• interprétation libre

    Révélation de Roselyne Bachelot sur Notre-Dame et Brigitte Macron

    La truculente révélation de Roselyne Bachelot sur Notre-Dame et Brigitte Macron

    Elle est ainsi, Roselyne Bachelot-Narquin : un personnage plutôt taquin ! Si la quatre fois ministre prend plaisir à arborer des tenues à l’image de son caractère, haut en couleur, elle est aussi réputée pour son franc-parler. À la fois de culture « plutôt très classique » - elle est lettrée et mélomane -, selon son entourage, elle n’est jamais la dernière à sortir une blague grivoise. Dans son dernier livre paru le 5 janvier, 682 jours, qualifiant ainsi le temps passé au ministère de la Culture, Roselyne Bachelot dézingue sans retenue « le bal des hypocrites ».

    Parmi les bonnes feuilles, celle qui est devenue chroniqueuse dans « Les Grosses Têtes » nous révèle le projet - que, gouailleuse, elle s'amuse à décrire phallique - de Brigitte Macron pour Notre-Dame de Paris : « Quand je rentre rue de Valois, le cabinet est en stress : l'Élysée rêve d'un "geste architectural" et m'accuse de n'en faire qu'à ma tête. Bon, ce ne sera pas la dernière fois. Je ne regrette pas cette insubordination quand, déjeunant quelques jours plus tard avec Brigitte Macron, elle me montrera un projet culminant avec une sorte de sexe érigé, entouré à sa base de boules en or... »

    Face à la première dame, le ministre de la Culture ne lâche rien, elle se décrit sur RTL comme « une vieille bête de la politique ». De même que lorsque le clergé avait émis, en 2020, « l’hypothèse d’intégrer des vitraux d'art contemporain et du mobilier du XXIe siècle » dans la cathédrale de Paris, cette dernière avait répondu : « La chose est pour moi irrecevable. » Par deux fois, donc, Roselyne Bachelot a su préserver l’authenticité de Notre-Dame de Paris, vent debout contre les polémiques.

    Mais attention à ne pas lui donner le bon Dieu sans confession. Elle est quand même celle qui est capable d'affirmer, lors de la promotion de son livre, qu'Emmanuel Macron « a été formidable durant ces 682 jours ». Roselyne Bachelot affiche de plus un conservatisme à deux vitesses. Si elle a soutenu François Fillon dans sa course à la présidentielle en 2015, candidat également soutenu par Sens commun, émanation de la Manif pour tous, l’ex-ministre a toujours manifesté pour le mariage homosexuel. Autre paradoxe : autant on lui doit donc une restauration de la flèche et de Viollet-le-Duc à l’identique, autant elle est restée insensible au sort de la chapelle Saint-Joseph à Lille en officialisant le rejet d’une demande de classement de l’édifice, permettant ainsi aux pelleteuses de déconstruire (en février 2021) une part de notre passé, et ce, malgré la mobilisation d’une association de sauvegarde du patrimoine et de plusieurs personnalités politiques ou du monde culturel, dont Stéphane Bern.

    Comme dans toute chose et toute personne, il convient donc de distinguer le bon grain de l’ivraie. Mais pour l’heure, réjouissons-nous et rions avec elle de cette idée complètement saugrenue à laquelle nous avons échappé !

    Iris Bridier

    Source : http://bvoltaire.fr


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  • [Point de vue]

    Ukraine : on n’a pas de pétrole… mais on a des chars en rabe !


    Arnaud Florac  

    La nouvelle est tombée cette semaine dans la presse : il paraît que la France, et pas n'importe laquelle, celle d'Emmanuel Macron, va livrer à l' des «  légers » - à roues, donc. 

    Renseignements pris, il s'agit du modèle AMX-10 RC (RC pour roues-canon), en service dans certains régiments de cavalerie blindée, des  qui doivent apparemment être remplacés par un nouveau modèle, le Jaguar, dans les années à venir. Normalement, donc, pas de problème : on rend service, on donne de vieux équipements qui ne servaient plus. C'est, déférence gardée envers l'armée ukrainienne, une sorte de bourse aux équipements, une manière d'Emmaüs militaire. On pourrait considérer que c'est comme ça, que ce n'est pas si grave et que c'est même plutôt sympa, et s'arrêter là.

