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  • Leur nom est Légion .

    Par :Modeste Schwartz


    Ressemblant de plus en plus à une parodie woke et jeuniste des leaders du bloc soviétique des années 1970, Emmanuel Macron, tout en cédant – notamment lors de ses vœux pour 2023 – à sa pente naturelle vers le discours-fleuve à la Castro, de façon prévisible, donne aussi dans la distribution frénétique des médailles. 

    Les totalitarismes vous promettent toujours de multiplier les pains, et finissent toujours par multiplier les titres honorifiques, tout en instaurant le rationnement.

     

    Et comme, sous les dehors de plus en plus translucides du multipartisme, l’État français sombre dans un parti unique de la bien-pensance macronienne, dans la toute dernière série de promotions et d’avancements à la Légion d’Honneur, même le Parisien est bien obligé de constater un certain assèchement du vivier des outsiders encore disposés à venir se commettre dans la compagnie peu reluisante d’Agnès Buzyn, de Richard Ferrand et de François Bayrou.

    Castaner, homme d’Honneur

    Abstraction faite de la présence insolite d’un véritable écrivain (Patrick Modiano) dans cette nomenclature qu’on a de plus en plus envie d’orthographier nomenklatura, c’est désormais avant tout le système qui se décore lui-même, avec une autosatisfaction jubilatoire rarement observée depuis l’exécution du couple Ceauşescu. Avec, aussi, l’assistance rétribuée de quelques figurants choisis parmi les people sur le retour, comme un certain Yannick Noah, qui, au temps de notre enfance, aurait manifesté un certain talent dans l’art de renvoyer des balles. Est-ce vraiment le genre de mérite patriotique que Napoléon avait à l’esprit en instituant la Légion d’Honneur ? On peut en douter. Ce qui est, en revanche, parfaitement indubitable, c’est la dérive sportive de cette décoration, qui pendouille désormais aussi au poitrail de Christophe Castaner, le célèbre champion par équipes du tir au Gilet Jaune.


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  • Bruxelles : des ambulanciers ciblés par des tirs de mortiers, alors qu’ils tentaient de réanimer une personne ayant fait une chute du 4e étage. “Nous avons dû courir pour ne pas être brûlés, alors que la victime était à peine revêtue d’un drap blanc”

     

    Des ambulanciers ont été visés par des feux d’artifice lors d’une intervention à Saint-Gilles.

    Ils essayent de réanimer une personne ayant fait une chute du quatrième étage d’un immeuble.

    Les pompiers bruxellois ont enregistré 700 interventions dans la nuit du Nouvel An, deux fois plus que dans des circonstances normales, a indiqué dimanche un porte-parole. Il s’agissait de 200 interventions de pompiers et de 500 ambulances. Les hommes du feu ont par ailleurs été à plusieurs reprises la cible de feux d’artifice. À certains endroits, ils ont dû abandonner leur matériel.

    (…) « Après une tentative de réanimation infructueuse, les ambulanciers ont été visés par des feux d’artifice et ont dû se retirer », explique le porte-parole. « La police a sécurisé les lieux. Nos hommes ont traversé cette nuit agitée sans blessure physique, mais sur le plan psychologique, c’est une autre histoire. » 

    Et le porte-parole de dénoncer l’absurdité d’une situation qui voit des secouristes ne pouvant effectuer leur travail en toute sécurité et devant même parfois abandonner leur matériel sur place afin de se mettre à l’abri.

    Un ambulancier a témoigné : « Je ne peux même pas vous décrire la scène tellement c’était horrible. Nous avons commencé un massage cardiaque immédiatement, sans réfléchir, même si c’était dans des conditions atroce (compagne de la victime, amies, voisins présents et beaucoup de sang). Quelques minutes après, nous avons pu compter sur l’aide du Smur et d’une deuxième ambulance, ainsi que de la police, dépêchée sur place. Après 45 minutes de travail en équipe, le médecin a malheureusement dû se rendre à l’évidence… La personne est décédée.  

