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     Calvados : maison de vacances squattée, propriétaires interdits d’entrer ...

     
     
     
    Mais cette année, ce ne sera pas possible : la maison est occupée par des squatteurs.
     La famille a porté plainte mais la loi n’est pas de leur coté et ils n’ont pas le droit de pénétrer à l’intérieur sous peine d’être accusés de… « violation de domicile ».
     

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  • Attentat déjoué de fort Béar: on nous prend pour des c…!

    Tout fringant et fier, celui qui dans sa déclaration du 14 Juillet disait qu’il ne ferait aucun commentaire sur les résultats de la lutte anti-terroriste, à peine 24 heures plus tard se présente devant les télévisions pour annoncer qu’un odieux attentat vient d’être déjoué.

    Fier comme Artaban et aussi amnésique qu’un patient atteint d’Alzheimer en phase terminale, Hollandouille 1er roi des français était si extrêmement pressé de pouvoir enfin commenter un résultat positif de l’action gouvernementale, qu’il a laissé en plan et sur-place le ministre chargé de l’insécurité nationale, le bon Cazevide, qui du coup a du se rattraper aux branches pour éviter d’être la victime du dernier diner de cons présidentiel.

    Du coup tous les ténors du PS se sont empressés de déclarer qu’après tout il était normal de dire au peuple (les cons, vous, moi et les autres) la vérité (celle qui arrange) et de ne rien cacher des exploits de notre service de renseignement, histoire de faire semblant de maitriser quelque chose alors qu’en fait on est dans l’improvisation la plus totale.
    Une vieille habitude en socialomanie! 

    Ismaël, Djebril et Antoine sont sur un bateau

    Où l’on apprend que nos trois pieds nickelés, un quatrième âgé de 16 ans ayant été rendu à la vie civile, ne se connaissaient que par le biais d’internet, et ne s’étaient donc jamais rencontrés: le platonisme jihadiste en somme…
    Mais encore qu’ils planifiaient depuis des mois un attentat qu’ils prévoyaient commettre le 7 janvier 2015, sans doute un délai inspiré des fameuses calendes grecques actualité oblige.
    Mais aussi qu’ils n’avaient pas d’armes, le plus âgé d’entre eux et aussi le mieux formé à leur usage ayant vaguement servi quelques mois comme matelot de 1ère classe, et encore ayant été porté pâle si souvent que l’armée avait décidé finalement de le foutre à la porte.
    Et je peux vous assurer que dans ces temps où l’armée a du mal à embaucher malgré les campagnes publicitaires à répétition, que s’en séparer devait être vraiment la seule alternative.

    Dire la nullité crasse du gars!

    Mais non seulement et si ça ne suffisait pas, la bande de bras-cassés islamique prévoyait de s’attaquer ni plus ni moins qu’à la base où l’ex-matelot avait servi comme vigie, à savoir le centre national de commandos du 1er régiment de choc, neutraliser les sentinelles et capturer le commandement du camp pour lui couper la tête.
    Sans vouloir préjuger du résultat j’ai quand même beaucoup de mal à imaginer pareille équipe réussir son épopée.

    Dans la liste « ils y en a qui ont essayé mais ils ont eu des problèmes » pour reprendre la phrase d’un duo de comiques (mais des vrais ceux-là), sans formation militaire aucune, avec on ne sait quel type d’armes et encore faut-il savoir s’en servir correctement pour éviter le syndrome « Sid Ahmed Ghlam » (se tirer une balle dans la jambe par mégarde), neutraliser des sentinelles armées et vraisemblablement formées correctement (on est au 1er régiment de choc quand même!), et en plus supposer qu’il n’y aura pas d’alarme, et que le colonel commandant du fort lui aussi se laissera faire…

    Ça fait beaucoup de handicaps quand même pour un trio d’abrutis non?

