…
    François Hollande le dit, il sera président jusqu’au bout du bout, reniant ce qu’il a écrit dans son livre de 2006, sa fameuse « consultation du peuple au cas où la confiance ne serait plus là ».
     Il ose répondre que le récent vote de l’Assemblée a fait office de consultation populaire.
    François est au cœur du vide, intergalactique, proche des quasars, environné de trous noirs sidérants et sidéraux.
    François est un astre perdu, effectuant sa révolution autour du soleil mort de l’antique République.
    À la fin des temps, il sera de nouveau gaz, de nouveau molécule, comme à l’origine.

    Olivier Duhamel est bien le seul à avoir vu, ce jeudi, « un boxeur qui se relève et qui repart au combat ».

     La plupart d’entre nous n’avons pu que constater que le boxeur était sans gants, et que le ring n’était qu’un rêve.

     En attendant le K.O.

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  •  (TÉMOIGNAGE) 

    Dans un bus de la banlieue d'Alger, un soir du 31 décembre 2014..

    marocviol

    A lire, sur Huffington postmaghreb

    http://www.huffpostmaghreb.com/selma-kasmi/dans-un-bus-de-la-banlieu_b_6406364.html

    Le train qui m'emmène vers ma banlieue est à son accoutumée en retard en ce 31 décembre 2014. Un retard qui ne surprend plus les voyageurs mais non sans les irriter. Nous arrivons après le crépuscule à cet arrondissement de l'Est algérois.

    À l'horaire convenu tacitement et quasi unanimement pour que les trottoirs et les endroits publics soient vidés de toute créature humaine de sexe féminin. Je fais partie donc des retardataires soupçonnées de... Je ne comprendrais jamais quoi.

    "Si ces filles avaient une famille, elles ne seraient pas dehors à cette heure-ci", lance un drille sur notre passage. Il n'était pourtant que 18 :25!

    "Maandkoumch Lahkim" (vous n'avez pas de tuteur), vocifère un autre depuis sa voiture. Il avait l'air très jeune, pas encore la trentaine, et il se révoltait déjà de ne pas voir certaines adultes toujours sous "tutelle" à l'heure où l'Est du monde est déjà passé à 2015.

    En attendant mon 2015, je me réjouis déjà de trouver un bus qui m'emmène vers chez-moi, car ici, la desserte se fait d'une manière aléatoire après 17:30, selon les humeurs des chauffeurs de bus.

    Toisée par des regards désapprobateurs, je m'installe à deux rangées de l'arrière entourée de jeunes hommes dont quelques étudiants, comme on pouvait le déduire de leurs conversations.

    Nous sommes trois femmes au total à causer le désagrément chez les hommes de ces bourgades si proches pourtant si éloignées d'Alger.

    Le bus démarre après une surcharge de passagers. Une jeune fille assise au dernier siège demande à son voisin d'ouvrir la fenêtre, lequel refuse violemment. La demoiselle lui dit qu'elle n'arrive plus à respirer, et le monsieur lui lance méchamment: "Je ne l'ouvre pas et essaies de venir l'ouvrir!".

    "On est dans un endroit public, on ne peut pas agir à notre guise. Il y a des asthmatiques, des hypertendus, des personnes qui ont un problème de souffle, c'est l'intérêt collectif qui prime. Chez nous, on fait ce qu'on veut, pas en société", lui rétorque-t-elle d'une voix ferme.

    Se sentant humilié par une femme qui "ose élever sa voix", le trentenaire l'insulte en lui demandant de "fermer sa gueule".

    La "malédiction"

    Le jeune assis à mes côtés se lève d'un air vif et se retourne vers eux pour dire: "Eh madame, fermes ta gueule, tu as poussé un homme à t'insulter en public, tu n'as pas honte!".

    " Tu veux le confort prends un taxi" lance un autre à l'avant du bus.

    Un jeune aux allures modernes, plutôt beau gosse, qui était debout devant moi, observait la scène en murmurant des mots imperceptibles. L'ayant entendu prononcer des phrases en français auparavant, j'attendais qu'il intervienne pour "équilibrer la balance".

    Il finit par parler avec un accent algérois: "Errdjal Saktin Ou Enssa Yahadrou (les hommes se taisent et les femmes parlent)", dit-il à ma grande stupéfaction. Il ajoute: "Dieu va nous maudire".

    "Il a déjà commencé à nous maudire depuis que les femmes sont devenues juges et procureurs dans ce pays" réplique mon voisin de chaise.

