• Pourquoi Jean-Luc Mélenchon a-t-il fait un tabac chez les musulmans ?

    Le candidat de « La France Insoumise », Jean-Luc Mélenchon, aurait été plébiscité par l’électorat musulman qui lui aurait accordé 69 % de ses suffrages. Certains commentateurs n’ont pas hésité à parler d’un vote « communautaire », voire d’une « libanisation » du pays. Le phénomène est suffisamment massif pour qu’on doive se poser la question de sa cause. L’islam serait-il donc de gauche, ou même d’extrême-gauche ?

    Jean-Luc Mélenchon lors de la « Marche contre l’islamophobie » (Paris, 10 novembre 2019)

    Si l’on considère les différents pays musulmans existant dans le monde, on ne peut que constater la grande diversité des régimes qui y sont installés. Dans beaucoup d’entre eux, comme le Maroc, l’Arabie saoudite ou encore la Jordanie, l’islam fait le meilleur ménage avec la monarchie la plus conservatrice. Dans d’autres, tels la République islamique d’Iran, ou l’Afghanistan des talibans, avec des théocraties particulièrement réactionnaires.

    On trouve aussi des régimes qui paraissent s’ancrer à gauche, à l’instar de la République algérienne démocratique et populaire. Ils ont beaucoup perdu de la santé qu’ils affichaient dans les années 60, du temps de l’Égypte de Nasser, de la Syrie de Hafez El-Assad ou de l’Irak de Saddam Hussein, qui se définissaient en outre comme laïcs.

    Le point commun entre les principaux régimes du monde musulman, notamment dans le monde arabe, est le profil du dictateur débonnaire et charismatique, installé à vie, ou jusqu’à ce qu’un coup d’État ne laisse place à un autre, à l’instar de Muammar Khadafi, de Hosni Moubarak, ou encore de Zin el-Abidine Ben Ali. À ce titre, au-delà de l’idéologie affichée, la figure de Jean-Luc Mélenchon, « grande-gueule » masculine, a de quoi séduire un électorat traditionnellement « masculiniste », plus qu’une figure féminine, a fortiori féministe, ou un homme plus effacé. Le fait qu’il ait des origines espagnoles, et soit né à Tanger, au Maroc, a pu influer sur cette adéquation culturelle avec les musulmans.

    Le profil politique de l’électorat musulman dans les pays non-musulmans est cependant différent, puisqu’ils y sont minoritaires. Ils sont ainsi tentés de se percevoir comme victimes de discriminations, de racisme, d’islamophobie. On a eu l’occasion de voir, dans un précédent article, combien le discours coranique vis-à-vis des chrétiens est marqué par ce sentiment victimaire, censé justifier une violence présentée comme « légitime défense ». La ressemblance avec le discours communiste est à cet égard frappante.

    Jean-Luc Mélenchon et son parti LFI développent un discours très islamophile, n’hésitant pas à en rajouter dans la victimisation musulmane, à tel point qu’on le qualifie souvent d’ « islamogauchiste ». Y aurait-il un lien profond entre islam et gauchisme ? Peut-être bien, à y regarder de près.

    Le sociologue Jules Monnerot, auteur d’une monumentale Sociologie du communisme parue pour la première fois en 1949, et mainte fois rééditée, qualifiait le communisme d’ « islam du XXe siècle ». Maxime Rodinson, orientaliste et ancien communiste, qui considérait initialement comme « paradoxales, presque hérétiques » les vues de Monnerot, reconnut par la suite qu’en matière « d’orthodoxie coercitive », « l’islam et le communisme présentent une ressemblance frappante » (Le Figaro 28/09/2001) .

    L’islam serait-il donc « le communisme du XXIe siècle » ? Les ressorts psycho-sociologiques qui animent ces deux discours conquérants se ressemblent étrangement. Dans les deux cas, une masse de victimes, damnés de la terre spoliés par des êtres sans scrupules, attend le moment de prendre une légitime revanche, de récupérer son bien, et d’imposer une dictature à la fois vengeresse et purificatrice. Le moteur des deux idéologies est donc un sentiment d’intrinsèque « victimitude ». « Croire en l’hostilité des infidèles est un acte de foi » avait proclamé Oussama Ben Laden[1]. Les terroristes passés du marxisme à l’islam sont légion, à l’instar du célèbre Carlos. Les deux idéologies manifestent une haine commune de la civilisation chrétienne, perçue à la fois – et paradoxalement – comme instrument d’injustice et d’oppression, mais aussi foyer de décadence morale.

    Voilà pour les ressemblances.

