•  Indre - Châteauroux, Le Poinçonnet ..

    Une hôtesse de caisse malmenée mais sanctionnée

    19/07/2015 05:38
     

    Une hôtesse de caisse malmenée mais sanctionnée ...

     
    Les hôtesses de caisse doivent gérer les humeurs des clients. Loin d'être une partie de plaisir. - (Photo : archives NR)

    Une salariée d’un hypermarché du Poinçonnet a été avertie par sa direction pour avoir mal réagi devant des clients. Les délégués du personnel s’insurgent.

    Les faits se sont déroulés le 30 mai, vers 18 h 45. Une hôtesse de caisse de l'hypermarché Auchan, au Poinçonnet, fait face à trois clients, deux femmes et un homme d'une trentaine d'années, particulièrement désagréables. Le ton monte, le tutoiement est de rigueur, les insultes pleuvent. Poussée à bout, l'hôtesse de caisse réagit : « Arrêtez d'être con ! » L'homme la menace alors avec un casque de moto avant de partir, craignant visiblement l'arrivée de la sécurité. L'hôtesse est en pleurs.
    Cet enchaînement de faits est étayé par des témoignages versés au dossier de la police de Châteauroux, auprès de laquelle la victime a porté plainte contre x pour « insultes et menaces ». Les témoins, des clients de l'hypermarché, défendent l'hôtesse et énumèrent de nombreuses insultes, vont même jusqu'à utiliser les termes de « harcèlement » et d'« agression ».
    Pourtant, la direction du magasin a décidé d'adresser, le 30 juin, un avertissement à sa salariée car ses « paroles ont porté atteinte à l'image de l'entreprise auprès de sa clientèle ». Les clients impliqués avaient, en effet, pris le temps de s'émouvoir auprès d'elle. « Cela correspond à l'échelle de sanctions prévues par notre règlement intérieur, justifie Renaud Bonnet, directeur du magasin. C'est un simple avertissement, pas une mise à pied. Cette personne a reconnu les faits, c'est important. […] Pour moi, c'est un non-événement. »
    Mais les représentants du personnel s'insurgent. « Cette salariée, qui a 21 ans d'ancienneté, aurait dû avoir le soutien de la direction, tonne Alain Lavaud, délégué CFDT, syndicat majoritaire au sein du magasin. Au lieu de cela, elle se retrouve sanctionnée. » Thierry Prévot, également délégué CFDT, ajoute : « Nos clients sont extrêmement sympathiques mais une minorité est de plus en plus malpolie. On doit toujours garder notre sang-froid. Mais, dans ce cas-là, on ne peut pas vraiment parler de " clients ". »
    La CFDT craint la création d'un précédent : « N'importe qui peut, de manière anonyme, se plaindre d'un salarié et le faire sanctionner. » C'est pourquoi le syndicat a réagi en diffusant un tract auprès des hôtesses de caisse leur rappelant qu'elles avaient un droit de retrait « en cas de situation dangereuse ».

    " C'est leur quotidien "

    Ce cas n'est malheureusement pas isolé. « C'est le quotidien des hôtesses de caisses », regrette Thierry Prévot. Et ce, dans toutes les enseignes de la grande distribution. « On les forme à ne pas se préoccuper des propos tenus par les clients à leur encontre. Elles doivent gérer leurs humeurs. » Avec, cette question qui reste en suspens : jusqu'où le statut du client roi lui permit-il d'aller ?

    Bertrand Slézak bertrand.slezakAnrco.fr
    Source : la Nouvelle république

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  • Violences de cette semaine dénoncer par Claude Askolovitch .


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  •   Par :Pieds Noirs 9A..

    Article N°1902 du 17 Février 2015..

    Cinquième colonne en marche et qui l’arrêteras ???..

    Cinquième colonne en marche et qui l’arrêteras ???

    24 heures en images - Des gens déguisés en djihadistes lors du carnaval d'Alost, le 15 février.

    Suite aux 21 chrétiens d'Egypte et menace l'Europe depuis la Libye.

    Cinquième colonne en marche et qui l’arrêteras ???..Ils n'approuvent pas forcément Charlie.. Que nos pays se ferment les yeux...l'Italie n'arrête pas de sonner la sonnette d'alarme et personne ne réagit!! . il faut arrêter de se voiler la face!! les politiques font l'autruche ,c'est très grave ce qu'il se passe !! nos enfants ne le voient pas ,mais ils le découvriront incessamment sous peu ..