    On pourrait, mais on ne devrait peut-être pas. La position officielle de la France, plutôt équilibrée et intelligente, convient que les conditions ne sont pas réunies pour que l' rejoigne l'OTAN. C'est heureux, car l'adhésion de l' obligerait immédiatement, de facto, les pays membres de l'Alliance atlantique à lui porter secours, en vertu de l'article 5 du traité de l'Atlantique Nord. En revanche, dans un nouvel « en même temps » époustouflant de souplesse, le fait de fournir officiellement des blindés à un État souverain, qui se défend contre un autre État souverain, marque une nouvelle étape dans la dégradation des relations franco-russes. La France, après avoir fourni des canons d'artillerie, livre désormais des  qui, quoique « légers », renforcent sa position de « cobelligérant », telle que définie par la Russie. Elle prend sa place aux côtés des autres membres de l'OTAN qui lui reprochent, dit la presse, son faible investissement financier dans la cause ukrainienne.

    Nous n'avons pas de pétrole, notre électricité coûte un bras et nos boulangeries, nos restaurants ferment les uns après les autres à cause de l'augmentation du prix de l'énergie. Le litre d'essence flirte avec les 2 euros, la pauvreté s'installe... mais, heureusement, on apprend donc de manière fortuite que la France a des  en rabe. C'est bien. L'histoire ne dit pas si ce matériel va être retiré à des unités combattantes ou s'il avait déjà été sorti des stocks de l'armée française.

    À l'exception d'une menace contre les intérêts de la France, il n'y a théoriquement, dans une guerre, ni « gentil » ni « méchant ». La géopolitique selon Gulli n'a jamais produit de bons résultats : Belgrade en Serbie, Bagdad en Irak, Kaboul en Afghanistan, Pristina au Kosovo et maintenant Kiev sont là pour témoigner. Tous les conflits du « bien contre le mal », ces trente dernières années, se sont terminés en eau de boudin, avec des centaines de milliers de morts, des États faillis, des armes en libre circulation, des déplacements de population, des mensonges énormes (Colin Powell à l'ONU), des villes ravagées, des régimes politiques totalement mafieux... Peut-être aurait-on pu réfléchir à deux fois avant de s'embarquer résolument aux côtés du régime de Zelensky, donc des États-Unis. Il est un peu tard, maintenant, et il ne reste plus à nos «  légers » qu'à quitter la France au crépuscule, pour paraphraser Jean Raspail, en passant par la porte de l'Ouest qui n'est plus gardée. Et advienne que pourra.


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  • Découvrez l'incroyable histoire d'EDF, de l'ARENH et des fournisseurs alternatifs.


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  • « Urgence, faut pas être pressé. 30 minutes pour joindre le Samu ! ».

    L’édito de Charles SANNAT

      

    Mes chères impertinentes, chers impertinents,

    Tout ce qui se passe dans notre si beau et grand pays est un déchirement pour tous ceux qui ont à cœur de préserver les biens communs, qui, comme leur nom l’indique, sont communs à tous, qui que nous soyons, d’où que nous venions. 

    Ceux qui n’ont pas grand-chose, ne disposent que des biens communs comme patrimoine et comme filet de sécurité. C’est pour cela qu’ils ont autant de valeur pour la majorité de la population et c’est la raison pour laquelle nous devons en prendre soin, pour qu’ils puissent à leur tour, ces biens communs prendre soin de ceux qui en ont besoin.

    L’hôpital bien évidemment fait partie de ces biens communs précieux, et parce qu’il touche à la santé, à la vie et à la mort, il est l’un des plus précieux. Précieuse également notre police qui doit assurer la paix civile et notre sécurité. Indispensable la justice qui apaise, répare, et doit nous assurer la concorde. Je ne parlerai pas de tous les autres biens communs qui font que la vie en société devient tout simplement possible. De l’école à l’électricité et notre société nationale EDF.

    Arrêtons-nous sur l’hôpital.

    Le gouvernement, incapable de régler quoi que soit en est réduit à déplacer les problèmes.

    Vous vous souvenez que les urgences étaient totalement débordées il y a quelques mois. Les gens qui ne trouvaient pas de médecins pour se soigner allaient directement à l’hôpital. En France nous aimons jeter des voiles pudiques sur les situations qui nous dérangent, nous pointons du doigts les pessimistes qui les désignent. C’est plus facile. Plus réconfortant, à défaut de régler les problèmes.

    Alors nos mamamouchis dans un éclair fulgurant de sagacité ont eu l’idée géniale d’édicter une nouvelle règle. Désormais avant d’aller aux urgences, il faut appeler le « 15 » le « Samu » qui va « réguler » et faire un premier tri entre ce qui peut attendre (en espérant ne pas se tromper) et ce qui est vraiment urgent.

    Résultat assez prévisible des imbécilités et des fulgurances intellectuelles de nos aimables dirigeants ?

    Le Samu ne répond plus parce qu’il est engorgé et les urgences sont toujours aussi pleines puisqu’il n’y a toujours pas assez de médecins.