    Mais on distingue aussi des complémentarités entre le discours gauchiste et celui de l’islam[2]. Le premier est, malgré qu’il en ait, un sous-produit du christianisme. Son programme paraît être la mise en œuvre du message évangélique, ici et maintenant, de manière obligatoire et sous peine de sanction. Rousseau, qui inspira tant la révolution française, considérait qu’il fallait une religion civique, administrée par l’État, obligatoire sous peine de mort. Celle-ci devait s’inspirer de l’Évangile. Son disciple Robespierre mit en œuvre la terreur parce que sans elle « la vertu est impuissante ». On peut en outre noter que nombre des révolutionnaires français connus ont été, dans une vie antérieure, des religieux catholiques : l’abbé Sieyès, Talleyrand, Fouché et bien d’autres, sans oublier les 50 % de prêtres qui ont juré allégeance à la révolution. Et tous ceux qui se prenaient pour tels : « Robespierre n’est qu’un prêtre et ne sera jamais qu’un prêtre », se moquait Condorcet, qui le paya de sa vie.

    La révolution a eu pour obsession l’étatisation de la religion catholique, entre Constitution civile du clergé (1790) et Concordat (1801). On retrouve cette obsession catholique dans le programme de la IIIe République laïque et anti-cléricale : « Toute l’opération consiste bien, avec la foi laïque, à changer la nature même de la religion, de Dieu, du Christ, et à terrasser définitivement l’Église. Non pas seulement l’Église catholique, mais toute Église et toute orthodoxie. Déisme humain, humanisation de Jésus, religion sans dogme ni autorité ni Église, toute l’opération de la laïcité consiste à ne pas abandonner l’idéal, l’infini, la justice et l’amour, le divin, mais à les reconduire dans le fini sous l’espèce d’une exigence et d’une tâche à la fois intellectuelles, morales et politiques ». Ainsi le très à gauche Vincent Peillon résume-t-il la pensée de Ferdinand Buisson, le promoteur de l’instruction publique, à qui il consacré sa thèse de philosophie.

    On distingue clairement, dans l’origine même de l’esprit de gauche le plus virulent, une origine catholique. Il n’est à cet égard pas anodin que Jean-Luc Mélenchon soit un ancien enfant de chœur. Et si du christianisme le gauchisme a rejeté Dieu et l’Église, il en refuse aussi la miséricorde tout en en conservant la culpabilité du pécheur. L’homme de gauche a bien souvent cette posture cléricale qui consiste, s’arrogeant un magistère intellectuel et moral, et comme du haut d’une chaire, à admonester le bon peuple comme un curé ses ouailles, pour dénoncer des péchés dont, ce faisant, il s’absout lui-même.

    Quand un discours de la culpabilité de soi (celui de la gauche) rencontre un discours de la culpabilité des autres (celui de l’islam), ils sont faits pour s’entendre. L’islam et La France insoumise ont un ennemi commun : le petit peuple français, celui qui a peur du « grand remplacement ».

    On pourra observer avec intérêt la suite de cette curieuse alliance, en France comme ailleurs, entre une tendance politique qui promeut le droit au blasphème, le féminisme, les droits des LGBTQ+, l’avortement, et bien d’autres choses encore qui font horreur aux musulmans. Il en sortira peut-être – sait-on jamais – un surprenant hybride. A suivre !

    Jean-François Chemain

    [1] Cité par Mohamed Ibn Guadi, « L’islam a toujours été politique » in Le Figaro du 17 juin 2003.

    [2] Cf. Michel Viot et Odon Lafontaine, La Laïcité, mère porteuse de l’islam ?, préface de Rémi Brague (de l’Institut), Ed. Saint-Léger-Les Unpertinents, 2017


    Jean-François Chemain est diplômé de Sciences Po Paris, agrégé et docteur en Histoire. Il a enseigné durant 10 années en ZEP, dans la région lyonnaise. Il est auteur de nombreux ouvrages sur la France, la laïcité et l’islam.

     


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  • « Il n’y a jamais eu autant d’antifascistes que depuis la disparition du fascisme »

    Assez de lois mémorielles à sens unique !

    Assez de lois antifascistes à géométrie variable !

    Cela avait commencé, en 1990, avec la gauche plurielle de Lionel Jospin et sa loi Gayssot tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe.

    Cela s’était empiré, en 2001, avec la fameuse loi Taubira tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité. Bien sûr, cette loi réservait son champ d’application à la traite perpétrée par l’Occident à l’encontre des noirs. En était exclu, l’esclavage barbaresque opéré par les arabes. « Pour ne pas faire porter cette responsabilité aux jeunes générations d’immigrés arabes », nous avait expliqué la pasionaria sectaire !