    Ce n'est pas nouveau ,les Français ont la mémoire courte ,bien courte , cela est vrai ont étaient sur la plage en train de se faire bronzette ,j'ai connus cela par le FLN /ALN en Algérie ,femmes enfants bébés civils innocent ..Le peuple le savait bien que cela allait arrivé en France ..Bien voyons inutile de faire les innocents ,dont tout ceux qu'ils ont étaient élus depuis la deuxième guerre mondiale y participe dont ce qui arrive aujourd’hui en terre Française et Européenne ,même De Gaulle y a participé en donnant 4 départements Français..La date étant prévu ,ont vous l’avez dit des millions de fois que 50 ans après la France en subira les conséquences voulu par nos politique socialo communistes ..ON Y EST !!! je peux vous dire que nous sommes en conflit ,inutile de le nier ..De cela Mélenchon on entend pas beaucoup parlé ..

    La barbarie; il faut se lever et combattre ,de tous temps çà existe,même parfois au sein d'une famille ..surtout quand la société et la démocratie s'endorment et de faire moussé des âneries comme (je suis Charlie) le délire complet ....Cacher la vérités aux français ,les dangers réels qui menacent l'Europe depuis plus de 50 ans est la pire chose qui soit.tous nos politiciens en sont responsables et les Français aussi ,inutile de pleurer aujourd'hui ,car la situation est grave ..Hollande est un incapable ,un gamin face a cette situation ,la France et la porte ouverte a tous et a la merci des pleurnicheurs immigrés !! la dernière facette que l'on entrevoie de moi- président semble être la lâcheté !! et nous sommes condamnés à compter les points en lisant la presse, c'est quoi ce cirque. On vendrait des armes sans nous défendre?? Les chrétiens sont assimilés par ces ânes bâtés comme des alliés de l'Occident; l'islam ne dissociant pas le politique du religieux, ils croient que parce que les chrétiens y vivent ils sont forcement du côté de leurs dirigeants et de leur politique. Ils suivent également les préceptes du coran où les chrétiens sont qualifiés "d'associateurs", crime impardonnable pour eux.??Cela fait un moment qu'on sait que Grand chef de guerre n'a rien dans le pantalon, du moins en matière d'énergie, de décision, de fermeté et d'action tout court..au lieu d essayer de reproduire une vague copie de DSK en matière de femmes qui va gagné son procès ,d‘ailleurs et leurs fera un grand pied de nez , il ferait mieux de tenter de lui ressembler coté économie et compétence. Comme la mesure que propose Taubira : leur donner des cours d'instruction civique!! On est dans le délire socialiste le plus total ..Comme la sainte belle de kacem va leur appendre les valeurs de la République et nos gamins vont chanter la Marseillaise!! quand ils vont chanter la Marseillaise l’état Islamique va déposer les armes ,si si ...ils le croient!! faut qu'ils arrêtent un peu de faire de la politique et chercher à tout va l'approbation de l'opinion publique pour collecter des points dans les sondages ..

    Et dire qu'il s'est trouvé un Sarkozy et un BHL pour "libérer" la Libye de la dictature inhumaine de Kadhafi.

    Il faut avant tout dire un grand merci a notre ami Sarko-BHL pour le bon sens politique à propos de Kadhafi !!!..Le BHL récidive actuellement sur la Russie; mais pourquoi invite-t-on ce nul bobo ,qui n‘a pas sa tête a lui ,un dangereux pour les retombées sur la terre Française ??-- (Où était alors Juppé en charge nominale de l'affaire ?! Il se traînait, en loche... ) Les deux premiers nommés devraient, non pas comparaître devant le TPI, mais être internés pour bêtise !!! Je constate encore une fois encore que ces massacres ne sont perpétrés ni par les juifs, ni les bouddhistes, ni les skis, et tous les autres, sauf... Il doit bien y avoir un problème quelque part. La guerre de religion, la pire guerre qui soit est commencée. Il faut que nos gouvernants se décident à agir avec fermeté pour contrer ce début de guerre. Mais pour cela il ne faut pas qu'ils continuent dans cet angélisme coupable d'inaction. Dans cet angélisme qui conduit à la libération d'individus qui assassinent quelques mois plus tard. Il faut également que le ministre de la justice cesse ces libérations anticipées qui remettent dans la rue ces multirécidivistes ..Pieds Noirs 9A..


