• Le macronisme, l’autre nom d’une bourgeoisie hystérisée et intolérante

     

    L'intérêt majeur de l'entre-deux-tours que nous vivons tient probablement au dévoilement progressif de ce qu'est devenu le macronisme, de ce dont il est à présent le synonyme. Car nous assistons à un formidable déferlement de haine réactionnaire contre le peuple sous la plume ou dans la bouche des macronistes au sens large, c'est-à-dire de tous ceux qui appellent aujourd'hui à "faire barrage au Rassemblement National". Ceux qui vivent du système donnent libre cours, pendant 15 jours, à un prurit sectaire, hystérisé, intolérant, contre tout ce qui ne pense pas comme eux.

    J’ai décidé de reproduire ci-dessus le tweet du “journaliste” Thierry de Cabarrus, que j’évoque dans la vidéo Telegram également reproduite, pour illustrer le propos de cet article : le macronisme ne se cache plus comme doctrine politique sectaire, portée par une bourgeoisie hystérisée et intolérante, qui ne s’appuie pas sur une conception politique rationnelle, mais sur une haine de l’autre. 

    Le macronisme, l’autre nom du sectarisme bourgeois

    Le tweet de Cabarrus me paraît intéressant parce qu’il est emblématique de ce qui caractérise le macronisme aujourd’hui. 

    D’abord, il est produit par un journaliste détenteur d’une carte de presse, catégorie bien à part de la population qui se prétend éduquée, formée à une déontologie, avec un souci de vérification des sources et de sérieux. On découvre qu’un journaliste est capable de reprendre à son compte une phrase où un psychanalyste qui ne partage pas ses idées compare une adversaire politique à un animal, en l’espèce un “scorpion qui ne peut s’empêcher de piquer”. 

    Une personne éduquée, un membre de la caste, qui animalise ses adversaires…

    Ensuite, ce tweet ne place pas du tout le débat avec le Rassemblement National sur le plan de la délibération démocratique. Nous ne sommes pas ici projet contre projet. Nous sommes dans le manichéisme binaire des maîtres qui donnent des notes à des esclaves, des humains qui méprisent les animaux qu’ils ont face à eux, des donneurs de leçons qui diabolisent leurs adversaires. 

    Et c’est probablement cela qui caractérise le mieux le macronisme aujourd’hui : un discours de caste où le débat d’idées est remplacé par le mépris de l’autre. 

    Le macronisme, cette réaction bourgeoise contre le peuple

    Insensiblement, nous l’avons déjà dit en parlant de fascisme bourgeois ordinaire, Emmanuel Macron a fait glisser la “République” dans autre chose que la République. 

    Le macronisme exprime une réaction, il est tout entier la dynamique réactionnaire de la caste mondialisée qui exprime son exécration d’un peuple amoureux de sa souveraineté et hostile aux valeurs dominantes. 

    Après des années de souffrance, où le suffrage universel a permis d’imposer Trump et le Brexit, le macronisme bouillonne du prurit bourgeois qui exècre ce refus de l’Europe, cette revendication au “localisme”, et cette affirmation identitaire traditionnelle. Enfin, on va claquer le beignet à tous ces cons qui la ramènent !

    Du politique au religieux

    L’un des signes les plus révélateurs de ce glissement franc et assumé de la politique vers le religieux, c’est la limitation des messages macronistes à une répétition de mantra. 

    Ainsi, on fait barrage au Rassemblement National parce qu’il est contre (ou prétendument tel) l’Europe, l’immigration, la diversité, l’écologie. 

    Aucun macroniste ne prend soin d’expliquer en quoi le projet lepénien est nocif. Il suffit de dire que Marine Le Pen est contre les grands points dogmatiques du macronisme pour résumer le débat. 

    Au fond, le macronisme ne diffère pas, par nature, d’une récitation de chapelet. Il procède d’une sorte de révélation pharisienne : il y a le dogme, et il y a les hétérodoxes, les blasphémateurs, les hérétiques, qu’il faut dénoncer et combattre par la Grande Inquisition. 

    Les amateurs d’histoire se rappelleront ici le combat de l’Ancien Régime contre les “libertins”… et se rappelleront la façon dont il a fini. 

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  • Emmanuel Macron, mage païen : il propose de créer une « fête de la nature »

     
     
     

    Il y a des jours, comme ça, où on n'a pas trop envie de sortir du lit.