    Alors pourquoi faire tant de battage sur un non-évènement dont on ne sait même pas si la justice aura suffisamment d’éléments probants pour obtenir une condamnation?
    Et bien c’est souvent en posant la question qu’on obtient la réponse: si une affaire aussi piteuse a mérité que le roi de la gaffe, Mimolette « l’audacieux », se fende d’un communiqué triomphant, c’est que l’absence de résultats se fait cruellement sentir alors que de partout et en dépit des moyens les feux d’alerte n’arrêtent pas de se consumer.

    Que personne jusqu’à lors ne sait dire où sont passés les explosifs et les grenades dérobées dans un entrepôt de l’armée à Miramas, ni qui les a dérobé.

    Que les services de renseignement sont saturés en dépit des annonces faites au bon populo (vous savez, les cons, vous, eux, moi, les autres) parce que intégration oblige, l’ennemi est déjà à l’intérieur et à la fois visible puisqu’il s’agit de musulmans maghrébins ou africains, mais aussi invisible parce que toute dénonciation basée sur des critères d’appartenance religieux ou raciaux serait considérée comme attentatoire au « vivre-ensemble » et aux valeurs de la république.
    Alors en attendant on s’occupe des lampistes, on fait le gros dos, on ferme les yeux en se cachant derrière son petit doigt et en espérant que « ça passe ».

    En attendant oui; la prochaine explosion ou la prochaine décapitation.

    Lochaberaxe


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  • L'EI revendique un attentat en Irak qui fait au moins 80 morts .

    Hier à 23h33

    BAGDAD (Reuters) - L'explosion d'une voiture piégée a fait au moins 80 morts, dont de nombreux enfants, vendredi sur un marché très fréquenté de Khan Bani Saad, une ville située à 30 km au nord-est de Bagdad, selon des sources hospitalières et policières.

    L'attentat, revendiqué dans un communiqué par l'Etat islamique (EI), a été commis alors que la population célébrait l'Aïd el Fitr qui marque la fin du ramadan.

    L'attaque, lors de laquelle trois tonnes d'explosifs ont été utilisées selon l'EI, a provoqué la fureur de la population et plusieurs voitures ont été endommagées par la foule en colère.

    "Certains utilisaient des cagettes pour collecter les restes de corps d'enfants", a décrit Ahmed al Tamimi, officier de police présent sur les lieux, qualifiant de "dévastateurs" les dégâts provoqués par l'explosion.

    Un autre officier de police a rapporté que des équipes de recherche continuaient de retrouver des corps ensevelis sous les débris et que le bilan de l'attaque risquait de s'alourdir.

    Trois jours de deuil ont été décrétés par les autorités de la province de Diyala, où est située la localité de Khan Bani Saad. Tous les parcs et lieux de divertissements ont été fermés le temps que s'achèvent les célébrations de l'Aïd el Fitr.

    (Isabel Coles, Guy Kerivel et Nicolas Delame pour le service français)

    http://www.boursier.com/actualites/reuters/l-ei-revendique-un-attentat-en-irak-qui-fait-au-moins-80-morts-177192.html?fil15


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  • Marion Maréchal Le Pen, la première collabo anti-France de France..

    Marion Maréchal Le Pen, la première collabo anti-France de France ..

    En ce jour de fête nationale, sachons rendre des hommages bien sentis à la suite de l'union officielle historique entre la petite femme de droite Marion Maréchal Le Pen, et le petit homme d'extrême-droite Philippe Vardon.
    Un couple uni par les liens certains de mauvais goûts communs qu'ils partagent, une alliance de droite forte faite pour durer.

    Elle aime sans doute ces tenants d'hypothétiques races pures depuis mille générations.

    On ne rigole pas, le cerveau d'un zid est caractérisé par un manque de constitution, les chemins synaptiques ne s'usent que si on ne s'en sert pas, et un Identitaire est de cette friche-là, où Marion Maréchal Le Pen a tout de suite reconnu les siens.

     

    Entre cagoles ...

    On savait qu'une cougourde pouvait contenir et conserver n'importe quoi, en voici une autre preuve s'il en fallait.

