•  Châteaulin . SDF malgré elle, Katia vit dans sa voiture

     SDF malgré elle, Katia vit dans sa voiture

    À proximité de Châteaulin, Katia dort dans sa voiture depuis des mois, en raison d'une précarité certaine ajoutée à une accumulation de soucis de santé. Parcours de vie. Rencontre avec l'héroïne d'une tragédie.

    Katia ne sait - littéralement - pas à quelle porte frapper. C'est la gorge nouée et les yeux embués de larmes que cette quadragénaire ose conter ses malheurs. À défaut de les compter. « Écoeurée par ce système », Katia souhaitait pousser « un coup de gueule » en se livrant à la rédaction châteaulinoise du Télégramme.

    Une entame de vie difficile

    Originaire de Haute-Saône (70), Katia Dautrey présente « un parcours de vie très complexe et un lourd passé ». Elle s'est chargée d'éduquer et d'accompagner sa soeur trisomique, dès la naissance de cette dernière, en 1987. « Ma maman partait travailler la journée et j'ai dû suspendre mes études de sage-femme pour pouvoir m'occuper de Maud, ma petite soeur ». Katia parviendra tout de même à décrocher un diplôme d'aide médico psychologique (AMP) en 1995. Elle enchaîne alors les contrats sans lendemain et passe de maisons d'accueil spécialisées en foyers médicalisés et autres maisons de retraite.

    Nouvel horizon breton

    La jeune femme découvre les terres bretonnes en 1998. Elle esquisse un sourire : « C'est très simple ! Je suis venue ici en vacances et je suis tombé amoureuse de la Bretagne ». Elle s'installe alors à Douarnenez et fait sa vie en pays penn sardin, à l'affût des précaires opportunités professionnelles qui s'offrent à elle.

    Elle sort la tête de l'eau et signe un CDI au sein d'une association spécialisée dans l'aide à la personne en avril 2013. La commune de Plonévez-du-Faou devient alors son nouveau fief breton.

    Mais au mois d'octobre 2013, la voici arrêtée pour une fibromyalgie qui la contraint à rester alitée. Katia sombre dans une dépression avant d'être victime d'un accident vasculaire cérébral en février. Depuis cet épisode, Katia se traîne difficilement, à l'aide d'une canne. Et reste sans activité. Placée en invalidité depuis samedi, Katia touche actuellement une pension de 600 € net mensuel. Il suffit parfois d'un accident soudain, d'une rupture, pour basculer dans une profonde précarité sociale et matérielle. Dont il est terriblement difficile de sortir.

    « C'est un engrenage »

    « Baisse de salaire, difficultés à payer le loyer, ouverture d'un dossier de surendettement... C'est un engrenage, déplore-t-elle. Depuis que j'ai été placée en arrêt maladie, les problèmes financiers se sont accumulés. Comme pour beaucoup de personnes dans mon cas ».

    Katia se voit dans l'obligation de quitter son logement en mars. Sans domicile fixe, elle perd tout repère et se tourne vers les services sociaux. Ces derniers sont dans l'incapacité de répondre à ses demandes de logement. « Je me débrouille toute seule, personne ne réagit et rien n'a été fait. Je n'existe pas aux yeux de la société », crie celle qui est devenue invisible aux yeux de l'administration.

    Sa voiture pour seul habitat

    Elle trouve refuge dans un premier temps chez des proches. Mais cette situation « de squat » ne peut plus durer. Errant dans la campagne saint-thoisienne, Katia a élu domicile, depuis plusieurs mois, dans l'habitacle de sa petite voiture, dépourvue de papiers en règle faute d'adresse fixe, son chat pour seul compagnon.

    L'heure est au « ras-le-bol » : « Dans quelle situation faut-il être pour qu'on me vienne en aide ? Je ne demande qu'un logement pour me permettre de me réinsérer, de rebondir. Ce qui m'importe, c'est de garder ma dignité », affirme cette femme soignée. Katia est un exemple, parmi tant d'autres, d'une pauvreté galopante.


    © Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/finistere/chateaulin/logement-katia-sdf-malgre-elle-03-11-2016-11278810.php#yBMTquPcpXmbf6LX.99

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  •  LA HAINE EN SOI   

    Elle garde un souvenir cuisant de sa chanson « Allah », en 1988, pour laquelle elle avait reçu des menaces de mort et qu’elle avait prudemment retirée de son répertoire avant son passage à l’Olympia. Elle ne la reprendrait plus aujourd’hui, reconnaît-elle, « pour éviter de tomber dans la provocation… » Mieux vaut provoquer les catholiques, c’est plus peinard

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    Véronique Sanson tacle les catholiques : comme c’est original

    « Véronique Sanson tacle la religion catholique dans son nouvel album », titre Le Point. « Dans son titre phare “Dignes, dingues, donc”, la chanteuse raille une Église qu’elle trouve sectaire. Sauf le pape ! » Sur RTL, elle explique : « Ça m’est venu en voyant le messe de Pâques à la télé. Et je voyais tous les gens habillés pareils. On a l’impression que c’est faux, qu’ils ont besoin de se déguiser pour se faire respecter, alors qu’ils n’en ont pas besoin. »

    Tacler la religion catholique ? Comme c’est original ! Quelle imagination. Ça ne s’est jamais vu. Et pourquoi pas, aussi, jouer du piano debout ? Sucer des sucette à l’anis ? Ou parler des rêves qui la hantent dans le port d’Amsterdam ? Avec son fils, sa bataille, par exemple.

    Comme elle le chantait elle-même en 1984, « Le temps est assassin ». Et les artistes, avec l’âge, c’est normal, peinent à innover. Si vous croyez que c’est simple. Et c’est encore dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes : l’anticléricalisme est une valeur sûre, un peu vintage, certes, mais qui vous vaudra toujours une certaine couverture presse.

    Puis, c’est sans risque. Elle garde un souvenir cuisant de sa chanson « Allah », en 1988, pour laquelle elle avait reçu des menaces de mort et qu’elle avait prudemment retirée de son répertoire avant son passage à l’Olympia. Elle ne la reprendrait plus aujourd’hui, reconnaît-elle, « pour éviter de tomber dans la provocation… » Mieux vaut provoquer les catholiques, c’est plus peinard.

    Quand Georges Brassens (« Le Mécréant », « Dieu s’il existe », « Tempête dans un bénitier »), Jacques Brel (« Les Bigotes »), Léo Ferré (« Monsieur tout blanc »), Jean Ferrat (« Le Sabre et le Goupillon ») chantaient leur anticléricalisme, on pouvait trouver un certain panache dans ces accents de rébellion contre l’ordre établi, attendu que l’Église et ses clercs affichaient encore la superbe que donne l’autorité morale.

    Mais aujourd’hui ?

    Véronique Sanson avait 20 ans, ou presque, en mai 68. Et jamais le mot-valise « adulescent » n’a mieux collé qu’à cette génération-là. Elle est la vieille fillette que sa mère l’Église a vexée, par la voix, peut-être, de telle bonne sœur revêche et maladroite, de tel prêtre peu amène, et qui continue avec immaturité de lui en vouloir, incapable de voir que celle-ci est devenue chose bien fragile, attaquée de toute part.

    Il n’y a donc vraiment que le pape qui trouve grâce à ses yeux ? Elle trouve le reste de l’Église « sectaire » ? Parce que les gens sont tous « habillés pareils » ? L’argumentaire est un peu faible. Une collégienne de 67 ans, on vous dit. Que l’on peine à suivre. Elle dit ça peut-être à cause de la chasuble, qui donne un vague air Temple solaire ? Le père Hamel était, lui aussi, « habillé pareil », pour célébrer sa messe. C’est même à cela que les terroristes l’ont reconnu. Véronique Sanson juge que les clercs n’ont vraiment « pas besoin de se déguiser pour se faire respecter ». Il faut reconnaître que, même déguisé, le père Hamel n’a pas été tellement respecté. Que n’est-il resté en pyjama devant sa télé ce jour-là. À son âge, c’eût été plus raisonnable. Comme le dit Sanson, il était digne, dingue, donc… il a été assassiné.