     On sait que la journée qui nous attend sera, au mieux, insipide, au pire, vraiment pas drôle.

     Généralement, les événements se chargent de confirmer la sombre prédiction qui suit la sonnerie du réveil. Alors, on enchaîne les bourdes, les rendez-vous manqués, les conversations qui tombent à plat, les tuiles, les « coups de pas de bol ». C'est comme ça, on n'y peut rien.

    Ainsi d'Emmanuel Macron, qui était pourtant venu à Marseille, sa « ville de cœur », pour relancer sa campagne entre les deux tours de l'élection. Il avait prévu, disait-on, de se rendre sur les terres de Jean-Luc Mélenchon pour grappiller des voix à gauche de la gauche - chez les Insoumis et chez les écolos. Le parc du Pharo était réservé, on attendait 4.000 personnes sous un soleil qui s'y prêtait bien. Il n'y avait plus qu'à.

    Malheureusement, on l'a dit, il y a des jours comme ça... Le parc du Pharo, bien que baigné par un soleil méditerranéen de bon aloi, était vide aux deux tiers, et même les journalistes favorables au pouvoir n'ont pu que le constater. Massés près de l'estrade, des  avec Macron, entourés de leurs aînés boomers (les vieux avec Macron), les uns comme les autres porteurs de tee-shirts et vociférateurs de slogans neuneus (« Et 1, et 2... et 5 ans de plus ! », mon préféré), ont eu du mal à faire croire à une ambiance survoltée.

    Et puis, quand même, le candidat est arrivé, en bras de chemise parce qu'il est candidat, mais avec une cravate parce qu'il est Président. L'en même temps. Il avait des propositions audacieuses en stock. Des slogans novateurs, aussi : il voulait, par exemple, construire un « avenir en commun ». C'était exactement le nom du programme présidentiel de Jean-Luc Mélenchon. Un peu gros, peut-être... tout comme l'idée d'une « planification écologique », mise en œuvre par le Premier ministre : encore un emprunt aux Insoumis. On ne sait pas si cela servira à grand-chose de se livrer ainsi au plagiat, puisque les deux tiers des électeurs de Mélenchon viennent de se prononcer en faveur du « tout sauf Macron », lors d'une consultation interne.

    Du côté écolo, il fallait trouver quelque chose, aussi. Malheureusement, comme rien ne semble terriblement séduisant dans la civilisation de tofu, d'éoliennes et de délits domestiques que proposent les amis de Yannick Jadot, mieux valait innover. C'est là qu'Emmanuel  est bon, après tout. Ni une, ni deux : il a proposé de créer une « fête de la nature », le quatrième samedi de mai. Une fête mobile, accordée au cycle des saisons, destinée à célébrer la nature - on a déjà vu ça quelque part, ça s'appelle le paganisme. Athènes, Rome, la Gaule, la Germanie ont eu leurs propres fêtes de la Nature. On les appelait, par exemple, dans la tradition germanique, Samhain, Imbolc, Yule, Ostara, Beltane, Litha...

    Et puis, plus tard, l'Europe est devenue chrétienne. La tradition de l'Église a absorbé les mythes anciens et leur a donné leur plein sens. Samhain, la fête des morts (1er novembre), est devenue la Toussaint ; Yule, le solstice d'hiver où l'on festoyait autour d'un sapin en attendant des cadeaux, est devenue Noël ; Imbolc, la fête de la lumière (1er février), est devenue la Chandeleur (fête des Chandelles) ; Ostara, la fête printanière de la renaissance, est devenue Pâques (Easter en anglais, Oster en allemand) ; Litha, la fête de l'été, du feu et des longs jours, est devenue la Saint-Jean. Il ne manque, à peu de chose près, que Beltane, ou Beltaine, traditionnellement fêtée en mai et qui marque l'ouverture de la saison claire. Heureusement que  est là pour y remédier.

    Pour comble de malheur, on apprend aujourd'hui que cette « fête de la nature » existe déjà. Sa 16e édition aura lieu cette année, du 18 au 22 mai pour être exact. ¡Caramba! Encore raté ! À force d'avoir plus de journées commémoratives que de jours dans l'année, il faut dire qu'on s'y mélange les pinceaux. Adieu, donc, couronnes de fruits, danses en toge sous la treille, coupes d'or pleines de vins capiteux, polyphonies du fond des âges, contes et légendes, défis et bagarres, étreintes et promesses... la fête de la nature n'aura pas lieu. Emmanuel Macron est peut-être le maître des horloges, mais il n'est pas le seul à avoir eu l'idée de charcuter le calendrier. Décidément, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas.