    MMLP a cette capacité remarquable et remarquée de dire n'importe quoi avec la force d'un canard qui mise tout sur le bec, à défaut d'avoir quelque chose dans le ciboulot.

    Elle a aussi la capacité d'avaler n'importe quoi.

    Les Identitaires seraient appréciés des Niçois prétend-elle.

    Elle ne perçoit pas le mépris au passage de mes petits compatriotes qui seraient attirés par ce genre de races spéciales en voix de disparition avant que d'être apparues.

    Car un Identitaire, c'est du vent, ça n'existe même pas.

     C'est n'est jamais qu'un des satellites de lobbies ultra minoritaires de la mouvance libertarienne américaine.

    Eux aussi misent tout sur la communication-manipulation, ils transforment tout en mensonges destinés à faire levier pour ramener dans leur giron selon des techniques anglo américaines éprouvées et transmises.

    La saloperie à l'état pure ne doit pas être loin des méthodes utilisées par ces groupes d'extrême-droite, je dirais que c'est sans doute ce que l'on peut faire de mieux en la matière.

    Ils s'applaudissent à tout rompre quand ils s’excitent sur la race blanche, confondant virilité et état de nature, ils sont intellectuellement proches de la débilité la plus profonde et aimeraient sans doute que toute forme de civilisation et donc d'humanité "remigre" dans son berceau pour en revenir à la joyeuse période où les hommes en tribus passaient leur temps à se foutre sur la gueule les uns les autres, ça a sans doute au moins le mérite de leur éviter tout effort au niveau de leur appendice neuronal atrophié.

    Soit le monde merveilleux de Daech, si t'es pas de la bonne église, c'est zigouillage automatique en version hollywoodienne.

    Eh les gars, la nature a horreur du vide, votre gros phantasme de grand remplacement s'explique d'être basé sur un postulat erroné puisqu'il ne concerne que vous.

    Nous autres, Niçois de cœur et Français d'âme, ne risquons rien.

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/marion-marechal-le-pen-la-premiere-169745


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  •   Par :Pieds Noirs 9A..

     Article N°0521 Mars 2010 dans Archives

    LES PORTEURS DE VALISE du FLN ...

                              LES PORTEURS DE VALISES


    LES PORTEURS DE VALISES    LES PORTEURS DE VALISES du FLN ...
    LES FRANCAIS DU FLN

    Collecter et transporter des fonds pour le FLN, héberger et convoyer ses membres : à la fin des années 1950, le réseau Jeanson - une poignée d’activistes anti colonialistes - apporte « sa » réponse à l’impasse française en Algérie. En septembre 1960, le procès de ces militants est l’occasion de dénoncer une guerre que l’on refuse encore à nommer.

    Mattea Battaglia, Le Monde Magazine, 20 février 2010

    Les français découvrent l’existence du « réseau Jeanson » à la faveur d’un coup de filet de la Direction de la surveillance du territoire (DST). Le 24 février 1960, Paris Presse titre sur huit colonnes : « La police arrête dix Parisiens appointés par le Front de libération nationale. Parmi eux : des professeurs, des artistes et des techniciens de la RTF ». Le 27 février, le quotidien insiste sur la composante féminine de l’organisation (« soixante femmes sur quatre vingt complices du FLN ») et publie les portraits des « Parisiennes du FLN ».

    Six ans après le début d’une guerre qu’on refuse de nommer, deux ans après le retour au pouvoir de de Gaulle qui prône désormais l’ « autodétermination »  en Algérie, l’opinion en métropole se gargarise du scandale. Voilà des hommes et des femmes représentants de la bonne société devenus les « petites mains des Arabes » ! La presse à sensation multiplie les détails sur la « tactique sentimentale des Nord Africains », mêlant commentaires racistes et sexistes. Mais elle élude les questions de fond : qu’ont en commun les individus interpellés ? Et quelles sont leurs motivations ?