    Il eût été, tiens, un bon sujet de chanson. Qu’elle aurait pu interpréter avec autant de sensibilité que « Et je l’appelle encore », un autre titre de ce nouvel album, qui rend hommage à sa mère décédée peu ou prou au même âge que le père Hamel.

    Et un sujet inexploré celui-là.

    Gabrielle Cluzel

    Source : http://www.bvoltaire.fr


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  •  France: Le procureur Molins révèle que 577 djihadistes recherchés sont dans la nature

    Molin

     

    Le procureur de Paris estime que l’affaiblissement de l’Etat islamique en Syrie et en Irak renforce le risque de nouveaux attentats en France. Il met en garde contre la menace du retour des combattants djihadistes français.

    La France doit faire face à un risque terroriste renforcé, avertit le procureur de Paris François Molins dans une interview donnée vendredi au Monde. «Paradoxalement, l’affaiblissement de l’État islamique en zone irako-syrienne constitue un facteur qui renforce le risque d’attentat», juge-t-il. «On voit bien dans l’histoire du terrorisme que quand les organisations terroristes sont en difficulté sur zone, elles recherchent l’occasion de commettre des attaques à l’extérieur.»

    Il met particulièrement en garde contre la menace représentée par les combattants djihadistes français. «Le deuxième facteur inquiétant tient à ce qu’on pourrait appeler la menace du retour: on sera à un moment ou à un autre confronté au retour d’un grand nombre de combattants français et de leurs familles», ajoute-t-il.

    Actuellement, autour de 2000 Français sont partis, en transit ou souhaitent se rendre en Syrie, dont 700 sont sur zone, selon les services de renseignements. Sur le plan judiciaire, le parquet suit aujourd’hui 324 dossiers, contre 136 en 2015 et 26 en 2013, explique François Molins. Dans le détail, le procureur compte 183 enquêtes préliminaires et 141 informations judiciaires.

    «Seuls 25 dossiers ont été jugés ou sont en attente de jugement, ce qui donne une idée du travail qui nous attend», précise-t-il. «Au total, 982 individus font ou ont fait l’objet d’enquêtes judiciaires pour du terrorisme islamiste: 280 sont aujourd’hui mis en examen, dont 167 sont en détention, et577 font l’objet d’un mandat de recherche ou d’un mandat d’arrêt
    Durcissement «considérable» de la politique pénale

    (…)

    Enfin, il juge «absolument impossible» le placement en rétention des personnes fichées «S» comme le préconisent plusieurs candidats à la primaire des Républicains dont l’ex-chef de l’Etat Nicolas Sarkozy. «Il ne peut y avoir de détention préventive en dehors d’une procédure pénale», souligne le procureur. «C’est le socle de l’état de droit. On ne peut pas détenir quelqu’un avant qu’il ait commis une infraction.»

    Source 


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  • Accueil des migrants : des maires d’Ile-de-France dénoncent les méthodes de l’Etat..

    Prévenus au dernier moment, les élus déplorent de n’avoir pas été sollicités pour une meilleure organisation de l’arrivée des réfugiés du campement de Stalingrad dans leur commune.

    Manque de transparence, précipitation, improvisation… les élus d’Ile-de-France concernés par l’arrivée des réfugiés sont nombreux, comme le maire de Sarcelles, à critiquer les méthodes de l’Etat.

    « 850 personnes,c’est affolant… Quand on m’a annoncé le chiffre, j’ai trouvé cela surréaliste !»

    François Pupponi, le député-maire PS de Sarcelles (Val-d’Oise), ne décolère pas depuis que de nouveaux réfugiés ont été transférés, vendredi, en urgence dans sa ville, après le démantèlement du camp de Stalingrad à Paris. En juillet dernier, 280 réfugiés avaient été accueillis dans les locaux de l’ancienne maison de retraite le Cèdre Bleu.


