Le concours Miss France est désormais ouvert aux transsexuels. Ce faisant, le comité s'imagine qu'il va se faire applaudir par les zinzins de Twitter et par toutes les bonnes consciences de l'inclusivité. Mais non, sitôt que le premier transsexuel aura posé un pied sur le plateau de Miss France, les femmes à barbe voudront participer, ainsi que les grassouilles négligées, les obèses qui luttent contre la grossophobie, les queers non-binaires, les déconstruites stéroïdées et avec elles tout le spectre du cirque de l'horreur.

Le Comité Miss France pense naïvement s'être payé une bonne conscience pour pas cher, s'imagine avoir accompli sa part dans l'immense œuvre de destruction de la société, mais le Comité va très vite déchanter lorsque toutes les autres revendications vont venir frapper à sa porte. Ce qui arriva i-né-vi-ta-ble-ment.

Il fallait dire non, un point c'est tout. Un non ferme et définitif, au lieu d'entrouvrir la porte aux hordes qui, voyant désormais passer la lumière, viendront bientôt la détruire jusqu'aux gonds. Il ne faut jamais nourrir le Monstre. Car le Monstre n'est jamais rassasié.

« Le système ne laisse vivre que ceux qui rajoutent à la laideur ambiante », lit-on dans le roman K est l'aventure de mon camarade Quentin Rouchet. Comment mieux résumer la situation ?

Jonathan Sturel