Il reçoit des menaces directes « Je trouve ton adresse, jte bute », « vient pas pleurer si tu reçois des menaces de mort », « attentat dans vos mères » ou encore « Si Charlie hebdo subit un nouvel attentat, ça me ferait plaisir ».
Parfois, il s’agit d’illustrations postées sous le dessin du caricaturiste, comme cette vidéo d’un homme tenant un couteau et proférant des menaces de mort ou cette photo des frères Kouachi.
Voici ce que reçoit le dessinateur Cédu depuis plusieurs heures, sans discontinuer pour avoir usé de son droit au blasphème, de son droit à la caricature.
Mais surtout pour avoir critiqué l’
islam.
« Les seules menaces de morts que j’ai reçues sont issues de personnes qui ne supportent pas que l’on critique l’islam »Cédu, dessinateur menacé de mort pour ses propos sur l’islam le 5 février 2020Interrogé par Adoxa, le dessinateur qui réalise des satires depuis de nombreuses années et sur tous les sujets, depuis le féminisme jusqu’au scandales pédophiles, n’en revient toujours pas de la haine suscitée par son dessin : « Je dessine depuis de nombreuses années, mais les seules menaces de morts que j’ai reçues sont issues de personnes qui ne supportent pas que l’on critique l’islam… au point de me menacer de mort », s’étonne le dessinateur, bien décidé à maintenir son dessin en ligne.
« Cette caricature est celle de l’islam en tant qu’idéologie politique, de sa manière dont elle se répand et s’infiltre dans notre société ».
« Si des gens sont choqués, tant pis pour eux » déclare
Cédu à Adoxa, précisant qu’ayant reçu une éducation catholique, il accepte que l’on caricature sa religion : »même si ça ne me fait pas marrer, je détourne le regard » conclut-il.Un comportement nécessaire et responsable pour que survivent la liberté d’expression, le droit à la caricature et au blasphème, fortement fragilisés par l’influence de l’Islam en France.