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  • Toute religion est politique, l’islam est politique..(1/2)

    Posté par: Kader Hamiche..

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        Quel rapport entre la guerre de Daech, la montée de l’islamisme et les « guerres de religions » européennes commencées avec le Grand schisme d’Occident en 1378 et terminées en 1629 avec la promulgation de l’édit de grâce d’Alès ? Réponse : sous couvert de religion, toutes sont des guerres toujours politiques et très souvent nationales.   (Lire  Guerres de civilisations : DAESH[1])

        Les événements dramatiques qui ont caractérisé les XVème et XVIème siècles en Europe sous le nom de « Guerres de religion » comportaient deux volets intimement imbriqués : un volet religieux proprement dit, c’est-à-dire une divergence d’interprétation des dogmes de la chrétienté qui se traduisit d’abord par des « disputes », autrement dit, des débats purement théologiques ; un volet politique au sens premier du terme : les dogmes religieux faisaient partie des conventions autour desquelles les Hommes faisaient société, peuple. Du coup, des divergences d’interprétation importantes du dogme religieux remettaient en question le socle commun sur lequel reposait la société et ses chefs (on ne disait pas encore l’État) et conduisait à la guerre. L’opposition sur les dogmes s’accompagnait d’une contestation des princes.

        Cette observation est évidente pour l’Europe centrale, d’où partit le premier schisme, car il s’agissait d’une entité constituée de multiples nations, royaumes et principautés réunis dans le Saint-Empire Romain Germanique de Charles Quint. La crise y fut réglée avec la paix d’Augsbourg (1555) sur la base du principe cujus regio, ejus religio (la religion du prince est celle du pays). Ailleurs, la manie de nos contemporains de confondre « religion » et « croyances » trouble le diagnostic rétrospectif en parlant de « guerres de religion » à propos de luttes pour le pouvoir et de conflits politiques majeurs. En France, la « dispute » théologique s’accompagnait d’une véritable contestation du pouvoir en place exactement comme en Europe centrale mais, s’agissant d’un royaume homogène, la guerre qui s’en suivit prit les apparences d’une guerre civile. Et c’est, on l’oublie bien souvent, un Protestant qui succéda à Henri III en 1589, et qu’il dut s’imposer par le fer face aux Ligueurs catholiques. Mais Henri IV sut se rallier beaucoup de princes catholiques et n’hésita pas, pour mettre un terme à une guerre longue et meurtrière, de se convertir plus ou moins sincèrement (« Paris vaut bien une messe ! ») quatre ans après son avènement. La promulgation en 1598 d’un édit de tolérance mieux connu comme « l’Édit de Nantes » calma les choses pendant quelques années mais on peut dire qu’il régnait alors entre les Catholiques et les Protestants français une union réduite aux aguets. En effet, les Protestants contrôlaient pas moins de cinquante-et-une places de sûreté et il fallut un Richelieu déterminé (euphémisme) pour rendre à la Couronne toutes ses prérogatives. Ce qui fut fait en 1629 avec la destruction des dernières places fortes protestantes.

        Dans la même période, l’Angleterre d’Henri VIII connaissait une évolution originale. C’est un conflit politique entre le Roi et… le Pape qui donna naissance à l’Église Anglicane. Une expérience sur laquelle nous reviendrons dans l’article de demain car il serait peut-être bon de s’en inspirer.

    *     *     *

        Pour bien comprendre l’universelle imbrication du religieux et du politique, il faut revenir aux racines de la religion (d’où, soit dit au passage, le rôle de l’apprentissage du latin et, dans une moindre mesure, du grec à l’école). « Religion » viendrait de religare (relier, unir). Je ne me risquerai pas à un commentaire des interprétations de l’étymologie de ce mot mais une chose est certaine : dans « religion », il y a l’idée de relier. Pour les Romains, il s’agissait de relier les citoyens (je dis bien « citoyens » et non pas « hommes ») par la pratique de rituels communs. La religion était l’ensemble des rituels publics auxquels les Romains étaient astreints et dont le grand prêtre, le Grand Pontife[2] ou Pontifex Maximus était, avec les deux Consuls, l’un des trois principaux dirigeants de l’État. Les Romains étaient tenus d’adhérer et de participer aux rites communs, inventés et codifiés par Numa, le successeur de Romulus, pour servir de ciment à la Cité. Ce à quoi chacun d’eux croyait dans le tréfonds de son âme n’intéressait personne et ne regardait pas la chose publique : c’était considéré comme de la superstition (sans connotation péjorative). En ce sens, la religion est donc bien un lien social. Par ailleurs, peu importait aux Romains ce que les autres peuples pensaient, ils n’étaient pas sectaires et ne cultivaient aucun complexe de supériorité de leur « religion » sur celle des autres. A telle enseigne que, avant un combat, ils n’hésitaient pas à invoquer les faveurs des dieux étrangers (evocatio) et, quelquefois, lorsqu’ils jugeaient que ceux-ci leur avaient été favorables, de les adopter au point de leur réserver un culte.

