Ce dossier, initialement entre les mains des enquêteurs de l'unité de protection sociale du commissariat de Niort, a été confié dès vendredi après-midi et à la demande de la procureure de la République Natacha Rateau au Service régional de la police judiciaire (SRPJ) de Poitiers : dans la nuit de jeudi à vendredi, après 4 h du matin, deux jeunes gens, une fille et un garçon, ont été agressés physiquement par deux hommes en plein centre-ville de Niort.
La jeune femme, une étudiante née en 1995 et fille d'une élue du Niortais, a été victime de violences sexuelles quand son ami, d'un an son aîné et étudiant lui aussi, a été passé à tabac. Voilà pourquoi les policiers du SRPJ de Poitiers ont été saisis d'une enquête judiciaire « pour viol, extorsion et violences », a précisé dans l'après-midi d'hier Natacha Rateau.

Sous la contrainte, ils retirent de l'argent

Les deux amis rentraient d'une soirée passée dans un établissement de nuit situé sur l'esplanade de la Brèche. Ils remontaient à pied la rue Ernest-Pérochon, après avoir passé la gare routière, pour rejoindre leurs domiciles respectifs quand ils ont été pris à partie par les deux suspects.
Ces derniers les ont obligés à pénétrer dans le sas de l'agence bancaire du Crédit Mutuel pour qu'ils y retirent, sous la menace d'un couteau semble-t-il, de l'argent au distributeur. Le jeune homme a ensuite été roué de coups pendant que son amie, emmenée de force du côté de la Poste centrale de l'autre côté de la rue, a subi des violences sexuelles. Leurs agresseurs prendront ensuite la fuite.
Les victimes ne préviendront pas les forces de l'ordre tout de suite : la faute à l'état de sidération dans lequel elles sont plongées. Elles le feront quelques heures plus tard, quasiment dans le même temps que les services du centre hospitalier de Niort, où les deux étudiants ont été soignés.

Une enquête pour viol, extorsion et violences

 « Des constatations sur les lieux de l'agression ont été réalisées, tout comme des auditions, des examens médico-légaux et des expertises ADN », a ajouté la procureure de la République. Des enregistrements de vidéosurveillance auraient également été saisis.
Questionnée sur un éventuel lien avec l'agression à l'arme blanche dont ont fait l'objet, le week-end précédent, trois jeunes hommes âgés d'une vingtaine d'années dans le petit théâtre de verdure de Niort (NR de jeudi), Natacha Rateau a répondu par la négative : les descriptions des mis en cause – deux à chaque fois – ne correspondraient pas.

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