• Ces élus Front National qui quittent le navire Les défections seraient-elle en train de se multiplier dans les villes FN ?

    Aurélien Colly a enquêté notamment à Cogolin, Marseille et Hayange.

    Marc-Etienne Lansade le jour de sa victoire en 2014

    Selon un décompte de l’AFP, environ 28% des conseillers municipaux frontistes élus en 2014 ont aujourd'hui démissionné, soit environ 400 élus, sur 1 500 en France. La palme revient à Cogolin, dans le Var, dans la Baie de Saint-Tropez.

    Dix démissions dans l’équipe du Maire Marc Etienne Lansade, un proche de Marine Le Pen, parachuté à Cogolin, où Anthony Giraud, militant local du FN, lui a ouvert toutes les portes. Anthony Giraud raconte "Quand il est arrivé, je me suis jeté dans la campagne. Il a un bon bagou, il arrive à se vendre, il a expliqué qu’il était dans l’immobilier. Pour moi c’était le FN tête haute, mains propres. Et malheureusement, pas un seul conseil municipal sans un projet immobilier, sans projet de vente, parce que Mr Lansade est en train de dilapider le peu de biens communaux que Cogolin possède. Des conseils municipaux où nous ne sommes pas préparés, il n’y pas de réunions préparatoires. Tout est ficelé d’avance, il faut voter pour. Tout le monde doit dire amen". Anthony Guiraud a lâché le maire l’année dernière, suivi depuis par six élus Comme l’opposition, ils lui reprochent son entourage, notamment un conseiller en urbanisme, cousin d’Isabelle Balkany, ancien directeur de la société d’aménagement de Levallois-Perret au cœur des enquêtes judiciaire sur le système Balkany. Ses méthodes aussi : une concession de plage cédée à une connaissance personnelle. La vente du dernier terrain communal en bord de mer : 13 hectares pour 35 millions d’euros, bétonnage assuré.

    Copie d'écran du documentaire de Jean-Pascal Hattu, "Front de mer" diffusé sur France 3

    On a aussi vu en conseil municipal, la police municipale retirer le micro àun adjoint au maire qui a fait défection. Pascal Cordé explique : "Le FN se trouve à ma place en général. C’est eux les opposants qui prennent le micro, qui dénoncent ! Et je pense que ce n’est jamais arrivé à un élu du Front national qu’un autre parti leur retire le micro, en tous cas de la sorte. Mépris total, complètement trahi. Il a dit ‘moi je viens à Cogolin, avec moi il n'y aura pas de clientélisme, au moins je ne connais personne’ . En fait, il ne fait que du clientélisme. Mais attention, clientélisme de Levallois Perret ! Pas de Cogolin !"

    La réponse du maire face à ces défections c’est de dénoncer un procès d’intention, des règlements de compte, un acharnement médiatique. Marc Etienne Lansade est confiant. Il va renflouer Cogolin, refaire aussi le port et baisser les impôts comme il l’a promis. A condition de ne pas perde encore deux élus de sa majorité, il faudrait alors une élection. Ce serait un scénario noir pour Marine Le Pen. Ces municipalités frontistes doivent être exemplaires jusqu’à la présidentielle.

    A Marseille aussi ça bouge chez Stéphane Ravier, maire du 7ème secteur

    Presqu’une dizaine de démissions, là encore depuis 2014. Dont Maria Mustachia, qui avait rejoint le FN pour la campagne de Stéphane Ravier. Il l’a ensuite nommée adjointe aux Finances. Au début, elle accède aux documents, aux réunions, elle fait le budget, et puis ça se détériore. Maria Mustachia : "Je me suis aperçue au fil des mois que la situation se dégradait. Les projets n’ont pas été mis en application. La Mairie centrale nous a retiré un demi-million d’euro sur notre budget de fonctionnement car le taux de réalisation était le plus bas de tout Marseille. Rien n’avait été fait ! Je n’étais plus informée des réunions, plus conviée. Nous nous sommes retrouvés avec des dossiers imposés. Des validations de vote imposées. Stéphane Ravier a décidé de prendre tout en main. C’est même plus autoritaire, c’est de la dictature".

    Ambiance cabinet noir et dérive autoritaire. Les dissidents marseillais appellent leur ancien mentor "le dictateur nord phocéen". Stéphane Ravier, lui, les qualifie de "chevaliers de l’apocalypse" : "J’ai fait confiance à des gens que je ne connaissais pas nécessairement, qui étaient des militants, qui semblaient être des patriotes –c’est ce qu’ils me disaient- et manifestement, je me suis trompé sur leur loyauté et sur leur sincérité. Ils ne se sont pas intéressés à l’histoire des partis politiques, qui tous exigent une certaine discipline. Je crois qu’ils n’ont pas la culture du parti".