        Plus tard advint l’idée, très chère à Saint-Augustin, que la religion était le lien exclusif de l’individu à Dieu[3]. Une idée bien utile à Constantin, objet du culte de Sol Invictus et « inventeur » de l’église romaine-chrétienne pour servir son dessein d’être reconnu comme le chef unique de l’Empire. Un Dieu unique auquel tout homme rendait compte de ses pensées s’accordait bien avec un Empereur unique divinisé auquel tout citoyen était assujetti. Cette notion a donné le pouvoir absolu de droit divin[4] et a perduré presque partout pendant au moins quinze siècles.

        Puis est venu, en particulier en France, un nouveau dogme, une nouvelle religion : le laïcisme ou, plus exactement, l’anticléricalisme. Ses tenants, qui exercent le pouvoir depuis bientôt cent-cinquante ans dans toutes les sphères de la vie publique, ont imposé l’idée que la religion relevait exclusivement de la vie privée. Le démantèlement de l’empire ottoman a vu cette idéologie inspirer la plupart des leaders nationalistes moyen-orientaux, à commencer par Kamal Atatürk, le « père » de la Turquie moderne. A sa suite, les nationalistes arabes d’Égypte, de Syrie et d’Irak, comme ceux du Maghreb, s’inspirèrent du laïcisme français. Seuls échappèrent à cette tendance le Maroc, la Jordanie et l’Arabie qui restèrent des monarchies. Alors, on put croire ces pays durablement engagés sur la voie d’une désislamisation comme l’Europe avant eux sur celle de la déchristianisation. Malheureusement, tous virent leurs régimes politiques dériver vers la dictature de potentats d’autant plus contestés qu’ils ne parvinrent jamais à solutionner la question palestinienne. Le salafisme, ou « retour aux sources », s’imposa dans la société en réaction à une modernité qui avait échoué à donner la prospérité et la liberté aux Arabes. Quand l’Amérique s’en prit à l’Irak, cet islam revanchard avait déjà conquis les esprits et les cœurs de populations laissées pour compte. Mieux, si je puis dire, cet islam politisé ayant pris le pouvoir en Iran contre un régime réputé puissant, c’est un islamisme triomphant qui, à partir des années quatre-vingt, conquit toute l’Oumma.

        Ainsi, le vingtième siècle vit successivement l’islam assoupi, l’islam vaincu et marginalisé, l’islam refuge, l’islam espérance, l’islam foyer de révolte, l’islam revanchard et l’islam au pouvoir. Et voici que le vingt-et-unième siècle connaît l’islam conquérant au point de cultiver la prétention non seulement de régenter l’État et les individus en terre d’islam mais aussi d’islamiser l’Europe. Quel rapport entre l’islam algérien ou irakien des années soixante à quatre-vingt qui se satisfaisait parfaitement de femmes arabes allant au bureau en mini-jupes et lunettes Ray ban et l’islam de 2015 qui impose le voile à leurs filles et leur refuse la citoyenneté ? Aucun. Le musulman des années soixante-dix imitait l’occident et y associait la modernité : celui de 2015 fait tout pour s’en démarquer et se réfère en tout, y compris dans son apparence physique, à l’idée qu’il se fait du musulman des origines ; le premier reléguait peu à peu sa foi dans sa sphère privée ; le second lui subordonne toute sa vie, privée et publique ; le premier avait la nationalité du pays où il habitait et obéissait à ses lois : le second n’a qu’une nationalité, l’Islam, et rêve de charia pour tous ; etc.

