• Millas : tout « fonctionnait parfaitement »

     Millas : tout « fonctionnait parfaitement », selon un rapport de la SNCF

    Deux semaines après la collision qui a fait 6 morts dans les Pyrénées-Orientales, une avocate de familles de victimes a pu consulter le rapport d'accident.

    SOURCE AFP

    « Tout fonctionnait parfaitement » au passage à niveau de Millas (Pyrénées-Orientales), où la collision entre un car scolaire et un train a fait six morts et plusieurs blessés mi-décembre, a affirmé samedi Me Jehanne Collard, avocate de certaines familles de victimes, en citant un rapport interne de la SNCF. « La SNCF est obligée de faire un rapport quand il y a un accident, et ce rapport, rendu avant-hier, dit que tout fonctionnait parfaitement », a précisé Me Collard à l'Agence France-Presse. Me Collard déplore aussi que « cet audit interne » rendu avant-hier, qui a été réalisé par des agents de la compagnie ferroviaire, ne soit pas rendu public « comme c'est généralement la règle ». « On peut, certes, imaginer que la SNCF truque ses rapports, mais j'ai du mal à la croire, a poursuivi l'avocate. La SNCF sait qu'il va y avoir une expertise judiciaire, ce serait une énorme erreur de leur part. »

    Contacté par l'Agence France-Presse, le parquet n'avait samedi confirmé ni la teneur de ce rapport de la SNCF ni le fait qu'il ait effectivement été joint au dossier judiciaire. « La direction des audits de sécurité de la SNCF a produit un rapport de constatation qui a été adressé au procureur de la République et au BEA-TT (le Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre, NDLR), seuls chargés de l'enquête », a de son côté indiqué le groupe public. « SNCF ne s'est jamais exprimée sur le fonctionnement du passage à niveau de Millas au moment du tragique accident », a-t-il précisé dans un bref communiqué, ajoutant que « cette question relève uniquement de l'instruction judiciaire à laquelle SNCF collabore pleinement ».

    Le TER était en retard de neuf minutes

    La conductrice du car scolaire , mise en examen le 20 décembre pour « homicides et blessures involontaires par imprudence » et placée sous contrôle judiciaire, avec notamment l'interdiction de conduire, a toujours assuré avoir vu les barrières du passage à niveau levées, le 14 décembre. Elle avait de même affirmé que le feu rouge du passage à niveau et la sonnerie d'alarme ne fonctionnaient pas au moment où elle est passée.

    Sa version contredit les premières « constatations matérielles » dont avait fait état le procureur de Marseille, Xavier Tarabeux, qui allaient « plutôt dans le sens d'une barrière fermée », tout comme les témoignages du conducteur du TER et des chauffeurs des véhicules qui se trouvaient de l'autre côté de la voie. De son côté, la SNCF avait déjà affirmé, avant cet audit interne, que le passage à niveau N.25 « fonctionnait normalement » au moment de l'accident. Sur la chaîne d'information en continu BFM TV, Me Collard a également précisé samedi que le TER avait neuf minutes de retard au moment de la collision : « La conductrice a peut-être été surprise de voir la barrière fermée, ce qui peut peut-être expliquer l'accident », a-t-elle ajouté.

    http://www.lepoint.fr


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