StoraMacron

Par Jean-Michel WEISSGERBER

Peut-on être à la fois un partisan fanatique de l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie (un kanakyste convaincu) et exercer une action importante dans l'élaboration de la politique du gouvernement français ?

Cela devrait être exclu et pourtant c'est le cas d'un certain Benjamin Stora, missionné officiellement par Macron, pour rédiger un rapport déterminant pour les relations franco-algériennes sur (je cite) le chemin parcouru en France sur la mémoire de la "colonisation et de la guerre d'Algérie".

Dans le droit fil de son engagement frénétique anti-colonial, Benjamin Stora a parfaitement le droit, à titre personnel, d'être un promoteur résolu d'une éventuelle future KANAKY, seule garante, selon lui, "d'un avenir de paix, de stabilité et de justice sociale".

Nous, républicains et patriotes, avons comme devoir de lui répliquer et de le combattre sans concession ! Libre à Stora de s'allier au binational Mehdi Lallaoui, au très sectaire crypto-communiste Alain Ruscio, ainsi qu'à l'inénarrable ami de Tariq Ramadan, Edwy Plenel, ceci à travers une tribune publiée il y a environ un an.

Là où il y a un véritable problème c'est lors qu'Emmanuel Macron, jusqu'à ce jour très proche de lui, observe cela sans réagir.

Rappelons que Macron, en tant que Chef de l'État, a exprimé (je cite encore) sa "profonde reconnaissance" pour la population calédonienne qui a manifesté majoritairement son attachement à la France, et ce, pour la deuxième fois en peu de temps.

Macron peut-il décemment continuer à soutenir l'intrusion dans le paysage politique officiel d'un personnage au patriotisme plus que douteux, dont le seul grand souci est, outre la condamnation perpétuelle du seul "colonialisme" français, de mettre fin avec ses acolytes (tel Plenel pour Mayotte) à toute souveraineté française outre-mer, particulièrement dans l'Océan Pacifique ?

En me tenant au seul domaine du problème calédonien, il est urgent que Benjamin Stora soit déchargé de toute fonction officielle et qu'il ne continue plus, du moins avec sa casquette d'expert dûment mandaté, à polluer le débat où barbotent suffisamment de chantres de la "décolonialité", de contempteurs de la "pensée blanche" et d'islamo-gauchistes de tout poil.

Car répétons-le, prétendre que seule l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie serait de nature à garantir un "avenir de paix, de stabilité et de justice sociale" c'est dénigrer et haïr la France, se moquer du monde et surtout encourager l'emploi de la violence par la fraction dure de la mouvance canaque indépendantiste, au cas justement où cette indépendance viendrait à tarder ou ne correspondrait pas à leurs vues.

Jean-Michel WEISSGERBER, Colmar, le 24 octobre 2020.

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