    L’animateur du réseau, Francis Jeanson, rescapé de la vague d’arrestations, a déjà avancé ses propres réponses. Ce jeune philosophe (il est né en 1922 à Bordeaux), disciple de Sartre, est un collaborateur régulier des revues Esprit et Les Temps modernes. Au début des années 1950, il y a signé ses premiers articles sur l’Algérie, dénonçant tour à tour l’iniquité du statut de 1947, le racisme des colons, l’oppression subie par les Algériens. Une « situation intenable » dont il a été le témoin direct : il a séjourné en Algérie en 1943, au sein des Forces françaises libres d’Afrique du Nord, puis en 1948, pour sa lune de miel avec sa première femme, Colette.

    En 1955, Francis Jeanson franchit une étape supplémentaire en publiant L’Algérie hors la loi, coécrit avec Colette. Les Editions du Seuil ne peuvent lui refuser la parution de ce livre choc : le philosophe compte parmi leurs collaborateurs (il dirige la collection « Ecrivains de toujours »). Dans ce brûlot, il se prononce sans équivoque en faveur du FLN, au détriment de l’autre branche du nationalisme algérien, le Mouvement national algérien (MNA) de Messali Hadj. « L’Algérie hors la loi va devenir le bréviaire des anti colonialistes » note Marie Pierre Ulloa, historienne et biographe de Francis Jeanson. « Le livre se distingue de la pléiade de pamphlets sur l’Algérie pour deux raisons. D’abord, il précède la plupart des grands témoignages sur la torture, écrits pendant ou après la bataille d’Alger, en 1957. Ensuite, Francis Jeanson n’y dénonce pas seulement la torture dans la guerre, mais la guerre coloniale
    elle même ».

    LE TEMPS DE L ACTION

    Après l’écriture vient le temps de l’action. La « trahison » du gouvernement de Front républicain, élu le 2 janvier 1956 sur un programme de « paix en Algérie », accélère cette transition. Le socialiste Guy Mollet, accueilli à Alger le 6 février par des jets de tomates, cède aux « ultras ». Le 12 mars, l’Assemblée nationale vote les « pouvoirs spéciaux », par 455 voix émanant de la droite et de la gauche, y compris celles du Parti communiste. Durant ce même mois de mars, la France reconnaît l’indépendance du Maroc et de la Tunisie, mais sur l’Algérie elle ne veut rien céder. L’attitude de la gauche pousse vers la clandestinité celles et ceux qui ne se satisfont plus du seul mot d’ordre de « paix en Algérie ».

    En 1956, les Jeanson hébergent leurs premiers hôtes algériens. Salah Louanchi, responsable de la fédération française du FLN, est l’un de leurs invités privilégiés. « Il lui arrive, ainsi qu’à d’autres militants algériens, de passer la nuit dans l’appartement que Francis et Colette ont loué au Petit Clamart. Il demande aussi certains menus services : par exemple, d’être conduit en voiture d’un endroit à un autre », écrivent Hervé Hamon et Patrick Rotman dans leur enquête minutieuse sur Les Porteurs de valises (Albin Michel, 1979).

    Etienne Bolo, professeur de philosophie et lecteur au Seuil, présente aux Jeanson la jeune Hélène Cuenat. Cette enseignante en lettres, militante en rupture de ban avec le Parti communiste (le PCF exige des camarades soutenant le FLN qu’ils rendent leur carte), va devenir le numéro deux du réseau et la compagne de Francis Jeanson. « Lorsque je repense au Jeanson de cette époque, praticien, organisateur, je me dis que le fait d’avoir dirigé une collection dans une grande maison d’édition l’avait préparé à ce passage sur le terrain, note-t-elle dans La Porte verte (éd. Bouchène, 2001). Il fonctionnait avec les mêmes outils, fiches détachables, carnets à souche, planning, et puis simplement le papier et le stylo ! »

    TEMOIGNAGES DE TORTURES

    L’année 1957 est marquée par la valse des gouvernements : Guy Mollet, Bourgès Maunoury, Félix Gaillard. A Alger, les « paras » du général Massu généralisent l’emploi de la torture. Les témoignages sur leurs exactions (Pour Djamila Bouhired, de Georges Arnaud et Jacques Vergès, en 1957, Contre la torture, de Pierre Henri Simon, la même année, La Question, d’Henri Alleg en 1958, L’Affaire Audin, de Pierre Vidal Naquet, en 1958) confortent Francis Jeanson dans ses choix et attirent à lui les sympathisants. « Si nous avions pu passer des petites annonces, nous aurions refusé du monde », confiera le philosophe.

