• Nicolas Bay, le nouvel homme à abattre au FN ?

    Nicolas Bay, le nouvel homme à abattre au FN ?

    Paris (VIIe), lundi. Marine Le Pen et Nicolas Bay ont tenu ensemble une conférence de presse pour critiquer le traité de coopération entre la France et l’Allemagne.

    LP/JEAN-BAPTISTE QUENTIN

    Après le départ de Florian Philippot, c'est au tour du nouveau vice-président du parti de susciter les tirs de barrage des proches de Marine Le Pen.

    La nature a, paraît-il, horreur du vide... Aussi au Front national, après des mois de conflits larvés entre les pro et les anti-Philippot — qui se sont soldés par le départ fracassant de l'ex-bras droit de Marine Le Pen —, couve une nouvelle guéguerre intestine. Cette fois-ci, dans la ligne de mire de certains proches de Marine Le Pen, le vice-président du parti, Nicolas Bay. « C'est l'une des rares personnalités qui tiennent la route au FN. Du coup, les autres, en particulier le député Sébastien Chenu et le conseiller de Marine Le Pen Philippe Olivier, tirent dessus à boulets rouges. A croire qu'ils ont toujours besoin de se déchirer... » se désole un ancien soutien du Front qui, depuis la fin de la présidentielle, a pris ses distances avec le parti d'extrême droite.
     

    Officiellement pourtant, entre la patronne et son nouveau vice-président aux affaires européennes — il a été nommé en septembre à ce poste —, tout va bien. Lundi encore, ils animaient ensemble une conférence de presse à l'Assemblée nationale pour s'insurger contre le traité de l'Elysée de coopération entre la France et l'Allemagne. Tandis que Nicolas Bay continue de courir les plateaux télé et les matinales radio pour porter la parole du FN.

    Tout n'est pas si rose

    Mais dans la coulisse, les relations sont nettement plus fraîches. Nicolas Bay a beau être coprésident du groupe Europe des nations et des libertés qui fédère les partis populistes au Parlement européen, son nom n'est jamais cité par les dirigeants du Front parmi les profils susceptibles de conduire la liste du parti pour les élections européennes de 2019. Début janvier, le député Sébastien Chenu lançait même sur France Info : « Il ne faut pas forcément être adhérent au Front national pour mener la liste du Front national. » Marine Le Pen, qui a confirmé qu'elle ne souhaitait pas y aller, confiait récemment à un proche qu'elle verrait bien « une femme issue de la société civile » s'y coller. Tandis que certains plaident pour une liste d'alliance conduite par un chef de file d'une autre couleur politique... « C'est vrai que ça fait un peu : tout sauf Bay », s'amuse un membre du bureau politique.

    La présidente du FN se méfierait-elle, désormais, de l'ancien secrétaire général de son parti ? « Un jour, en parlant de Bay, elle m'a lâché : Il me fait tellement ch... celui-là », raconte, encore médusé, un politique de leur connaissance. Il est vrai qu'au FN, on n'apprécie guère les têtes qui dépassent. « Marine Le Pen se laisse infuser par sa petite cour. Les mêmes qui poussaient au départ de Florian Philippot canardent aujourd'hui Nicolas Bay. Ils sont animés par la jalousie », constate un cadre du parti.

    Toutefois, les proches de l'eurodéputé minorent l'ampleur du désamour : « Marine Le Pen reprend une partie des inflexions qu'il avait suggérées sur la ligne du parti, notamment sur l'Europe. C'est donc que leur relation de confiance n'est pas rompue », assène l'un d'eux. Comme pour tenter de se rassurer...

    http://www.leparisien.fr


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