    A chaque fois que la gauche arrive au pouvoir, elle tient à laisser une trace dans l’histoire sur le plan sociétal, sans doute pour faire oublier les catastrophes économiques qu’elle laisse derrière son passage.

    Emmanuel Macron, en bon libertaire de gauche qu’il est, va nous laisser la PMA pour toutes et une loi pour lutter contre la haine sur le Net !

    Cette loi détestable qui dit combattre la haine

    La proposition de loi visant à sanctionner les sites Internet qui ne censurent pas les messages haineux n’aboutira qu’à créer un contrôle idéologique des opinions exprimées sur les réseaux sociaux.

    Décidément, ce gouvernement que certains libéraux se plaisent à croire de droite est gouverné sociétalement par l’idéologie de gauche. La semaine dernière, la ministre de la justice annonçait un projet de loi qui ôterait au dispositif en vigueur la possibilité de réprimer pénalement les mineurs délinquants entre 10 et 13 ans, à une époque où ils n’ont jamais été aussi dangereux, à commencer pour les autres mineurs.

    Cette semaine, voilà que la député marcheuse Laetitia Avia propose d’obliger financièrement les plateformes électroniques à censurer les messages haineux. Fort bien ; quel être humain empli d’humanité et de raison ne déteste pas la haine ? Sauf que. Sauf que la définition de la haine est chose subjective et que, par exemple, certains sujets assujettis à l’idéologie encore médiatiquement dominante pensent que les contestations de l’islam politique ou de l’immigration islamique illégale sont constitutives d’un “discours de haine” islamophobe. Cela tombe à pic, puisque précisément, la première version de la proposition Avia visait expressément le concept fumeux mais cher aux censeurs du CCIF et des Frères Musulmans d’“islamophobie“…

    Des censures politiquement correctes

    Gilles-William Goldnadel

    Sauf que les plateformes, déjà, dans leur désir de censurer les comportements répréhensibles, font preuve d’un comportement politiquement correct à géométrie variable, en réprimant bien davantage la “fachosphère” qu’une “bolchosphère” ou une “islamosphère” dont la non-existence dans le vocabulaire médiatiquement disqualifiant ne doit rien au hasard.

    On peut légitimement craindre que cet encouragement à la censure assorti de menace financière poussera encore davantage les plateformes sur cette pente sélective déjà observée.

    Sauf que — monument de sottise ou d’hypocrisie — encore qu’il n’existât aucune incompatibilité, la proposition en marche s’en remet avec confiance au CSA pour arbitrer en appel le bien fondé de l’attitude des plates-formes ! Si une autorité se sera disqualifiée ces dernières années, en se distinguant par son parti pris idéologique c’est bien celle qui morigéna les Grandes Gueules pour avoir moqué la new-yorkaise Nafissatou Dialo mais qui refusa de répondre quand un employé du service public audiovisuel qui ne se couche pas de bonne heure souhaita ouvertement la mort rapide du président élu demeurant à Washington.

    En réalité cette loi qui se profile est politique et liberticide et traquera bien davantage la liberté qui dérange que la haine qui démange. Un esprit chagrin pourrait voir dans cette proposition funeste, le désir inavouable d’une idéologie qui perd pied de reprendre la main qui tient les ciseaux.

    Gilles-William Goldnadel paru dans Valeurs actuelles.


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  • La journalistique des bobos gauchos donneurs de leçons .Par :Pieds Noirs 9A..

    Billet N°6522 du samedi 13 aout 2022..

    La journalistique des bobos gauchos donneurs de leçons .

    C’est à croire qu’il y a des êtres bons seulement pour nuire au nom d’une idéologie et qui méprise tous ceux qui ne pensent pas comme eux.
    Bien sûr, le pays ne compte pas, ni la volonté d’un peuple.
    Ces êtres sont nuisibles au possible, leur but est la rééducation des idées du peuple par le mensonge permanent pour vouloir nous faire entrer dans la mondialisation et la perte d’identité nationale et culturelle et une moralité au niveau du caniveau, comme eux.

    Le seul nom d’Aphatie suffirait à justifier la privatisation de l’audiovisuel public !

    Patrick Cohen, Nicolas Demorand, Léa Salamé et Jean-Michel Aphatie forment les figures de proue de la main-mise de la gauche sur les médias.

    Depuis des années – voire des décennies – ils déversent impunément leur partialité et leur haine de la droite sur les antennes financées en partie par les impôts des Français.