        Alors, on voit vaciller les certitudes des laïcards qui non seulement nous gouvernent mais, de plus, prétendent régenter nos vies et nos mœurs. La logique voudrait qu’ils rappellent à nos hôtes le vieil adage « A Rome, fais comme les Romains ! » Le bon sens voudrait qu’ils s’opposent de toutes leurs forces à cet islam invasif et à la prétention de ses fidèles les plus hardis à imposer chez autrui leurs us, leurs coutumes et leurs lois. Le sens commun voudrait qu’on définisse une bonne fois ce qui, dans l’islam, s’accorde avec l’intérêt public et ce qui ne s’y accorde pas. Le problème de nos élites dirigeantes est qu’elles ne sont pas que laïcardes : elles sont aussi immigrationnistes, tiers-mondistes, humanistes et paternalistes un tantinet condescendantes. Et elles sont antiracistes par vocation et par confort intellectuel. Or, le tiers-monde, l’immigration, les faibles, ce sont des musulmans. Et les bonnes âmes qui nous dirigent font mine d’ignorer la menace et continuent de ne voir dans l’islam qu’une religion pacifique. « Pas d’amalgame ! » est devenu leur mot d’ordre. Dès lors, par un raccourci bien pratique qui permet d’éviter toute discussion risquant de mettre leur faiblesse à l’égard de l’islam en porte-à-faux avec leur laïcisme proclamé, elles ont décrété une fois pour toutes que c’est par racisme[5] que des citoyens de plus en plus nombreux appellent à un débat – et à des mesures – sur l’islam. Alors, pas touche à l’islam !

        Oui ! il est urgent de mettre l’islam en débat. Non pour dire aux Musulmans ce qu’ils doivent croire et ne pas croire, non pour s’immiscer dans leur foi et leur dicter leurs rites, mais pour définir lesquelles de leurs pratiques sociales s’inscrivent dans le modèle de société français et lesquelles sont incompatibles avec lui. Il n’y a aucune raison pour que l’islam échappe à la nécessaire adaptation aux institutions françaises à laquelle les autres religions pratiquées en France se sont astreintes sans gaieté de cœur mais par souci du bien public. Abdelwahab Meddeb, le théologien et philosophe franco-tunisien qui nous a quittés récemment, disait qu’il fallait que l’islam s’impose des « révisions déchirantes »[6]. Cette question est cruciale. Il n’est plus possible que l’islam salafisé s’incruste en France en bloc sans que les Français disent ce qui, dans ses pratiques, est conforme ou ne l’est pas à ses principes et à sa civilisation. Or, je ne crois pas une seconde que les consultations que mène en ce moment le premier ministre Valls avec les organisations censées représenter les musulmans de France aillent bien loin. Je ne crois pas non plus que le très superficiel Nicolas Sarkozy s’attelle sérieusement à cette question. Enfin, dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, la ligne du FN est illisible. Il appartiendra donc aux forces patriotiques, nationistes et souverainistes, si elles parviennent à s’entendre, de proposer une doctrine de l’islam français. (A suivre)

    (Demain : Pour un islam français dépouillé de sa dimension politique)


    [1] Je viens de le relire. A propos du danger constitué par DAECH, j’y écrivais : « Il ne réside pas dans la guerre elle-même mais dans le fait qu’il sert de centre de formation accélérée pour des légions d’islamistes fanatisés. Des fous de Dieu que nous verrons bientôt à l’œuvre, ici, en Europe. » C’était moins de trois mois avant les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Casher de Vincennes, les 7 et 9 janvier 2015.

    [2] Pour marquer l’importance politique de cette fonction, rappelons que César s’y fit élire dès l’âge de 37 ans et le resta jusqu’à sa mort. Et, pour mettre le pied à l’étrier politique de son petit-neveu et futur héritier Octave (Auguste), il le fit entrer à 15 ans dans le collège des pontifes de Rome.

    [3] On la retrouve dans… l’Islam. Le croyant prie seul car l’Islam privilégie le lien direct avec Dieu. Ce qui explique l’absence de clergé musulman. Accessoire à toute réunion de croyants, qui mettent ainsi leurs débats sous le patronage de Dieu, la prière du vendredi fut instituée en rituel bien après la mort du Prophète Mohamed.

    [4] Sous la monarchie française, elle faisait partie des conventions le mieux ancrées dans les esprits. En France, l’onction divine tombait sur les monarques à leur majorité. A telle enseigne que les Frondeurs (les vrais, pas les faux durs du PS), qui s’étaient tout autorisé sous la minorité de Louis XIV, perdirent le soutien du peuple dès que celui-ci eut 13 ans et rentrèrent dans le rang l’année suivante après avoir été battus militairement. Au siècle suivant, les Philosophes, puis les Révolutionnaires jusqu’à 1792, firent tout pour laisser le roi Louis XVI à l’écart des critiques.