    "Ce n'est que le début", rajoute un autre de loin, également d'un pur accent algérois en argumentant sa pensée: "Regardez la hausse des prix des fruits et légumes malgré toute la pluie de l'année dernière. Nous n'avons que le pétrole, et son prix a chuté aussi. N'est-ce pas là une grande malédiction?".

    On refera un nouveau Raïs!

    Un vieil homme debout à l'avant de ce bus de transport privé de marque asiatique rassure sa junte: "Bouteflika n'est pas éternel, il partira et on refera un nouveau Raïs partout en Algérie".

    "In Chalah" crient la quasi-totalité des passagers. Raïs est, pour rappel, le village tristement célèbre situé à la frontière des wilayas d'Alger et de Blida, où un terrible massacre a été perpétré un 28 août 1997.

    Le chauffeur qui ne sent pas concerné pas le lynchage d'une cliente par d'autres clients sourit au vieil homme porteur de rêve de massacre de Raïs.

    Son receveur "indifférent", fourre son nez dans sa pochette pour séparer les billets des pièces de monnaies. Consciente de mon incapacité physique à faire face au gaillard qui violentait verbalement la demoiselle, je décide lâchement de faire profil bas.

    Que faire devant cette scène surréaliste où des dizaines d'hommes se prêtent main forte pour faire taire une femme et lui rappeler sa "place" de sous-humain, voué à la servitude et l'obéissance?

    Avec un propriétaire de transport public que ne sent pas tenu de protéger ses passagères et des jeunes étudiants qui croient que cette "liberté des femmes" prétendument "accordée par Bouteflika" est à l'origine de la flambée des prix des denrée alimentaires et la chute des prix du pétrole!

    Et bien entendu, elle a été la cause des tremblements de terre, inondations, tsunamis et volcans! Et, le comble, avec des gens qui rêvent carrément de remettre leur pays à feu et à sang, des questions anachroniques me traversent l'esprit.

    À 30 km de la "Mecque des révolutionnaires"

    Nous sommes à une trentaine de kilomètre de la ville d'Alger qui fut la "Mecque des révolutionnaires", et quelques siècles auparavant, la ville où l'on venait de tout l'empire Ottoman et le sud de l'Europe pour "se civiliser".

    Je fais tout de même partie d'un pays qui se vante de son Histoire d'émancipation du colonialisme et de toute sorte de servitude et d'humiliation humaine. Le choix socialiste qui en a suivi, avec tous ses inconvénients, ne reposait pas non plus sur la minorisation d'une partie de la population, bien au contraire.

    Je me pose des questions. Ces gens-là n'ont-ils jamais bénéficié d'un plan d'intégration culturel et civilisationnel? Ou est-ce la décennie noire qui a fait de l'écrasement de la moitié de la société un idéal, même chez des gens qui vont à l'université?

    Sidérée! Mais je n'ai pas le temps de soliloquer sur la psychologie du chaos, Je m'apprête à mener mon ultime combat de la journée.

    Je presse le pas en priant Dieu, les esprits, la force surnaturelle, les étoiles, je ne sais quoi, pour rentrer chez moi sans incident. Je halète en baissant mes yeux pour qu'ils ne croisent pas les regards qui me suivent et me poursuivent de chaque coin de cette ruelle mal éclairée.

    J'arrive à quelques minutes de l'heure "très tardive" de 19h, J'ai encore quelques heures devant moi pour formuler mes meilleurs vœux pour mon pays, en cette nouvelle année. Malgré tout ..


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  • En juin, il avait quitté la tête de l'Agence du service civique "pour raisons de santé".

    En juin, il avait quitté la tête de l'Agence du service civique "pour raisons de santé".

    © Fournis par Francetv info

    L'ancien secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, est mort, lundi 2 janvier, "à la suite d'une longue maladie", à l'âge de 60 ans, a annoncé sa famille à l'AFP. En juin, il avait quitté ses fonctions de président de l'Agence du service civique et de Haut-commissaire à l'engagement civique "pour raisons de santé". Quelques mois plus tôt, en septembre 2015, il avait annoncé qu'il suspendait temporairement ses fonctions à l'Agence pour suivre un traitement de chimiothérapie.

    François Chérèque a dirigé la CFDT de 2002 à 2012, où il a conforté la culture de la négociation. Il avait gravi un à un les échelons du syndicat avant d'être élu à sa tête au lendemain du revers électoral de la gauche, absente du second tour de l'élection présidentielle.

    Il a passé la main à Laurent Berger en novembre 2012, pour rejoindre l'Inspection générale des affaires sociales et être chargé du suivi du plan gouvernemental sur la pauvreté. Il avait aussi, au même moment, pris la présidence de Terra Nova, centre de réflexion proche du PS.

    http://www.msn.com/fr-fr/...


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