    L’Observatoire du Journalisme, auquel je me réfère régulièrement ici, vient de publier un article sur l’un de ces militants, Jean-Michel Aphatie :

    Jean-Michel Aphatie : la politique, la censure et les pieds qui puent

    Qui fait suite à un précédent article intitulé :

    Jean-Michel Aphatie, podologue

    Je me propose d’en proposer ici une synthèse :

    Un parcours militant à gauche

    • 1982 – Adhésion au PS en 1982,
    • 1986 – Membre de la coordination contre la loi Devaquet,
    • 2012 – indique à Télérama « qu’il a été de gauche mais jamais de droite ! »

    Une carrière professionnelle marquée à gauche

    • 1986 – Début de carrière à l’hebdomadaire Politis (gauche anti-libérale et écologiste),
    • 1989 – 1998 – pigiste pour Libération, le JDD, l’express et le Monde,
    • 1999 – Début à la radio (forcément sur France Inter !),
    • 2003 – Animateur de l’invité de RTL,
    • 2006 – Chroniqueur dans Le Grand Journal de Canal+,
    • 2016 – Intervieweur politique du matin sur FranceInfo,
    • 2018 – Edito quotidien politique et social sur Europe1,
    • 2019 – Editorialiste sur LCI.

    Des déclarations injurieuses et sans nuances

    Ce militant journaliste sue la haine de la droite dans chaque ligne qu’il écrit, chaque propos qu’il tient :

    Le 5 février dernier sur le plateau de LCI, il passe les bornes :

    Les Français qui votent Zemmour sont vraiment Français de chez les Français qui puent un peu des pieds, on reste entre nous.

    L’ancien magistrat, Philippe Bilger, nota non sans humour :

    Il y a des coups de pied (qui puent) au cul qui se perdent !

    Boulevard Voltaire ou encore Front Populaire soulignèrent «  le mépris qui transpire de ce commentaire, mépris qui n’est pas sans rappeler les “sans-dents“ de François Hollande. »

    A propos du dernier livre à succès d’Eric Zemmour :

    Comment peut-on éditer chez Albin Michel une merde comme ça ?

    Que penser de cette déclaration illustrant tout le sectarisme du personnage :

    Si j’étais élu président de la République, ma première décision serait de raser le Château de Versailles !

    N’oublions pas le visionnaire politique …

    L’Observatoire du Journalisme se moque des prédictions « avisées » du journaliste :

     Souhaitons que les connaissances historiques de l’éditorialiste soient plus solides qu’au mois d’août 2021, lorsque, dans un édito sur LCI, il ébauche le scénario d’une victoire d’Anne Hidalgo, assurant qu’en cas de second tour face à Macron elle pourrait gagner, car : « un Président de la République n’a jamais été réélu en France. ». Un constat sur lequel auraient sûrement trouvé à redire François Mitterrand ou Jacques Chirac.

    Résultat : Anne Hidalgo fait le pire score de l’histoire du PS : 1,7 % !

    Et pourtant, Jean-Michel Aphatie continue à être invité sur nombre de plateaux télé .

    Je mettrai tous les éditorialistes de LCI dans le même sac
    Apathie, Salamé et Cohen sont les pires, mais barbier n’est pas en reste pas plus que Duhamel, st cricq et el krief.Tous autant qu’ils ont de la haine , sont manipulateurs, les débats sont tronqués pour ne pas dire truqués, leurs questions sont toujours tendancieuses, dés qu’ils ont à débattre avec un opposant macroniste, (ils n’en invitent que très peu et c’est uniquement pour les insultés) c’est agressivité, coupage de parole, ils posent toujours des questions à charge, cherchent toujours à mettre l’interlocuteur de droite en défaut. Depuis des mois, sur LCI il n’y en a que pour l’Ukraine, ils ont choisi leur camp, le gentil zekenski contre le méchant poutine.
    Cette chaine si je la regarde très peu par jour et c’est beaucoup. Le profils de la gauche, le parti méprisable qui renie les Français, oui cette gauche journalistique qui a toujours eu tendance a interpréter les faits, a les sortir de son contexte pour les modifier selon le calcul de l’actualité du moment. jamais en reste de mensonge, de manipulation, d’inventions honteuse et souvent minable, elle excelle dans le niveau du caniveau, dans toutes les formes de putoierie, tant en politique qu’en pseudo journalisme, dont elle en tire fierté quand elle réussi dans un tour de passe passe. De plus, elle noyaute toutes les institutions afin de s' »assurer des victoires, qu’elle n’aurait jamais acquis tant elle est médiocre sur divers domaine, ainsi, pour réussir dans ces idées, elle utilise le matraquage, les tribunaux, et la de-éducation des enfants qu’elle inonde de propagande. Sans tous ces recours, la gauche journalistique aurait disparue du paysage depuis bien longtemps.

    Pieds Noirs 9A..

    La journalistique des bobos gauchos donneurs de leçons .


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