    Qu’en est-il des autres villes FN

    Ce n’est pas dans les proportions de Marseille ou Cogolin, mais plusieurs défections et eu lieu aussi au Luc et à Béziers, chez Robert Ménard. Et puis à l’autre bout de la France, en Lorraine, où le FN a séduit les milieux ouvriers. Le Maire d’Hayange a aussi lui perdu quatre adjoints sur une affaire de financement de campagne. Parmi eux, Damien Bourgois : "Au début j’étais convaincu, on m’a fait venir, on m’a dit : 'on a besoin de gens comme toi. On va réussir à changer les choses, en mieux'. Et puis ce n'est que longtemps après qu’on comprend que tout ça c’est une grande supercherie. Derrière ça, il n’y a que des gens opportunistes, qui sont là pour se remplir les poches. Parce que j’ai vu comment fonctionnait le Front National à l’intérieur".

    Du côté du FN, on ne nie pas ces départs mais on les minimise. Il y a toujours "des déçus, des aigris" dit-on. Ce turn-over ferait partie de la vie d’un parti Il révèle surtout la fébrilité de l’ancrage local dont le FN a fait sa priorité.

     
    L'équipe

    https://www.franceinter.fr/personnes/aurelien-colly


    votre commentaire
  • Agacement du FN avant la sortie d'un film «anti-Le Pen» à deux mois des élections présidentielles

    Agacement du FN avant la sortie d'un film «anti-Le Pen» à deux mois des élections présidentielles© Benoit Tessier / Reuters Source: Reuters
    Le prochain film de Lucas Belvaux suscite la colère du Front national, qui estime que sa sortie en période électorale et les subventions publiques qu'il a reçues en font un film de "propagande"
    AddThis Sharing Buttons

    Financé en partie par de l'argent public par le biais de subventions, le film peint le portrait à peine voilé de Marine Le Pen en campagne, et sortira à deux mois des élections. Les cadres du Front national dénoncent une opération de «propagande».

    «Chez nous», le nouveau film de Lucas Belvaux, ne sortira dans les salles de cinéma que le 22 février, mais il fait d'ores et déjà beaucoup parler de lui. L'histoire raconte comment un parti, le Bloc patriotique, tente de convaincre une infirmière du Nord, mère au foyer et divorcée d'un métallurgiste, d'être sa candidate aux législatives. Dans le rôle de la charismatique présidente du parti, Catherine Jacob... teinte en blonde pour l'occasion.

    De son côté, Lucas Belvaux explique qu'«une parole se libère, disséminant une odeur abjecte qui dérange de moins en moins», tout en se défendant d'avoir voulu faire du militantisme.

    Cependant, la date de la sortie du film, en pleine campagne électorale pour les élections présidentielles prochaines, n'a pas manqué de faire réagir les cadres du Front national. Invité ce 1er janvier de l'émission «Le Grand Rendez-vous» sur Europe 1, Florian Philippot a déclaré : «D’après la bande annonce que j’ai vue, ça a l’air d’être un joli navet, mais au-delà de la qualité du film, je trouve ça proprement scandaleux qu’en pleine campagne présidentielle, sorte dans les salles françaises un film qui est clairement anti-Front national». Evoquant l'actrice Catherine Jacob, Florian Philippot a affirmé que c'était «un petit service rendu au système».

    Dans un tweet publié un peu plus tôt, Florian Philippot avait pointé du doigt le financement du film par des fonds publics, procédé courant dans le cinéma français, et signe selon lui d'une «démocratie française de plus en plus malade». Tout en affirmant ne pas vouloir interdire le film, il a indiqué qu'il conviendrait selon lui de «mettre le budget de ce film sur les comptes de campagne [des] adversaires [du Front national].»

    Le député Gilbert Collard s'est, lui, montré plus virulent dans sa critique du financement public de ce film qu'il apparente à de la «propagande» contre le Front national. 

    Le maire d'Hénin-Beaumont, Steeve Briois, a ironisé sur le choix de l'actrice Catherine Jacbob pour incarner le double de Marine Le Pen, et qu'il qualifiée pour l'occasion de «pot à tabac».

    Réagissant aux propos de Steeve Briois, Florian Philippot a refusé de commenter en affirmant ne pas vouloir aller «sur ce terrain-là». «On a beaucoup de choses à dire, je ne juge jamais du physique des gens», a-t-il expliqué.

    Source RT


    votre commentaire
  •  Maroc: un millier de migrants tentent d'entrer dans l'enclave espagnole de Ceuta

    RFI

     

    Un groupe de 1 100 personnes a pris d'assaut la double clôture qui sépare le Maroc de l'enclave espagnole de Ceuta, ce 1er janvier. Il s'agit du deuxième évènement de ce type en moins d'un mois, après que 400 migrants ont tenté de passer cette frontière le 9 décembre dernier.