    Nous sommes en  après Jésus-Christ. On en est à proposer une fête de la nature tandis que, face à Mercure, le dieu ludion, roi des menteurs et des carrefours, se prendrait presque pour Jupiter. Bastet, la déesse à tête de chat, protectrice des foyers, continue tranquillement ses déplacements. On attend l'avis des haruspices pour dimanche prochain. Dans d'obscurs antres de divination, on éventre peut-être déjà les poulets en marmonnant, dans une langue immémoriale, des malédictions chtoniennes. C'est décidément beau, le progrès.


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  • « Le plus grand risque pour l’économie mondiale dont personne ne parle d’après CNN »

    L’édito de Charles SANNAT.

     

    par  

    Mes chères impertinentes, chers impertinents,

    « Le plus grand risque pour l’économie mondiale dont personne ne parle », c’est le titre de cet article de CNN aux Etats-Unis qui revient bien évidemment sur les confinements en Chine. 

    Des confinements massifs qui viennent directement impacter les chaînes logistiques mondiales de même que les capacités de production industrielles de l’usine du monde qu’est la Chine et qui tourne au ralenti depuis maintenant 1 mois.

    400 millions de Chinois confinés, et moi et moi et moi…

    Voici ce que nous dit CNN dont je traduis l’article ci-dessous.

    « New York (CNN Business) Près de 400 millions de personnes dans 45 villes de Chine sont confinées totalement ou partiellement dans le cadre de la politique stricte de zéro-Covid de la Chine. Ensemble, ils représentent 40 % du produit intérieur brut annuel (PIB) de la deuxième économie mondiale, selon les données de Nomura Holdings.

    Les analystes sonnent l’alarme, mais disent que les investisseurs n’évaluent pas correctement la gravité des retombées économiques mondiales de ces confinements prolongées.

    « Les marchés mondiaux peuvent encore sous-estimer l’impact, car une grande partie de l’attention reste concentrée sur le conflit russo-ukrainien et les hausses de taux de la Réserve fédérale américaine », a écrit Lu Ting, économiste en chef de Nomura pour la Chine dans une note la semaine dernière.

    Le plus alarmant est le confinement pour une durée indéterminée de Shanghai , une ville de 25 millions d’habitants et l’un des principaux centres de fabrication et d’exportation de Chine.

    Les quarantaines y ont entraîné des pénuries alimentaires, l’impossibilité d’accéder à des soins médicaux et même des meurtres d’animaux signalés. Ils ont également laissé le plus grand port du monde en sous-effectif. Le port de Shanghai, qui a traité plus de 20 % du trafic de fret chinois en 2021, est essentiellement à l’arrêt. Les approvisionnements alimentaires bloqués dans des conteneurs d’expédition sans accès à la réfrigération pourrissent.

    Les marchandises entrantes sont désormais bloquées dans les terminaux maritimes de Shanghai pendant huit jours en moyenne avant d’être transportées ailleurs, soit une augmentation de 75 % depuis le début de la récente série de fermetures. Le temps de stockage des exportations a diminué, mais c’est probablement parce qu’aucun nouveau conteneur n’est envoyé vers les quais depuis les entrepôts, selon le projet de plateforme de visibilité de la chaîne d’approvisionnement .

    Les compagnies aériennes de fret ont annulé tous les vols à destination et en provenance de la ville, et plus de 90 % des camions assurant les livraisons à l’importation et à l’exportation sont actuellement hors service.

    Shanghai produit 6 % des exportations chinoises, selon l’annuaire statistique du gouvernement pour 2021, et les fermetures d’usines dans et autour de la ville ébranlent davantage les chaînes d’approvisionnement.

    Les usines des fournisseurs Sony et Apple à Shanghai et dans les environs sont à l’arrêt. Quanta, le plus grand fabricant d’ordinateurs portables sous contrat au monde et un fabricant de MacBook, a complètement arrêté la production. L’usine représente environ 20 % de la capacité de production d’ordinateurs portables de Quanta, et la société avait précédemment estimé qu’elle expédierait 72 millions d’unités cette année. Tesla a fermé son usine de Shanghai Giga, qui produisait environ 2 000 voitures électriques par jour.

