BREIZATAO – ETREBROADEL (09/10/2015) Comme chacun le sait désormais, du moins si l’on en croit pas la presse gouvernementale, l’immigration de masse est une véritable “chance” pour l’économie européenne, singulièrement allemande.
Une “chance”… pour le patronat
Le patronat français s’est également bruyamment félicité de l’arrivée de millions d’illettrés musulmans, à l’instar de Pierre Gattaz qui, dans Le Monde (source), donnait ses consignes :
Premier défi : l’accueil. L’accueil décent des migrants est un impératif, d’abord pour des questions de simple humanité et de cohérence avec l’une des trois valeurs fondatrices de notre République, la fraternité. Un pays qui renonce à ses valeurs est un pays qui se perd.
Mais aussi parce que c’est une opportunité pour notre pays. Cessons toute condescendance envers ces migrants : ils ont souvent un fort niveau d’éducation, sont la plupart du temps jeunes, formés et n’ont qu’une envie, vivre en paix et pouvoir élever une famille.
Chacun pourra juger du degré du fort niveau d’éducation des intéressés :
Le grand capital allemand exige l’ouverture des frontières
A la décharge de Pierre Gattaz, il n’était pas le seul à tenir ce discours. En Allemagne, la première réaction du gouvernement a consisté à se féliciter bruyamment de cet afflux de millions d’individus. Le vice-chancelier socialiste Sigmar Gabriel affirmait ainsi que son pays pourrait accueillir “500 000 immigrés” musulmans par an, “voire plus”.
Avant, quelques jours plus tard, de se dédire piteusement suite à l’anarchie grandissante engendrée par l’invasion (source).
Ce bel esprit menaça alors les pays européens qui refuseraient de payer le prix de l’inconséquence la chancelière Angela Merkel de sanctions financières (lire ici).
De son côté, le patronat allemand se félicitait publiquement du phénomène. Le journal suisse Le Temps l’évoquait en septembre :
En cette période de rentrée scolaire, 80 000 postes d’apprentis sont restés non pourvus en Allemagne. «De nombreux requérants – surtout les Syriens ou les Irakiens – viennent en République fédérale avec une bonne qualification dans des domaines recherchés sur le marché du travail, constate la Fédération des employeurs allemands BDA, dans un document. Les personnes sans papiers mais non expulsables devraient obtenir immédiatement un permis de travail. De plus, les requérants doivent pouvoir participer le plus tôt possible à des cours de langue et recevoir l’assurance qu’ils ne seront pas expulsés tant qu’ils sont en cours de formation.»
L’homologue de Bernard Gattaz exigeait l’ouverture maximale des frontières :
Face à l’afflux de migrants, le patron des patrons allemands a affirmé que les 800 000 attendus cette année étaient les bienvenues. Selon lui, l’Allemagne a besoin de cette main d’œuvre. “Gardons-les plus qualifiés”, clame aussi Ulrich Weber, l’un des patrons de la Deutsche Bahn alors que Franck Appel, le directeur de la Deutsche Post, lance à son tour : “Accordez-nous des permis de travail”.
Les travailleurs européens d’Europe de l’Ouest, comme les retraités, notamment allemands, vont cependant devoir déchanter. Car si les patronats allemand ou français ont toujours assuré que l’immigration de peuplement était “une chance”, ils n’ont jamais dit qu’elle l’était pour les travailleurs : en tant que représentants du capital, ils ne s’expriment qu’en fonction des intérêts du capital.
Fin du smic et départ à la retraite à 70 ans pour financer l’accueil des “migrants”
Un influent représentant du patronat allemand recommande désormais que le gouvernement baisse le salaire minimal en Allemagne ainsi qu’à reculer l’âge de départ à la retraite. Lisons les propos d’un de ces amis bien connus des travailleurs, uniquement guidé par sa générosité envers les masses populaires :
Le chef d’un des groupes de réflexion les plus influents d’Europe a appelé le gouvernement allemand à baisser le salaire minimal et à reculer l’âge de départ à la retraite afin de faire face à l’énorme afflux d’immigrés en cours. C’est seulement en mettant en oeuvre ces mesures que le coût gigantesque de cet arrivage massif pourrait être supporté a-t-il affirmé.
Afin d’éviter d’empiler les dettes pour les futures générations, l’Institut Ifo, basé à Munich, a appelé le gouvernement à augmenter l’âge du départ à la retraite de 63 à 70 ans, soulignant que puisque la population vieillit, les gens travailleraient plus longtemps de toute façon.
Et puisqu’il n’est pas question “d’empiler les dettes pour les futures générations”, écoutons l’un des experts de cet institut nous dire de quoi il s’agit :
“Il ne s’agit pas de jouer les retraités contre les “réfugiés”, affirme l’expert du budget Niklas Potrafke en réponse aux critiques du plan proposé. “Etendre l’âge du départ en retraite n’affectera pas les retraités actuels“.
Donc il ne s’agit pas de faire payer aux futures générations le prix de cette immigration, ni aux retraités actuels. Il s’agit donc de faire payer les retraités à venir. C’est-à-dire aux jeunes d’aujourd’hui. Les fameuses “futures générations” qui sont censées être “préservées” par le plan.
Bref, le patronat allemand se moque ouvertement du monde, occupé qu’il est à sauver son hégémonie politico-économique sur l’Europe. Continuons à lire les experts patronaux :
Le président de l’Institut Ifo, Hans-Werner Sinn, est également est très actif sur le sujet, insistant sur le fait que M. Potrafke voit juste. Avec de plus en plus de gens arrivant en Allemand, affirme M. Sinn, “nous devrions reculer l’âge de départ à la retraite afin de les nourrir”.
Et l’intéressé d’ajouter :
En abolissant le salaire minimum, M. Sinn argumente que plus d’entreprises pourront employer davantage de migrants non-qualifiés, assurant de la sorte leur intégration dans la société et ne soient pas un poids pour le système social allemand. “La plupart des entreprises fonctionnant avec des travailleurs peu qualifiés seront seulement rentables si le salaire du travail non-qualifié chute“ dit-il.
Le patronat allemand admet sans s’en cacher, qu’il entend organiser à grande échelle une énorme pression à la baisse sur les salaires des emplois peu ou pas qualifiés, emplois occupés par les Allemands les plus pauvres, comme de juste.
Merkel invoque “dieu”… ou allah
Face à une telle attaque contre la classe ouvrière allemande et européenne, il devient extrêmement utile de dénoncer le racisme ou “l’islamophobie”. Et si cela ne convient pas, on peut également invoquer Dieu, à l’instar d’Angela Merkel (source) :
Je suis de ceux qui disent face à tel défi, à l’instar du cardinal Marx : “Le Seigneur Dieu a maintenant placé cette tâche sur notre bureau”.
Peut-être que Merkel parle en réalité d’allah. Et l’on peut dire que les prières de la chancelière ont été vite exaucées car, comme l’annonce la presse allemande, ce ne sont pas 800 000 immigrés clandestins qui entendent envahir l’Allemagne, mais 1,5 millions pour la seule année 2015 (lire ici).
Amen.
BREIZATAO – ETREBROADEL