    (François Pupponi, député-maire PS de Sarcelles)

    « Cette fois-ci, le chiffre est vraiment impressionnant. C’est un cas unique : il n’y a aucune autre ville en France où l’on a accueilli autant de migrants« , dénonce le maire qui n’a été prévenu que la veille de l’arrivée des réfugiés. « Les habitants de Sarcelles sont excédés, ils ont l’impression que cela ne va jamais s’arrêter. La ville de Paris envoie chez nous ceux dont elle ne veut pas.»

    C’est le cas de Grégory Garestier, maire LR de Maurepas (Yvelines), où 99 migrants ont trouvé refuge. Il s’est posté en travers de la route avec les membres de sa majorité vendredi, à 8 heures, pour empêcher les bus d’accéder au gymnase réquisitionné. « J’ai expliqué que le bâtiment était utilisé par près de 3 000 personnes par semaine dont des scolaires et des associations, explique l’élu. Pour éviter de pénaliser les usagers, j’ai proposé une solution de repli vers la salle des fêtes. Mesure acceptée après une heure de discussion. »

    Et l’élu de déplorer : «Des salles occupées sont réquisitionnées alors qu’il existe partout de nombreux locaux vides. Tout cela est organisé dans la précipitation. C’est peut-être une stratégie pour éviter les manifestations d’opposants, mais j’ai le sentiment que l’Etat fait tout pour créer des crispations. » [...]

    Enfin, certains s’interrogent sur l’intérêt de ces camps provisoires. C’est le cas de François Pupponi. « Si c’est juste pour rassembler les migrants avant de les répartir dans ces centres d’accueil, ils n’ont qu’à faire cela à Paris, réagit le maire de Sarcelles. D’ailleurs beaucoup sont déjà repartis vers la capitale. Et quand on va leur annoncer qu’ils seront redirigés vers le sud de la France, d’autres vont partir en courant. Dans trois semaines-un mois, on redémantèlera des camps et tout recommencera, c’est insoluble. »

    Le Figaro


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  •  Carcassonne (11) : 20 voitures incendiées en une semaine,

    La série inquiète les policiers de la Sécurité publique du commissariat de Carcassonne, où en une semaine, vingt voitures garées dans divers quartiers de la préfecture de l’Aude ont flambé. Le scénario est toujours le même : un ou des inconnus incendient volontairement les véhicules en milieu de nuit.

    Dans la nuit de samedi à ce dimanche, ce sont 10 voitures qui ont été détruites par le feu [...] La série de ces incendies criminels qui restaient ce dimanche soir inexpliquée a commencé il y a une semaine dans le centre-ville. Au moins deux véhicules ont ensuite été volontairement incendiés chaque nuit. [...]

    Source

    [...] Les riverains sont exaspérés… Vendredi, peu après 21 heures, c’est dans ce contexte de violences urbaines qu’une opération de contrôles conjointe entre les polices nationale et municipale a été effectuée à Ozanam. Une initiative louable qui n’a pas été du goût de tout le monde, puisqu’un suspect a pris la poudre d’escampette en voiture, avant d’être rapidement interceptée par la police municipale à hauteur de la rue Danton, suite à une course-poursuite.

    Une interpellation plutôt mouvementée : les forces de l’ordre ont fait l’objet d’outrage et de rébellion de la part de plusieurs personnes qui s’étaient regroupées pour soutenir leur comparse.  [...]

    Vers 23 heures, les pompiers ont dû intervenir au niveau de l’aire de jeux pour enfants, où deux conteneurs à ordures et la tourelle en bois d’un toboggan étaient la proie des flammes. [...] un fusil à pompe a été utilisé à plusieurs reprises pour venir à bout, mais bien maladroitement, de la caméra de vidéosurveillance. [...]

    La Dépêche


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