    Vendredi, le ministère chinois de l’Industrie et des Technologies de l’information a déclaré dans un communiqué qu’il avait envoyé un groupe de travail à Shanghai pour travailler sur un plan de reprise de la production chez 666 fabricants clés dans la ville fermée. Les dirigeants de Tesla espèrent qu’ils seront autorisés à rouvrir leurs portes d’ici lundi, mettant fin à la plus longue pause de l’usine depuis son ouverture en 2019. Le constructeur automobile a perdu plus de 50 000 unités de production jusqu’à présent, selon des documents examinés par Reuters .

    « L’impact sur la Chine est majeur et les répercussions sur l’économie mondiale sont assez importantes », a déclaré Michael Hirson, responsable de la pratique d’Eurasia Group pour la Chine et l’Asie du Nord-Est. « Je pense que nous allons connaître plus de volatilité et de perturbations économiques et sociales pendant au moins les six prochains mois. »

    Les perturbations prolongées de la fabrication et de la logistique chinoises pourraient contribuer à accélérer une initiative clé de l’administration Biden visant à réduire la dépendance des États-Unis à l’égard des produits et des chaînes d’approvisionnement chinois.

    Mais la tâche s’accompagne de graves répercussions économiques immédiates.

    Dans un rapport publié la semaine dernière , l’Organisation mondiale du commerce a mis en garde contre le pire scénario impliquant le découplage des économies mondiales, stimulé par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, pourrait réduire le PIB mondial à long terme de 5 %.

    C’est très peu probable étant donné les liens financiers profonds entre la Chine et les États-Unis. Les investissements dans les actions et obligations des uns et des autres ont atteint 3 300 milliards de dollars fin 2020, selon les données de Rhodium Group .

    « Ce sont encore des économies très imbriquées », a déclaré Hirson. « Cette intégration n’est pas quelque chose qui va être facilement inversée car elle serait incroyablement coûteuse pour les États-Unis et pour l’économie mondiale. »

    Pourtant, les dirigeants économiques américains estiment que le découplage est déjà en cours. Le co-fondateur d’Oaktree, Howard Marks, a écrit fin mars que « le pendule [est] revenu vers l’approvisionnement local » et loin de la mondialisation. Le président de Blackrock, Larry Fink, a fait écho à ce sentiment dans une lettre aux actionnaires de la société. « L’invasion russe de l’Ukraine », a-t-il écrit, « a mis fin à la mondialisation que nous avons connue au cours des trois dernières décennies.

    Dans un discours prononcé devant le Conseil de l’Atlantique la semaine dernière , la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, a déclaré que les États – Unis surveillaient de près les liens politiques et économiques de la Chine avec la Russie. « À l’avenir, il sera de plus en plus difficile de séparer les questions économiques des considérations plus larges d’intérêt national, y compris la sécurité nationale », a-t-elle déclaré.

    Alors qu’elle a dit qu’elle espérait qu’une « division bipolaire » entre la Chine et les États-Unis puisse être évitée, « l’attitude du monde envers la Chine et sa volonté d’embrasser une intégration économique plus poussée pourraient bien être affectées par la réaction de la Chine à notre appel à une action résolue contre la Russie ».

    Un tiers de la Chine, quant à elle, est en quarantaine et son économie souffre.

    La récente réponse de la Chine à la pandémie coûtera probablement au moins 46 milliards de dollars en perte de production économique par mois, soit 3,1 % du PIB, selon une étude de l’Université chinoise de Hong Kong .

    Les analystes ne croient plus que l’objectif de 5,5 % de croissance économique de la Chine pour 2022, l’objectif le moins ambitieux du pays depuis trois décennies, soit réaliste. La Banque mondiale a révisé ses estimations de la croissance économique chinoise cette semaine à 5 %, mais a noté que si ses politiques restrictives se poursuivent, celle-ci pourrait tomber à 4 %.

    Les charges économiques arrivent à un moment politiquement précaire. Cet automne, le président chinois Xi Jinping demandera un troisième mandat à la tête de la nation, rompant avec la tradition d’un maximum de deux mandats.

    Source CNN.com ici

    Des conséquences économiques que l’on connait mais que l’on ignore !

    Quand on y pense bien, ce qui se passe en Chine est totalement passé sous silence, aussi bien en terme de politiques sanitaires totalement délirantes à première vue si l’on s’en tient à la dangerosité du variant Omicron, qu’en termes évidemment économiques.

