Selon le Figaro, 67 services d'urgences seraient menacés de disparition. C'est ce qui ressort d'un rapport remis à la ministre de la Santé, Marisol Touraine. En Auvergne, Mauriac (15), Ambert (63) et Désertines (03) sont listés.

• Par Stéphane Moccozet

Si le ministère de la Santé "hésite encore sur les suites à donner au rapport Grall", le directeur de l'ARS Nord Pas-de-Calais a jeté un pavé dans la mare en remettant à Marisol Touraine un rapport sur la situation des services d'urgences dans le pays.

Daté de début juillet, le texte préconise "d'éviter la présence inutile de médecin lors de période de faible activité". Le docteur Jean-Yves Grall, auteur du rapport, estime que "selon les cas, certains petits services d'urgence à faible activité (inférieur à 8 000 ou 10 000 passages par an) pourraient évoluer et être transformés en centres de soins non programmés".

Selon Le Figaro, 67 services d'urgences sur 650 seraient aujourd'hui menacés. Leur affluence, inférieure à 10 000 passages par an soit 1,1 patient par heure, justifierait une transformation en CNSP avec un intérêt de proximité et de filière courte (petite traumatologie). On est loin de l'image des urgences "saturées" alors que le rapport précise pourtant que plus de 18 millions de passages ont été enregistrés dans les services d’urgences en 2013 "soit 1 français sur 3,5 contre 1 français sur 8 en 1990".

Parmi les centres menacés, trois se trouvent en Auvergne. Il s'agit, selon le quotidien, du service d'urgences de Mauriac (Cantal), d'Ambert (Puy-de-Dôme) et de l'Hôpital Privé Saint-François à Désertines (Allier).

Le rapport Grall à lire en suivant ce lien

source France 3 Auvergne