• Le nom de la taupe de l’attentat du Petit-Clamart contre De Gaulle

    Le nom de la taupe de l’attentat du Petit-Clamart contre De Gaulle

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    Il n’y a pire sourds que ceux qui ne veulent pas entendre !

    Il y a plus de cinquante ans, paraît-il, que l’on cherche à savoir qui avait communiqué au lieutenant-colonel Bastien-Thiry l’itinéraire exact que devait suivre la DS19 de De Gaulle afin de réaliser l’attentat du Petit-Clamart.

    Apparemment c’était un secret pour tout le monde et on vient de le découvrir grâce au témoignage de l’un des derniers membres du commando, encore vivant et âgé de 84 ans, un ancien officier hongrois, Lajos Marton, et nous l’apprendrons mardi à 20 h45 sur RMC Découverte.

    Soyons sérieux. Dès 1997, dans mon livre «CAMUS l’Algérois»*, j’écrivais :

    « Personne ne connaissait l’identité de ce mystérieux et indispensable correspondant. Ce que l’on savait c’est qu’il se trouvait à un rang très élevé du gouvernement et qu’il assistait aux différents conseils des ministres. Ses envois parvenaient dans une grande enveloppe kraft, de format 21×27, à l’adresse du bar « Le Glacier », rue Michelet, à Alger.

    Et page 258 :

    « Le capitaine Sergent me contacte. Il veut rencontrer un certain ministre, celui qui renseignait l’OAS. J’organise une entrevue lors d’une réunion sur l’hippodrome de Saint-Cloud. Je vais enfin savoir qui était notre « taupe », l’homme qui nous a si parfaitement renseigné, l’homme qui assistait aux conseils des ministres ».

    Je termine cette anecdote par :

    « Il fallait bien préserver le bel avenir politique du ministre en question, il sera brillant, ne serait-ce qu’en remerciements des services rendus à l’OAS »

    En 2012, dans mon livre « 50 ans…c’était hier l’Algérie Française »*, je confirme le précédent texte et j’ajoute :

    « 50 ans se sont écoulés. Aujourd’hui un ancien ministre et ex président de la république a le droit de s’exprimer. Il m’avait déclaré, en 1964, qu’il s’était engagé à se taire durant 50 ans, et à ce jour il est toujours vivant. Il peut, aujourd’hui, nous révéler comment De Gaulle a, une fois de plus, manipulé les Français ».

    Enfin, dans mon dernier livre « J’accuse De Gaulle »*, j’ajoute, page 73 :

    « Notre « ami » nous informait sur une déclaration faite en privé par le général : les 9 millions d’algériens musulmans, qui seront 20 millions dans quelques années, n’accepteront pas de vivre dans les mêmes conditions qu’avant avec le million d’imbéciles que sont les européens d’Algérie. Et, par la même occasion il nous prévenait de la constitution d’une police parallèle et de son envoi immédiat en Algérie où elle serait rapidement opérationnelle »

    Et dans l’audition à l’Assemblée Nationale de L. Bitterlin, patron des « barbouzes » :

    -Le Président : Quand vous laissez entendre que tout le monde n’avait pas été loyal au gouvernement, faites-vous allusion à MM. Giscard d’Estaing ou Poniatowski, qui auraient été à l’origine de certaines fuites ?

    -L. Bitterlin : Je n’ai jamais pu vérifier mais l’OAS savait immédiatement quand quelqu’un était mis sur écoute. Il y avait des complicités extraordinaires.

    Qui ne savait pas l’identité du ministre qui informait l’OAS, ne voulait pas le savoir.

    Le lieutenant-colonel Bastien-Thiry a payé de sa vie l’organisation de cet attentat et voici le jugement de De Gaulle :

    « Les Français ont besoin de martyrs. Je leur ai donné Bastien-Thiry. Celui-là ils pourront en faire un martyr s’ils veulent, il le mérite » 

    Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.


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