    La Chine c’est l’usine du monde et l’usine du monde est à l’arrêt. L’estimation donnée dans l’article de CNN est la bonne lorsqu’ils parlent de 6 mois de problèmes logistiques et de fabrication majeurs.

    Déjà que nous sommes particulièrement touchés par les effets de la guerre en Ukraine et par le choc inflationnsite consécutif, c’est une seconde difficulté qui nous attend à très court terme.

    A ces difficultés, il faut rajouter celles potentielles qui nous arriveraient dessus si nous nous passions de l’énergie en provenance de Russie. Enfin, dernier choc en catalogue pour l’économie mondiale et européenne c’est évidemment la remontée des taux d’intérêt par les Banques centrales.

    Bref, comme on dit chez Lidl, on est mal.

    Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

    Préparez-vous !

    Charles SANNAT


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  • Pénurie. Ces Français qui ne sont plus approvisionnés en gaz résiliés par leurs fournisseurs

     

     par  

    Nous vivons une époque non pas formidable mais véritablement hors normes. 

    Ainsi en témoigne cet article d’Europe 1 qui revient sur le cas de ces centaines de Français à qui les opérateurs de gaz coupent la chique, car eux-mêmes ne sont plus en mesure de fournir leurs clients.

    Flambée du prix du gaz : des fournisseurs forcés de résilier des contrats

    Face à la hausse des prix du gaz, plusieurs fournisseurs sont obligés de résilier les contrats de certains de leurs clients. Un phénomène de plus en plus courant ces derniers mois. La raison : ils ne peuvent plus acheter autant de gaz et n’en ont donc plus assez pour approvisionner tous leurs clients.

    En avril, les entreprises Cdiscount et GreenYellow ont notifié certains de leurs clients qu’ils ne pourraient plus honorer leurs contrats, avant de finalement se raviser face à la contestation. Le fournisseur Antargaz a lui pris la décision de ne pas renouveler les contrats arrivés à échéance. Selon la compagnie, cela concerne 500 clients pour les mois de mars et avril. « Les clients dont le contrat arrive à échéance ce mois-ci ont reçu un courrier les informant du non-renouvellement de leur contrat de fourniture avec Antargaz, et ce, dans un délai de 30 à 60 jours avant la fin de leur contrat », précise la responsable communication d’Antargaz à Europe 1.

    « Mes frais en gaz vont quadrupler ».

    Philippe Simon, gérant du restaurant Le Ponticaud à Limoges, fait partie des clients d’Antargaz qui ont reçu ce courrier au mois d’avril. « J’ai reçu un recommandé de résiliation, à ma grande surprise, alors que je n’avais pas d’incident de paiement… J’ai appelé le service consommateur qui m’a expliqué qu’ils ne renouvelleraient pas mon contrat », raconte-t-il un peu agacé.

    Il n’a pas eu d’autre choix que de trouver un nouveau fournisseur pour son établissement. À l’heure où les prix explosent, il sait qu’il paiera plus cher. « Mes frais en gaz vont quadrupler », soupire-t-il, « c’est un vrai coup de poignard dans le dos. Avec toutes les autres augmentations, ça va être compliqué ».

    Ces résiliations ne surprennent pas François Carlier, le délégué général de l’association de défense des consommateurs CLCV. « Le prix du gaz sur le marché de gros a été multiplié par quatre ou cinq en un an. Avec ces perturbations, on peut comprendre qu’ils mettent un terme à certains contrats qui leur font perdre de l’argent », explique-t-il. Selon lui, les contrats à prix fixes sont même voués à disparaître. »

    Jouer à et « si l’énergie était un univers de concurrence »…

    Nous venons de prendre la réalité en pleine figure. Non, nous ne pouvons pas jouer impunément à déréguler le marché de l’énergie qui reste un produit de première nécessité pour l’ensemble des populations à travers la planète et chez nous aussi !

    Il est évident que tous les fournisseurs dits alternatifs et qui en gros n’ont aucune valeur ajoutée et ne servent à rien à part à facturer une prestation inexistante d’achat et de revente d’énergie en utilisant les infrastructures d’ERDF ou de GDF sont condamnés à disparaitre. Il est urgent de souscrire plutôt chez le mastodonte du secteur, car cela sent bon la « renationalisation » par la force des choses dans les mois qui viennent.

    Charles SANNAT


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