    [5] Le mot « islamophobie », qui nomme parfaitement la réalité, est employé par eux dans le sens – qu’il n’a pas – de « racisme anti musulman ». C’est bien pratique pour stigmatiser sans prendre le risque de se faire condamner.

    [6] J’ai remarqué que cette courageuse affirmation a, depuis sa mort, disparu de sa fiche Wikipédia


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  • Pour un islam français dépouillé de sa dimension politique ... (2/2)

    Posté par: Kader Hamiche..

    Bastille-drapeaux-télévision

        Oui ! il est urgent de mettre l’islam en débat. La définition d’un islam conforme à notre modèle de société et à notre civilisation présente deux dimensions ; une dimension d’ordre juridique (légal, pas légal) et une dimension politique (conforme, pas conforme au modèle de société français) ; celle-ci transcende celle-là ; la première est objective, la seconde est subjective ; la première consiste simplement à sanctionner les dérives observables au regard de ce que la loi actuelle permet : c’est, en définitive, une affaire de simple police ; la seconde est une révision et une actualisation du contrat social qui fonde notre société au regard de l’irruption de conceptions et de pratiques exogènes.

         Autrement dit, une réflexion sur l’islam de France est aussi une réflexion sur notre modèle de société. Et, de même que les musulmans sont appelés à une « révision déchirante » (Abdelwahab Meddeb) de leurs dogmes pour rendre leur religion compatible avec la société française, celle-ci est invitée à une révision non moins déchirante de ses propres principes. Des principes dont certains devront être réaffirmés et d’autres infirmés. Pour être clair, l’institution d’un islam français conforme aux valeurs et à la civilisation françaises ne peut manquer, par exemple, de déboucher sur l’oubli d’une partie au moins des principes humanistes et universalistes censés fonder notre République[1]. En tout état de cause, une telle actualisation doit se traduire par une réforme de nos institutions et de nos lois.

        Une réflexion en vue de l’institution d’un islam français doit porter sur son contenu, sa pratique et son organisation. Sur le contenu, c’est-à-dire le dogme et les rituels, j’ai écrit qu’il n’était pas question de dicter aux musulmans de France ce qu’il doivent croire ni comment ils doivent pratiquer leur religion ; mais il n’est pas interdit, en revanche, de dire ce qui, dans leurs croyances et leurs rites est conforme aux us, coutumes et valeurs de la société française et ce qui ne l’est pas. Les musulmans, qui ont le sens du licite et de l’illicite, de ce qui est halal et de ce qui est ahram, comprendront parfaitement. Du reste, cela s’adresse à des gens qui, par hypothèse, ont le souci de l’intérêt national et du bien public. Le tout est, une fois les règles clairement posées, de signifier clairement aux réfractaires et aux rebelles qu’ils n’ont pas d’autre choix que de se plier. A défaut, prendre des dispositions pour les renvoyer sous des cieux plus conformes à l’idée qu’ils se font de l’islam.

        Quoique j’en aie une idée précise parce que j’y ai beaucoup réfléchi, je me garderai bien, n’étant pas théologien, d’anticiper sur ce qui devrait sortir de cette réforme. Mais beaucoup des points qui prêtent à discussion sautent aux yeux. C’est le cas de la question des lieux de cultes, de la polygamie, de l’excision, de l’allégeance prioritaire à l’islam, des revendications communautaristes, dont certaines sont anodines et d’autres, comme la demande d’application de la charia pour les musulmans[2], constituent de véritables attaques contre les fondements de notre société. A l’exception de cette dernière, que notre personnel politique n’ose pas encore satisfaire mais qu’il satisfera sans aucun doute possible lors de la prochaine législature, toutes ces dérives, sauf l’excision, trouvent grâce à ses yeux. Certaines, comme la polygamie, sont même cogérées par nos services publics, et, ce, depuis déjà trois décennies au moins. Mais j’ai souvent traité ces thèmes et nous aurons l’occasion d’y revenir.