    Le 2 octobre 1957, date officielle de la création du réseau, les tâches sont soigneusement réparties. Omar Boudaoud, qui a remplacé Salah Louanchi à la tête de la fédération française du FLN, fait pression en ce sens. Francis Jeanson gère notamment l’hébergement (l’ « hôtel »), Hélène Cuenat et Etienne Bolo les déplacements (le « taxi »). Les renforts ne manquent pas : le journaliste Jacques Vignes sera chargé du franchissement des frontières. Henri Curiel va mettre au service du réseau son charisme et ses contacts avec le Parti communiste. Et superviser les transferts d’argent vers la Suisse.

    MALLES DE LUXE

    Quel argent ? « Les sommes récoltées chaque mois auprès des Algériens de France, au titre de l’ « ichtirak » (l’impôt révolutionnaire), étaient remises aux porteurs de valises, centralisées dans une dizaine d’appartements parisiens, puis entreposées dans trois autres où un décompte minutieux était effectué. Un dernier appartement centralisait la collecte », détaille Gilbert Meynier dans Histoire intérieure du FLN (Fayard, 2002). Ces flux sont réguliers : quatre cent millions de francs par mois (l’équivalent de plus de six millions d’euros 2009), estime t on. De six à dix valises de billets ! Pas vraiment des valises, d’ailleurs, plutôt des malles de luxe, transportées par les femmes du réseau.

    A partir de 1958, le FLN rétribue les principaux membres du réseau : Francis Jeanson, Hélène Cuenat et Jacques Vignes. Chacun touche soixante quinze mille francs par mois (mille deux cent euros 2009). Francis Jeanson n’élude ni les critiques sur les salaires, ni celles sur l’argent transféré ou la manière dont il est utilisé par le FLN. Dans son second pamphlet, Notre guerre (Editions de Minuit, 1960), il fait face à ses détracteurs. «  L’argent, écrit il, sert parfois à acheter des armes, et il arrive que ces armes soient dirigées contre certains Français : telle est sans doute, aux yeux de l’opinion, notre faute majeure ».

    Cette « faute » leur sera d’autant plus lourdement reprochée que le FLN a choisi, en 1958, de porter la guerre en métropole. Dans la nuit du 25 août, des « objectifs industriels », commissariats et casernes sont attaqués dans toute la France. Le 15 septembre, Jacques Soustelle échappe de peu à un attenta en plein Paris. La police et le FLN s’affrontent. Les Algériens du FLN et ceux du Mouvement national algérien (MNA) s’entretuent.

    1959 : le réseau Jeanson redouble d’activité. S’y côtoient, autour du noyau dur initial, des courants divers : artistes et comédiens recrutés par Jacques Charby, prêtres ouvriers regroupés autour de l’ abbé Davezies, anciens soldats, déserteurs ou pas, comme Jean Louis Hurst, Gérard Meïer ou Robert Bonnaud. Les « porteurs de valises » ont leur bulletin d’information, Vérités pour. Ils étendent leurs ramifications en province (à Lyon, à Grenoble, à Marseille), nouent des contacts à l’étranger (en Suisse, en Belgique, en Allemagne). Un faussaire de génie, mi artisan mi artiste, met ses talents à leur service : Adolfo Kaminsky.

