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Rixe à la piscine d'Ardentes : douze hommes condamnés
Posté par: LA LIGUE PATRIOTIQUE 36
INDRE 36 .
Cela même dans des secteurs paisibles.
Rixe à la piscine d'Ardentes : douze hommes condamnés
Certains des prévenus, représentés par leur avocat, ne se sont pas déplacés. - Certains des prévenus, représentés par leur avocat, ne se sont pas déplacés.
Certains des prévenus, représentés par leur avocat, ne se sont pas déplacés. - (Photo NR, Patrick Gaïda)
Une gigantesque bagarre impliquant une soixantaine de personnes avait eu lieu en juillet dernier, au milieu des baigneurs. Ses auteurs ont été jugés hier. La bataille s'était poursuivie à l'hôpital Tribunal correctionnel de Châteauroux Deux cents baigneurs, dix ambulances, vingt-cinq gendarmes, autant de pompiers, entre quarante et soixante participants : un résumé par les chiffres dressé par la substitut du procureur, Laetitia Biardeau-Schwok, de cette inimaginable bataille, d'une violence inouïe. Premier acte de ce 6 juillet 2015 après-midi : des mineurs venus d'un quartier de Châteauroux invectivent d'autres jeunes. Quelques coups partent. Une heure plus tard, la tension est montée dans l'enceinte de la piscine. Une jeune femme appelle son père qui arrive sur place en compagnie d'une vingtaine d'amis et membres de sa famille. Il entre dans la piscine en escaladant un grillage. Une gigantesque bagarre éclate entre les deux clans. Un homme est frappé à la tête avec un parpaing et s'effondre. Des coups pleuvent en tous sens. Les sept gendarmes initialement présents sont débordés. Une Fiat dans laquelle s'est réfugiée une victime est complètement détruite. Une BMW en stationnement, ainsi que deux véhicules de pompiers venus porter secours, sont aussi endommagés. Déclencheur de la bagarre, selon l'accusation, mais aussi victime, l'homme venu chercher sa fille, le plus sévèrement touché, est hospitalisé avec une fracture du plancher orbital et du sinus gauches, ainsi que de nombreuses contusions et coupures. « C'est une chance qu'il n'y ait pas eu de blessés plus graves, constate Pascal Almy, président du tribunal. Et au milieu d'enfants et de familles totalement étrangères à tout ça. » Important déploiement de force Pour cette audience impliquant un nombre inhabituel de prévenus, dans la crainte de nouveaux affrontements, une vingtaine de policiers avaient été déployés dans le tribunal et à ses abords. Finalement, seuls quatre des treize majeurs poursuivis – huit mineurs seront jugés ultérieurement –, pour la plupart déjà connus de la justice, étaient présents, ainsi que deux des quinze victimes. Mais pour la défense, il reste difficile d'établir les responsabilités de chacun « dans un dossier complexe, avec des versions divergentes ». Certains n'ont été mis en cause que par un témoignage du clan adverse, « sans aucune preuve objective et matérielle », insiste l'un des avocats, expliquant avoir été au mauvais endroit, au mauvais moment, invoquant la légitime défense. « Je n'allais pas me battre en maillot de bain et pieds nus », lâche l'un des mis en cause. Un flou qui a conduit le tribunal à minimiser les réquisitions. Après cinq heures d'audience et un long délibéré, l'un des prévenus a ainsi été acquitté. Les douze autres ont été condamnés à des peines allant jusqu'à huit mois de prison.
La NR
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