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  • L'OTAN ne compte pas intervenir en Ukraine : "Nous ne faisons pas partie de ce conflit"

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    Le secrétaire général de l'OTAN a déclaré que les avions de l'Alliance ne devraient pas opérer dans l'espace aérien ukrainien et qu'il ne devrait pas y avoir de troupes au sol. L'OTAN examine les options mais ne voit pas de place pour ses propres troupes en Ukraine.


    Les membres de l'OTAN ont discuté des demandes de l'Ukraine visant à établir une "zone d'exclusion aérienne" au-dessus du pays, mais l'alliance est déterminée à ne pas s'engager directement dans la confrontation militaire entre Moscou et Kiev, a déclaré vendredi le secrétaire général Jens Stoltenberg, à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des alliés.

    "L'OTAN est une alliance de défense. Notre tâche principale est d'assurer la sécurité de nos 30 nations. Nous ne faisons pas partie de ce conflit. Et nous avons la responsabilité de veiller à ce qu'il ne s'intensifie pas et ne s'étende pas au-delà de l'Ukraine", a-t-il déclaré. "L'OTAN ne cherche pas à entrer en guerre avec la Russie".

    Cela dit, a ajouté M. Stoltenberg, l'alliance a intensifié les consultations avec la Suède et la Finlande, pays non membres, qui participent désormais à tous les événements de l'OTAN. Elle a également renforcé son soutien à la Géorgie et à la Bosnie-Herzégovine, a-t-il ajouté.

     

    Kiev demande une mission de maintien de la paix de l'ONU

    L'option d'une "zone d'exclusion aérienne", que Kiev demande aux membres de l'OTAN, a été "évoquée" au cours de la réunion, a déclaré M. Stoltenberg, mais les États membres "sont convenus que les avions de l'OTAN ne devaient pas survoler l'espace aérien ukrainien ni les troupes de l'OTAN se trouver sur le territoire ukrainien."

    Une "zone d'exclusion aérienne" nécessiterait que l'OTAN abatte les avions militaires russes impliqués dans l'offensive en Ukraine, a souligné Stoltenberg. Le président russe Vladimir Poutine a prévenu lors de l'annonce de l'invasion la semaine dernière que toute tierce partie tentant d'intervenir dans l'opération aurait des conséquences "sans commune mesure avec ce qu'elles ont connu dans leur histoire." De nombreux pays occidentaux ont pris cela comme une menace à peine voilée d'utiliser des armes nucléaires.

    M. Stoltenberg a revendiqué la formation et l'armement de dizaines de milliers de soldats ukrainiens au fil des ans, affirmant que cela leur permettait de repousser l'attaque russe. M. Poutine a cité l'expansion rampante de l'OTAN en Ukraine comme l'une des principales raisons pour lesquelles il a ordonné l'attaque en premier lieu. Depuis des années, la Russie affirme qu'entraîner son voisin occidental dans l'OTAN lui ferait franchir une ligne rouge et qu'elle devrait répondre à ce qu'elle considère comme une menace existentielle pour sa sécurité nationale.

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  • Melilla : le franchissement par 800 migrants des frontières espagnoles n’intéresse pas l’Europe

    C’est, selon l’AFP« la tentative de passage la plus massive jamais enregistrée à cet endroit ». Depuis deux jours (et pour combien de temps encore ?), Melilla, ville autonome espagnole sur la côte nord de l'Afrique, en face de la péninsule Ibérique, fait face à un afflux de migrants. Crochet à la main pour escalader les grillages, ils sont plus de 800 à avoir réussi à entrer (contre 1.092 sur l'ensemble de l'année 2021, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur espagnol), tandis qu'une impressionnante colonne de 2.500 hommes s'était rendue à l’assaut de la frontière, matérialisée par une triple clôture grillagée pouvant atteindre une dizaine de mètres de haut et d’une longueur d’environ 12 km.

    Sur place, les images ne montrent pas des femmes et des enfants qui ont embrassé une dernière fois leurs pères, maris, frères ou fils partis au combat, mais bien de jeunes gaillards non accompagnés. À l’inverse des Ukrainiens qui espèrent regagner leurs terres à la fin des combats, et qui arrivent la main sur leur cœur en signe de reconnaissance.

    La préfecture décrit, dans un communiqué : « La grande violence employée par les migrants - équipés “de crochets” pour escalader la clôture grillagée et de “bâtons” et qui “jetaient des pierres” - leur a permis de déborder les forces de sécurité marocaines qui tentaient de les empêcher d’atteindre la clôture. » Sur la télévision publique, Sabrina Moh Abdelkader, la préfète de Melilla, déclare : « L'agressivité à laquelle nous avons assisté, hier comme aujourd'hui [...] n'avait pas été constatée en d'autres occasions. »

    Deux civilisations différentes, deux comportements diamétralement opposés. Et lorsque l'AFP décrit ces hommes qui cherchent « à rejoindre l’Europe pour fuir la guerre ou la pauvreté », l’on ne peut s’empêcher de penser au Camp des saints : « Un morceau de choix de bons sentiments. Une pièce montée d’altruisme. Un chef‑d’œuvre de pâtisserie humanitaire, fourré d’antiracisme à la crème, nappé d’égalitarisme sucré, lardé de remords à la vanille, avec cette inscription gracieuse festonnée en guirlandes de caramel : mea culpa ! »

    Tandis que le monde entier, et l’Europe en particulier, a les yeux rivés sur les frontières ukrainiennes, on attend toujours la réaction d’Ursula von der Leyen sur ce franchissement illégal des frontières espagnoles. En mai 2021, face à l'arrivée de près de 8.000 migrants à Ceuta en provenance du Maroc, l'Espagne avait haussé le ton et l'Europe lui avait « exprimé sa solidarité ». Margaritis Schinas, le vice-président de la Commission européenne, l'assurait : « L'Europe ne se laissera intimider par personne... »

    Iris Bridier

    Source : http://bvoltaire.fr


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