• Comment la Russie avance ses pions pour contrer l'Occident

    Moldavie, Géorgie, Ukraine... Comment la Russie avance ses pions pour contrer l'Occident

    Des troupes russes traversent un pont sur la rivière Inguri en Géorgie, près de la province séparatiste d'Abkhazie, en octobre 2008. © Vladimir Popov, AP

    En reconnaissant deux territoires ukrainiens sécessionnistes, Moscou réactive sa vieille stratégie consistant à voler au secours des russophones pour maintenir son emprise sur l'ancien bloc soviétique et contrer l'influence occidentale. 

    Après avoir nié pendant des mois vouloir envahir l'Ukraine, le président Vladimir Poutine a ordonné mardi l'entrée de troupes russes de "maintien de la paix" dans les territoires séparatistes de Donetsk et de Lougansk. Moscou reconnaît désormais officiellement les deux entités de l’Est ukrainien - dont les séparatistes prorusses soutenus par la Russie se sont emparés en 2014 et qu'ils occupent depuis - comme des Républiques indépendantes. 

    Malgré les spécificités de la crise ukrainienne, nombre d’experts ont noté que l'action de Vladimir Poutine s'inscrivait dans la lignée d’autres opérations militaires russes afin de contrecarrer tout rapprochement de ses voisins avec l'Ouest. Une stratégie qui consiste à maintenir l’emprise de Moscou sur les anciens membres du bloc soviétique en bloquant toute nouvelle expansion de l'Otan vers l'est. 

    Pour ce faire, le Kremlin instrumentalise depuis longtemps des "conflits gelés" à ses frontières, des situations de statu quo faisant suite à des affrontements sans résolution politique. Au cours des trois dernières décennies, la Russie a soutenu, en Moldavie, un régime prorusse dans la région séparatiste de Transnistrie. En 2008, elle a mené une invasion conventionnelle de la Géorgie pour soutenir les gouvernements séparatistes d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie, deux provinces comptant d'importantes populations russophones. Six ans plus tard, elle a enfin saisi la Crimée à l'Ukraine et a commencé à soutenir une insurrection de séparatistes prorusses dans le Donbass. 

    À chaque fois, la crainte d'un affaiblissement de sa sphère d'influence a précipité les actions de Moscou, tandis que la présence de populations d'origine russe fournissait au Kremlin un prétexte pour intervenir en tant que protecteur. Cette même logique était à l'œuvre lundi en fin de journée, lors du discours décousu de Vladimir Poutine durant lequel il a affirmé, sans preuve, que les citoyens russophones d'Ukraine étaient victimes d'un "génocide". 

    https://www.france24.com/


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