    Entre Jeanson et Adolfo Kaminsky, l’accord est immédiat. « Nous étions peu nombreux, dans le réseau, à avoir l’expérience de la Résistance durant la seconde guerre mondiale, se souvient Adolfo Kaminsky, une connaissance du terrain et de la clandestinité qui faisait défaut aux plus jeunes. Nous savions, aussi, que la guerre d’Algérie ne mettait pas directement notre vie en danger : nous ne risquions pas vraiment notre peau, les Algériens si ». Quand ils se sentent « filés », les deux acolytes s’en amusent presque. « Il paraît que la police s’intéresse à nous de plus en plus »? Peut on lire dans Vérités pour, le 12 octobre 1959.

    La toile policière se resserre, jusqu’aux arrestations de février 1960. Francis Jeanson, s’il échappe à la DST, est contraint de passer le flambeau à Henri Curiel (il sera lui-même arrêté le 20 octobre 1960). « L’Egyptien a ses propres troupes, détaille Marie Pierre Ulloa, avec à leur tête Georges Mattei, qui hérite des « valises », soit de la centralisation et de la comptabilisation de l’argent, Jehan de Wangen des filières de passage aux frontières, et Martin Verlet des JR, Jeune Résistance (filière d’évasion et d’hébergement pour insoumis et déserteurs en Algérie) ». Le réseau se réorganise sans Jeanson. Le philosophe se permet encore un pied de nez aux forces de police : le 15 avril 1960, en plein Paris, il tient une conférence de presse clandestine mais retentissante. L’occasion de justifier une nouvelle fois son engagement auprès du FLN : « il fallait que fussent mis en œuvre les préceptes de cette gauche devenue platonique; en particulier sur la solidarité avec les peuples coloniaux. Il fallait que demain, une fois acquise l’indépendance de l’Algérie, des liens fussent encore possibles entre elle et la France ». L’écrivain Georges Arnaud relaye ses propos dans Paris Presse. Un « scoop » cher payé : l’auteur du Salaire de la peur sera poursuivi pour non dénonciation de malfaiteur.

    DROIT A L INSOUMISSION

    Le 5 septembre 1960 s’ouvre à Paris, devant le tribunal militaire, le procès du réseau Jeanson. Les noms des vingt quatre accusés - six algériens et dix huit métropolitains poursuivis pour « atteinte à la sureté extérieure de l’Etat » - sont encore largement inconnus des Français. C’est sans compter la détermination de leurs avocats (vingt six !) chargés de leur défense, dont Jacques Vergès et Roland Dumas. Sans compter non plus la diffusion par les Editions de Minuit, ce même 5 septembre 1960, du Manifeste des cent vingt et un sur le « droit à l’insoumission ». Paraphée par cent vingt et une personnalités publiques (André Breton, Françoise Sagan, Simone Signoret), cette déclaration marque la remobilisation de la communauté intellectuelle représentative d’une partie de la gauche. « En quelques jours, la situation est renversée : c’est le gouvernement, l’armée, leur politique, c’est la guerre d’Algérie tout entière dont le procès commence », commente Marcel Péju, des Temps modernes, dans sa préface au Procès du réseau Jeanson, la reproduction des minutes du procès publiée en 1961 par François Maspero.

    Le verdict est rendu le 1° octobre 1960. Dix ans de prison pour quatorze de ses membres : c’est le cas de Jeanson, condamné par coutumace, d’Hélène Cuenat, de Jacques Vignes, de Cécile Marion, de Dominique Darbois et de Jean Claude Paupert. Le retentissement du procès est perceptible dans les sphères intellectuelles, politiques, militaires, étudiantes. Aux yeux de Français de plus en plus nombreux, l’indépendance de l’Algérie semble inéluctable.

    Lorsqu’elle est proclamée, le 5 juillet 1962, certains « porteurs de valises » gagnent l’Algérie. Ce sont les « pieds rouges », en opposition aux pieds noirs rentrant en métropole, auxquels la journaliste Catherine Simon vient de consacrer une vaste enquête. Francis Jeanson, lui, ne suit pas le mouvement. Son but est atteint. Il pose ses valises, sans rien renier de son engagement.     
     
    Demain au service la France pour sa colonisation ..Pieds Noirs 9A..           

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