        La question de l’organisation de l’islam est plus urgente. La première décision du Gouvernement nationiste, patriote et souverain est de dissoudre le Conseil français du culte musulman (CFCM), ce marigot où grenouillent les envoyés de puissances étrangères africaines et turque pour surveiller et contrôler leurs ouailles émigrées. En lieu et place, les musulmans de France sont invités à constituer une instance de concertation interne sur les questions religieuses proprement dites, c’est-à-dire relatives au dogme et aux modalités d’exercice du culte : une Fédération musulmane sur le modèle de la Fédération protestante. C’est une instance de droit privé (associatif) dans laquelle l’État n’a pas de représentant mais, en cas de blocage ou de conflit, c’est lui qui tranche souverainement.

        Livrés à eux-mêmes, les musulmans de France, auxquels on accorde de plus en plus rapidement (depuis Valls, trois ans de présence sur notre territoire au lieu de cinq auparavant) et sans contrepartie une citoyenneté synonyme de libertés sans limite et même d’impunité, sont prêts à servir de bras armés à la minorité la plus fanatique et, partant, la plus activiste. L’islamisme est une idéologie – et, dorénavant, une force – qui a su profiter de la mondialisation et d’internet pour se moquer des distances et des frontières, et qui exploite la faiblesse des Occidentaux mais aussi leurs erreurs souvent criminelles[3] pour recruter partout des fanatiques prêts à lui sacrifier leur vie. Dans le même temps, il met toute son ingéniosité et sa patience à gagner la sympathie et le soutien de multitudes de plus en plus prêtes à tomber dans ses bras s’il est vainqueur. Les islamistes cachent de moins en moins leurs ambitions d’islamiser l’Europe. En France, ils trouvent le soutien de plus en plus souvent affiché de millions d’immigrés ré-islamisés ou déjà fanatisés avant même d’y avoir mis un pied. Quant à leurs enfants, cela fait trente ans qu’on les éduque dans le culte de leurs origines ; et, au lieu de leur apprendre à aimer la France, on cultive le mythe de ses supposés « crimes » coloniaux, …tout en leur faisant chanter Imagine en Arabe dans les écoles ![4] Il me semble qu’un futur gouvernement patriote et souverainiste et soucieux de défendre la France devra se donner immédiatement les moyens de faire échec à cette menace. Cela passe par une nationalisation du culte musulman, autrement dit, par l’organisation d’un islam anglican.

        C’est pour s’assurer la fidélité de ses sujets contre l’influence du Pape de Rome qu’Henri VIII mit le culte catholique sous tutelle. Ce faisant, il imitait, en allant plus loin que lui, …François 1er, qui en 1516 avait signé avec le Pape Léon X à Bologne un premier concordat qui permit durant presque trois siècles à la couronne de contrôler l’Église de France. Près de trois siècles plus tard, Bonaparte en faisait de même en imposant en 1801 au Pape Pie VII le concordat de Fontainebleau. Un concordat qui, je le rappelle en passant, est toujours en vigueur en Alsace-Moselle, et dont on connaît surtout la rémunération des servants du culte par l’État mais dont on a oublié qu’il consacrait la prééminence de l’État national sur la puissance apparemment spirituelle mais, en réalité, politique et étrangère, du Pape. L’islam conquérant n’est pas un état mais c’est une puissance et une puissance étrangère menaçante, ou alors, je ne comprends rien à ce que toute la journée j’entends dans le poste et vois à la télé. Certes, son chef n’est pas identifiable (c’est le principe de base de l’islam) mais il n’en est que plus dangereux parce qu’il est insaisissable et immortel ; si son incarnation est tuée, une autre prend sa place. En tout cas, ses représentants putatifs ou ses complices (même s’ils s’en défendent) sont bien identifiés, eux. En tout cas, ceux de France. Et, même, ce sont les contribuables français qui les entretiennent. Il faudra les rassembler et leur dire quel islam elle veut, et non pour dialoguer avec eux, de puissance à puissance, comme le font Valls et Cazeneuve. « Dialoguer » avec Dalil Boubakeur, un fonctionnaire du gouvernement algérien qui a hérité de son père la Grande Mosquée de Paris, une épicerie qui ne lui appartenait pas ! « Dialoguer » avec Hassan Chalghoumi, l’obscur employé au tri de bagages de Roissy, autoproclamé imam, curieusement naturalisé en urgence (avant le délai légal), et signalé par la Police pour cause de prêche incendiaire !.. La France est tombée bien bas.