    Un millier de migrants ont pris d'assaut le 1er janvier la double clôture séparant le Maroc de l'enclave espagnole de Ceuta.

    Un groupe de 1 100 personnes originaires d'Afrique subsaharienne qui voulaient gagner l'Europe, s'est précipité sur la clôture haute de six mètres, vers 4h (heure locale), d'une manière « extrêmement violente et organisée », selon la préfecture de Ceuta.

    Les migrants ont utilisé des barres en fer, des cisailles et des grandes pierres avec lesquelles ils ont attaqué les forces marocaines et des agents de la Guardia Civil, la police espagnole.

    Aucun d'entre eux n'a réussi à passer de l'autre côté, sauf deux migrants, grièvement blessés, qui ont été hospitalisés à Ceuta. Un policier a perdu un oeil dans les heurts qui ont suivi.

    « Cette tentative avortée par les forces de l'ordre a permis l'arrestation de l'ensemble des immigrés clandestins, alors que l'on déplore cinquante blessés dont dix graves parmi les éléments des forces de sécurité », a indiqué de son côté le ministère de l'Intérieur marocain.

    Le Maroc, de pays de transit à pays d'accueil

    Lors d'un assaut similaire, le 9 décembre, près de 400 migrants avaient tenté de forcer cette même barrière.

    Cette nouvelle tentative intervient alors que les autorités marocaines mènent depuis la mi-décembre une nouvelle campagne de régularisation des étrangers en situation irrégulière, pour la plupart originaires d'Afrique subsaharienne.

    Autrefois simple pays de transit, le Maroc est progressivement devenu pays d'accueil, même si de nombreux migrants gardent l'espoir de rejoindre l'Europe, en traversant le détroit de Gibraltar ou en pénétrant dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla.

    Entre début janvier et le 30 septembre 2016, quelque 10 800 migrants avaient atteint l'Espagne par voie terrestre ou maritime, selon l'Organisation internationale pour les migrations.

    (Avec AFP)



    Lire l’article sur News Republic

    Lire l’article d’origine

    votre commentaire
  •  CAHORS Violences et menaces de mort à la Mie Câline : le recours aux caméras de surveillance

    L'intérieur de l'établissement s'est rapidement transformé en champ de bataille où des objets ont volé./Photo DDM
    L'intérieur de l'établissement s'est rapidement transformé en champ de bataille où des objets ont volé./Photo DDM

    L’affaire de la violente altercation survenue mardi à Cahors entre une cliente et des vendeuses de la Mie Câline, que nous relatons dans notre édition de ce jour, prend de nouvelles proportions.

    À l’instar des responsables de cet établissement, la cliente impliquée dans ce dossier très sensible a également porté plainte au commissariat de Cahors. Elle ne nie pas les menaces de mort qu’elle a proférées à l’encontre des vendeuses, ni sa phrase choquante où elle annonçait qu’elle reviendrait et «poserait une bombe». Dans le contexte actuel, chacun comprend aisément que ce type de menace verbale puisse profondément choquer et attiser les peurs.

    En revanche, cette cliente assure qu’il y a eu un échange de jets d’objets la blessant au visage et qu’elle n’est donc pas la seule à avoir agi ainsi. La responsable du personnel de l’établissement confirme que l’une des vendeuses a en effet riposté. «Elle s’est simplement défendue», assure-t-elle.

    La cliente ne décolère pas. Elle a justifié son attitude en indiquant que l’une des vendeuses lui avait, par erreur, servi un sandwich contenant du porc. «Je suis d’origine maghrébine», lâche-t-elle. L’enquête de police fera toute la lumière sur ce dossier. Les caméras de surveillance livreront aussi leur vérité et la justice tranchera. Mais les services compétents n’indiquent pas, pour l’instant, que les protagonistes de cette affaire auront à s’expliquer à la barre d’un tribunal.


    votre commentaire
  •  Cologne : la police interdit les manifestations anti-migrants le soir du Réveillon

    La police de Cologne a déclaré que deux partis patriotes et anti-migrants allemands, l’AfD et le NPD, ne seront pas autorisés à organiser des manifestations le soir du Nouvel An dans la ville. On se souvient que la ville de Cologne avait été l’épicentre d’une vague d’agressions sexuelles commises par des hordes de migrants.

    Les priorités des autorités semblent donc bien de laisser les envahisseurs violer les Allemandes et de museler la liberté d'expression des autochtones.

    Source : http://www.fdesouche.com


    votre commentaire