« J’en ai marre qu’on tape sur les musulmans […] Nous n’avons plus à nous sentir reconnaissants de faire valoir nos droits en Belgique. Maintenant, nous les exigeons fermement. » Cette déclaration publiée sur les réseaux sociaux émane d'une certaine Narjisse Aouad, jeune candidate sur la liste Écolo aux élections régionales de Bruxelles qui se tiendront le 9 juin prochain, en même temps que les élections européennes. La jeune musulmane qui s'assume déroule toutes sortes d'autres revendications et ne porte pas le voile.

En matière d'immigration comme en matière de mœurs, la Belgique devance souvent la France dans la chute. Ainsi, lancé dans la course aux élections régionales, aux côtés de quinze autres partis, le parti Écolo, dirigé par Jean-Marc Nollet, entend asseoir son ancrage dans la région bruxelloise. En 2019, Écolo était arrivé en deuxième position derrière le PS, s’adjugeant 15 places sur 72 avec un score de 19,1 % des voix. Le dernier sondage publié par le journal Le Vif, le 21 février, le place à la troisième position à Bruxelles (14,2 %) et à la quatrième au niveau national (13,8 %).

Selon Florence Bergeaud-Blackler, bien connue des lecteurs de BV, anthropologue, chercheuse au CNRS et auteur d'une enquête sur Le Frérisme et ses réseaux (Marianne, le 12 juillet 2021), la laïcité est entendue par la communauté musulmane et le système politico-médiatique comme une laïcité inclusive qui sert ainsi de cheval de Troie pour l’islam. « En Belgique, le débat est confisqué », précisait-elle, expliquant que « à Bruxelles, le PS et Écolo [...] s’accommodent avec les revendications insistantes des religieux. »

Interviewé par BV, Alain Destexhe, médecin et sénateur honoraire belge, déclarait, en octobre 2023, que le communautarisme religieux était considérable, en Belgique, nourri par cette proportion effarante de « 67 % des habitants de la capitale d'origine extra-européenne ». Il ajoutait qu'« un antisémitisme virulent sévit dans la majorité de la population musulmane, mais les partis politiques refusent de le voir car le poids électoral des musulmans est devenu un enjeu majeur ».

Les attentats islamistes sont nombreux, sur le sol belge : le dernier en date, le 16 octobre 2023, a montré toute l'insuffisance de la police et des autorités politiques. Le plus meurtrier a tué 36 personnes, le 22 mars 2016. Les deux étaient revendiqués par l’État islamique.

Les autorités belges évitent de contrer les injonctions des musulmans. Le 29 mars 2024, au Parlement, le projet de loi pour le bien-être animal ne mentionnait ainsi même pas l’abattage rituel, sans étourdissement. Et pour cause. Selon l’AFSCA, Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire, « pas moins de 87 % des veaux, 96 % des moutons et 31 % des bovins sont ainsi abattus sans étourdissement à Bruxelles ».

Une islamisation avancée. Et planifiée, selon Patricia Chagnon. Dans un livre récent, la députée européenne RN revient sur un accord officiel mais méconnu conclu en 2000 à Doha entre 54 pays musulmans. Cet accord met notamment en place une stratégie d’influence de l’islam frériste dans les institutions de l’Europe et recommande aux musulmans de la diaspora de… ne pas s’intégrer. Sur fond de lâcheté et d’intérêts partisans, cette stratégie porte auprès des jeunes générations issues de l’immigration installées dans toute l'Europe. En janvier dernier, Patricia Chagnon avait évoqué son livre et éclairé cette stratégie, au micro de BV. Une stratégie déclinée toutes voiles dehors en Belgique.

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