    Le médecin n’a même pas encore pu annoncer le décès à la famille que nous recevons plusieurs projectiles (bouteilles en verre et pierres) jetés en notre direction, suivis de tirs de mortiers (feux d’artifice) qui explosent à côté de nous et de la victime, encore au sol et à peine revêtue d’un drap blanc. Nous avons dû courir pour ne pas être blessés ou brûlés. J’avais un grand sentiment de dégoût. Et en même temps, gêné et triste pour la famille. Imaginez-vous la scène…. Le corps d’un membre de votre famille qui vient de faire une chute mortelle, qui est encore au sol, et les secouristes qui se font caillasser et tirer dessus au mortier et qui doivent courir pour se protéger. J’espère que ça fera réfléchir certaines personnes. »

    Le Soir


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  • Nuit de la Saint-Sylvestre: violences et voitures brûlées à Nantes, plutôt calme dans le reste de la Bretagne

    Lannion

    La nuit du 31 décembre 2022 au 1er janvier 2023 a été plutôt calme en Bretagne, dont la partie ouest était balayée par un coup de vent – avec quelques inondations locales – sauf à Nantes où des émeutes ont éclaté dans divers quartiers dits « sensibles« 

    A Brest, une seule voiture a été signalée brûlée à Pontanézen, rue Corot. A Rennes – où le feu d’artifice officiel a été annulé pour cause de vent, mais un feu d’artifice clandestin assez long a été tiré au-dessus du centre-ville, la nuit a été marquée par un guet-apens tendu aux pompiers au Blosne – où un incendie criminel a été démarré dans un immeuble en construction, et l’effondrement d’un plancher du 20, rue Nantaise, dans une pièce en travaux, qui a blessé légèrement sept jeunes gens en train de faire la fête.
    Plus de 30 voitures brûlées à Nantes, une à Brest C’est donc logiquement Nantes qui se taille la palme des voitures brûlées du Réveillon en Bretagne, avec une trentaine sur l’agglomération, dont cinq au Sillon de Bretagne (St Herblain), selon les chiffres « officiels« .Les désordres ont commencé à la Halvêque près de la Beaujoire, vers 22h, avec une voiture incendiée boulevard du professeur René Auvigne. Trois voitures en feu ont été retrouvées rue de l’Angevinière derrière le Sillon de Bretagne – des tirs de mortiers d’artifice visent les pompiers venus les éteindre. D’autres problèmes ont été signalés au Pin Sec, derrière la Bottière, où la TAN a du couper temporairement la ligne 1, et à Malakoff où des cocktails Molotov ont été tirés vers une heure du matin sur les forces de l’ordre et où les dernières voitures brûlaient encore au petit matin.Une quinzaine de personnes ont été interpellées à Nantes, dont neuf pour détention, usage et transport de mortiers d’artifice, et les autres pour infractions à la législation des stupéfiants. A Malakoff, au moins deux voitures et une moto ont été incendiées en fin de nuit. D’autres véhicules ont brûlé aux Dervallières.

    Un corps découvert à Nantes : mort naturelle

    Par ailleurs le 31 décembre le corps d’une femme de 78 ans disparue la veille de sa maison de retraite rue de Longchamp a été retrouvé dans un chantier près de Sainte-Thérèse. La mort serait naturelle, le permis d’inhumer a été délivré.

    62e et dernière fusillade de l’année ?

    Le 31 décembre, vers 4h du matin, un homme d’une trentaine d’années s’est présenté au CHU pour y être soigné, après avoir été blessé par balle à la cuisse. Peu causant, il a donné son nom aux policiers et leur a indiqué venir d’Ile-de-France, mais n’a pas donné de détails sur les circonstances de sa blessure par balle. Il s’agit à priori de la 62e et dernière fusillade de l’année – la précédente avait eu lieu le 5 novembre dernier.

    Des incendies à Nantes et à Plélo

    La soirée du réveillon a été écourtée à Nantes où une boîte de nuit de la rue de Rieux, sur l’île de Nantes, le New Factory, a été évacuée après un début d’incendie qui pourrait avoir été causé par un engin pyrotechnique.A l’autre bout de la Bretagne, à Plélo dans les Côtes d’Armor, un incendie s’est déclaré au rez-de-chaussée du bar le Milord le 31 décembre vers 18H50. Vers 21h les 25 pompiers présents en sont venus à bout.

    Rave party à Pleugriffet

    Pas de rave party géante du Nouvel An comme à Lieuron il y a deux ans – les hangars désaffectés où près de 2500 fêtards ont bravé la dictature sanitaire et la criminalisation de la fête ont été repris par une entreprise et sécurisés – mais une petite free party à Pleugriffet, au lieu-dit Langonan, qui a rassemblé une centaine de fêtards. Cette année les fêtards étaient sur le plateau d’Aumelas dans l’Hérault (5000) et à Sombreffe au sud de la Belgique (4000).Louis Moulin

    Crédit photo : DR

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