• La gigamosquée de Mulhouse sent le soufre

    La gigamosquée de Mulhouse sent le soufre

     
    Le centre An-Nour de Mulhouse. Photo © Amaury Brelet     
    Amaury Brelet 
     
    Le Centre An-Nour, le plus important lieu de culte musulman de France et d'Europe, installé à Mulhouse, est financé par le Qatar, géré par une filiale de l'UOIF et loué par des prêcheurs radicaux.
     
    Une nouvelle mosquée ? Encore une ? Où ça ?
     
    Dans les rues de Mulhouse, des habitants ignorent encore l’existence du Centre An-Nour, plus grand lieu de culte islamique de France et d’Europe.
    Difficile pourtant de manquer ce bâtiment ultramoderne et toujours en travaux, à l’entrée de la ville communautarisée du Haut-Rhin, qui compte 30 % de musulmans.
    « C’est une histoire sans fin. Vivement l’ouverture, ça va être un beau bordel », soupire un riverain. « C’est un sujet tabou, renchérit une mère de famille. Personne ne critique par peur d’être accusé de racisme. »
    Il faut dire que le sujet sensible est explosif.
    Des militants de Génération identitaire ont lancé sur place une campagne d’information alors qu’une première prière a eu lieu à la mosquée, le 25 mai, en plein ramadan, après dix ans d’attente.
    « Ce projet est scandaleux. Les élus sont majoritairement complices et préfèrent se soumettre par lâcheté », dénonce leur représentant Clément Martin. Un livre, Qatar Papers, amis le feu aux poudres.

    Le Centre An-Nour est « le plus important des 140 projets financés par Qatar Charity en Europe », l’ONG sulfureuse de l’émirat, révèlent les journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot dans leur récent ouvrage, édité chez Michel Lafon, documents confidentiels à l’appui. 
    « Dans ce projet dont la réalisation est devenue hautement symbolique pour la communauté musulmane, ajoutent-ils, on retrouve dissimulation, complaisance des élus locaux et déploiement par ses promoteurs de trésors d’imagination pour le financer. » 
    Le complexe pharaonique coiffé d’un dôme comprend deux salles de prière en marbre de Carrare permettant d’accueillir 3 000 fidèles, une bibliothèque, une médiathèque, 11 salles de classe, une piscine de 25 mètres, une salle de sport, un sauna, un hammam, un spa, un salon de coiffure et même un funérarium !

    Le centre financé par l’étranger est « surveillé » par le renseignement intérieur
    Pour financer son « projet ambitieux » de plus de 10 000 mètres carrés, l’Association des musulmans d’Alsace (Amal) a sollicité l’argent des pays du Golfe. 
    Malgré ses démentis, la filiale locale de l’UOIF (Union des organisations islamiques de France, sous l’appellation Musulmans de France depuis 2017), branche française des Frères musulmans, a fait appel à l’État du Qatar. 
    Dans un courriel daté de 2015 et signé par son dirigeant de l’époque, l’Amal s’adresse à l’émir pour réclamer son « aide », louant « un phare pour l’éducation et le prêche, non seulement en France mais en Europe toute [sic] entière du fait de sa situation stratégique »
    Un mois plus tard, Qatar Charity débloque 1, 25 million d’euros. 
    L’entreprise à l’arrêt depuis trois ans est relancée. 
    « C’est un projet de Qatar Charity, que Dieu la protège », vante alors le directeur exécutif de l’ONG.
    Au total, le coût faramineux du Centre An-Nour était estimé à 26 millions d’euros à l’automne 2018 par Christian Chesnot et Georges Malbrunot, dont 80 % d’origine étrangère (14 millions accordés par le Qatar et 5 à 6 par le Koweït). 
    Un record ! [...]

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