        Il ne s’agit pas de « dialoguer » avec quiconque mais, en premier lieu, de constituer une authentique instance de conseil au Gouvernement sur le modèle des hauts conseils en tout genre placés sous l’autorité du Premier Ministre et qui, conformément à leur intitulé, l’aident à se faire une idée (je ne dirai pas une religion) dans le domaine de leur compétence. Par exemple : le Haut Conseil des Finances Publiques, le Haut Conseil de l’Education, etc. En la matière, cet organe, qui, sans surprise, s’appellera le Haut Conseil du Culte Musulman, n’est pas une instance au service des musulmans mais du Gouvernement. Il sera strictement consultatif. Il doit compter des musulmans de toutes sortes mais aussi des non-musulmans, des musulmans qui ont abandonné l’islam (des apostats, diront les puristes avec une moue de dégoût et des envies de tuer dans le regard), des pratiquants, des alternatifs, des agnostiques, des athées, des culs-bénis, des laïcards, des francs-macs, des gens qui connaissent l’islam et d’autres qui ne le connaissent pas, des gens qui l’aiment, d’autres qui le haïssent, des gens qui lui font confiance, d’autres qui en ont peur, etc.

        Parce que la mission de cet organe n’est pas de vanter, de développer ou de gérer l’islam mais de dire en quoi il est neutre et en quoi il est mauvais pour la France (je ne parle pas du bien qu’ils est censé lui faire : les musulmans eux-mêmes et leurs porte-parole de la télé et de France-Culture s’en chargent abondamment). Car, s’agissant d’éclairer l’État au service de tous sur une question aussi subjective, le point de vue et les raisons de ceux qui sont le plus éloignés de l’islam sont tout aussi instructifs que ceux des spécialistes. La mission de ce Haut Conseil du Culte Musulman sera, de l’Islam, de trier le bon grain de l’ivraie, c’est-à-dire de définir clairement ce qui y est conforme et ce qui ne l’est pas aux valeurs, aux principes, à l’Histoire, aux fondements, en somme, de la société française et de sa civilisation afin d’adapter la politique de l’État, ses lois et, même, sa Constitution.[5]

        Créant ex-nihilo toutes les institutions de la Turquie moderne pour, en quelques années, sortir son pays du moyen-âge, Mustapha Kemal Atatürk s’inspira des Européens, en particulier des Français. Il y ajouta sa touche personnelle. Ce fut gratiné (lire) ! Et efficace au point que les anglo-saxons – qui ont pourtant enfanté Churchill – le considèrent comme le plus grand homme d’état du vingtième siècle. Sa méthode de gouvernement s’appelle la « réforme radicale ». En matière d’islam, mais pas seulement, nous serons bien inspirés de lui retourner le compliment en nous inspirant de lui pour sortir la France de l’ornière où l’UMPS la plonge depuis trente ans. Il y a urgence !

    [1] Sous ma plume, « République » traduit la notion romaine de res publica. Il ne se réduit jamais au « régime républicain » qui n’est qu’une convention. La res publica peut très bien être défendue par un autre régime (« La monarchie aussi est une république ! » Montesquieu)
    [2] Déjà satisfaite au Royaume Uni où une cinquantaine de tribunaux proposent aux musulmans d’être jugés selon la charia.
    [3] L’invasion de l’Irak a fait trois-cent-mille victimes civiles, les drones tuent cent fois plus de civils que de terroristes, etc. Lire cet article de basta !
    [4] Pour entretenir leur nostalgie de l’idyllique pays de leurs aïeux, on devrait leur faire chanter Ou bladi, ou blada !
    [5] Par exemple, les musulmans réclament de plus en plus de mosquées. Quelqu’un a-t-il posé la question de la nécessité des mosquées ? Aujourd’hui, les musulmans revendiquent des mosquées sous prétexte que la « prière du vendredi » est un pilier de l’islam. La mosquée est-elle une prescription religieuse fondamentale ou n’est-elle pas plutôt une tradition née, à la mort de Prophète Mohamed, de la volonté de ses fidèles de perpétuer l’habitude de se réunir chez lui le vendredi, jour de marché ? La prière que, les autres jours, les fidèles effectuaient séparément, l’était, là, en commun. La dérive est telle que, aujourd’hui, certains parents font rater l’école à leurs enfants le vendredi après-midi pour qu’ils puissent se rendre, déguisés en moudjahiddines Afghans, à la mosquée… où ne sont pas censés aller à cause de leur âge. On me dira : « Les musulmans se fichent bien de ces arguties ! » Les musulmans, peut-être ; l’État et, surtout, les Français, non !

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