    Le Samu alerte sur le manque d’opérateurs : « Si on met 30 minutes pour décrocher, à côté de combien d’arrêts cardio-respiratoires peut-on passer ? »

    Les Assistants de Régulation Médicale (ARM), ceux qui décrochent et orientent les patients qui contactent le 15, sont débordés. Ils font face à un trop grand nombre d’appels au vu des effectifs et tirent la sonnette d’alarme.

    Le Samu réclame des renforts et une revalorisation de leur métier, alors que les appels au 15 ont explosé sous l’effet des épidémies hivernales. Pour exemple, dans les Côtes-d’Armor, il reçoit en moyenne 1 200 appels par jour. Chaque Assistant de régulation médicale (ARM) répond à 120 d’entre eux, soit « 40 de trop par opérateur », selon Yann Rouet, le co-président de l’Association française des assistants de régulation médicale (Afarm), l’une des deux organisations du secteur. Conséquence : l’attente est interminable quand on compose le 15.

    Premiers interlocuteurs des patients lors des appels aux centres 15, les ARM sont environ 2 500 sur le territoire français. « Notre métier c’est l’urgence. On est censé décrocher des appels en moins de 60 secondes », rappelle Yann Rouet.

    « Dans certains départements, il y a des temps de décrochés de 30 minutes, pour avoir un ARM au téléphone. C’est un danger évident pour la population.  »

    L’effondrement des soins

    30 minutes avant de décrocher.

    5 minutes pour comprendre et déclencher les secours.

    10 à 15 minutes de plus pour qu’ils arrivent effectivement chez vous, et parfois, je peux vous dire qu’entre l’appel et la réalité de l’arrivée des premiers secours il peut facilement se passer 20 à 30 minutes également, encore plus en zone rurale où je me trouve, et encore faut-il que vous ayez une ambulance disponible. Dans ma petite ville, nous avons deux VSAV, les véhicules de secours aux personnes. 2… Bon face à la gravité de la situation et de l’effondrement des secours on vient de nous rajouter un nouvel équipage d’infirmier pompier qui se déplace à bord d’un véhicule léger et rapide et avec un robot pour faire les massages cardiaque. Si. Si. Nettement moins cher qu’un équipage de SAMU surtout quand il n’y a plus de médecin. Je pourrais vous parler des heures du naufrage de la médecine et des hôpitaux dans la France « périphérique » dans laquelle j’habite.

    Bref, vous l’avez compris.

    Entre l’appel et l’arrivée des secours nous parlons potentiellement d’une heure.

    Alors quand c’est urgent, prière de ne pas être pressé !

    L’action publique ? Comment créer deux problèmes, là où il n’y en avait qu’un seul !

    « On s’attendait tous à une très forte augmentation de l’activité du Samu avec la recommandation d’appeler le 15 avant d’aller aux urgences » et en effet, « on a constaté plus de 30 % d’augmentation d’activité », explique Louis Soulat, vice-président et porte-parole du Samu-Urgences de France. Mais « si on met 30 minutes pour décrocher un appel, à côté de combien d’arrêts cardio-respiratoires ou de pendaisons, peut-on passer ? », interroge Yann Rouet. Face au manque de personnel, l’Afarm prévient, qu’il faut 800 opérateurs SAMU de plus en France.

    Nos brillants dirigeants viennent donc de créer deux problèmes là où il n’y en avait qu’un seul.

    Certes les urgences étaient débordées, mais elles le sont toujours et les gens meurent oubliés sur des brancards. Seuls, car aucun accompagnant ne peut plus rentrer dans les services d’urgence. Ce n’était pas le cas avant le covid. Désormais, il n’y a plus de regard extérieur dans les services d’urgence. Silence, on meurt. On oublie. On trie. Jetons un autre voile pudique sur la réalité. Pas de mains pour tenir celles de nos malades, de nos souffrants et parfois, de ceux qui vont partir. Terrible effondrement de nos structures, mais aussi de notre empathie. De notre humanité.

    Les décisions de nos dirigeants sont des décisions de bons à rien, qui plus est, prétentieux et vaniteux se pensant très forts.

    La réalité c’est que dans notre pays, tout est à revoir, à reconstruire, à rebâtir, de la cave au grenier, tout doit être refait, avec bon sens, simplicité, efficacité et surtout avec au cœur de l’action politique et publique un sens exacerbé du bien commun.

    Servir plutôt que se servir.

    Servir nos concitoyens, notre population, dans toutes ses composantes, avec humanité et bienveillance.

    Les politiques ont oublié qu’ils étaient là par le peuple, et pour le peuple.

    Ils ont oublié qu’ils n’ont qu’un seul travail, et qu’ils ne doivent avoir qu’une seule préoccupation.

    Assurer la paix, nourrir, instruire, et bien évidemment soigner.

    Une exigence simple, mais une exigence forte.

    Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

    Préparez-vous !

    Charles SANNAT


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