• Saint-Étienne-du-Rouvray : le père d'un des tueurs se dit «brisé»

    Saint-Étienne-du-Rouvray : le père d'un des tueurs se dit «brisé»

     

    Le père adoptif d'Abdel Malik Petitjean, second auteur identifié de l'attentat, décrit un garçon «adorable et crédule». Le soudeur qui n'avait pas vu son fils depuis trois ans craint que sa fille cherche à venger son frère.

    figarofr: Franck Petitjean n'est pas le père naturel d'Abdel Malik et l'avait reconnu en 1997 devant l'état-civil «alors que celui-ci n'avait que 5 ou 6 mois».© STRINGER/AFP Franck Petitjean n'est pas le père naturel d'Abdel Malik et l'avait reconnu en 1997 devant l'état-civil «alors que celui-ci n'avait que 5 ou 6 mois».

    «En trois mois, ils l'ont endormi et lui ont retourné le cerveau». Le père adoptif d'Abdel Malik Petitjean, second auteur identifié de l'attaque jihadiste de Saint-Étienne-du-Rouvray, ne s'explique pas le geste de son fils qui, avec Adel Kermiche, a égorgé le père Jacques Hamel et blessé un paroissien. «Ça m'a brisé, cela fait deux jours que je ne dors plus», a-t-il confié au journal Sud-ouest.

    Franck Petitjean qui avait assuré l'éducation d'Abdel Malik Petitjean jusqu'à son divorce en 2011. Installé depuis cinq ans à Bordeaux, où il travaille comme soudeur, il n'avait plus revu le jeune homme «depuis un peu plus de trois ans». Et de se souvenir: «Malik était adorable. Crédule. Daech lui a monté la tête, retourné le cerveau. Je l'ai eu au téléphone au début du mois de juillet, il était avec son cousin à Nancy. Il m'a dit qu'il voulait venir en vacances à Bordeaux au mois d'août».

     

    «Personne n'a rien vu»

     

    Mais, a-t-il ajouté, «il y a trois mois et demi environ, mon ex-femme m'a appelé en me disant qu'elle était convoquée par l'imam d'Aix-les-Bains avec Malik. Elle m'a expliqué qu'il traînait avec des barbus. Quand j'ai voulu mettre mon fils en garde, il m'a répondu que j'étais raciste». «En trois mois, ils l'ont endormi et lui ont retourné le cerveau. Dans la famille et dans son entourage personne n'a rien vu», dénonce-t-il.

    Franck Petitjean dit désormais avoir «peur pour ma fille», née de sa relation avec la mère d'Abdel Malik. «Je n'ai aucune nouvelle. J'ai peur qu'elle se venge car elle était très proche de son frère. Je tire la sonnette d'alarme pour la sortir de là», confie le Bordelais, craignant qu'elle soit enrôlée à son tour et «prenne le même chemin» que son frère. Abdel Malik Petitjean, Savoyard de 19 ans, sans casier judiciaire, était connu depuis peu des services antiterroristes. Il avait été signalé par la Turquie fin juin après avoir pénétré dans le pays et une fiche «S» avait été émise à son encontre le 29 juin.

    Franck Petitjean n'est pas le père naturel d'Abdel Malik, précise Sud-Ouest. Le soudeur et l'avait reconnu en 1997 devant l'état-civil «alors que celui-ci n'avait que 5 ou 6 mois». C'est par son frère qu'il a appris que son fils était le terroriste abattu à la sortie de l'église avec Adel Kermiche. Le soudeur s'est présenté spontanément à la police mercredi soir à Bordeaux: aucune charge n'a été retenue à son encontre. L'inspection de son ordinateur n'a rien révélé de suspect. «Je n'ai rien à me reprocher. Il y a cinq ans déjà, quand j'ai divorcé, j'avais alerté les services sociaux», a-t-il conclu.

     

    Le figaro.fr

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