• Projet de revenu universel à l’Assemblée : le massacre des classes moyenne

    Un groupe de 47 députés, principalement issus de la majorité, vient de dévoiler un embryon de projet de revenu universel, relate LCP. Le principe serait le suivant : on verserait à tous à partir de 18 ans une somme proche de l’actuel RSA et en échange chacun paierait dès le premier euro 32 % de ses revenus à l’État. Les détails manquent, mais quelles que soient les modalités adoptées, les classes moyennes trinqueront. En effet, donner 500 euros par mois aux quatre millions de jeunes de 18 à 25 ans qui ne travaillent pas, coûterait 24 milliards qui seraient financés par l’impôt sur le revenu (IR). Or ce dernier ne rapporte que 76 milliards d’euros. Il faudrait donc au minimum augmenter l’IR d’un tiers. Mais allons plus loin dans l’étude de cet avant-projet de revenu universel.

    Actuellement, 90 % de contribuables ont un taux de prélèvement de l’IR inférieur à 9 % et 0,7 % des plus aisés ont en moyenne un taux de 21 %. Passer à 32 % ne sera pas anodin, même si on verse un RSA en compensation. 16,5 millions de foyers fiscaux imposés ont un revenu annuel moyen de 40.000 euros et 21,4 millions non imposés un revenu annuel moyen de 12.479 euros. La masse totale des revenus est donc de 927 millions d’euros. Un taux de prélèvement de 32 % rapporterait 297 milliards d’euros. En soustrayant les 76 milliards de l’impôt sur le revenu actuel (le financement de l’État doit rester le même), il resterait 221 milliards d’euros pour le RSA pour tous auquel on peut rajouter les 11 milliards du RSA actuel et les 10 milliards de la prime d’activité soit un total disponible de 242 milliards.

    52 millions de Français sont âgés de plus de 18 ans. Si on partage les 242 milliards entre eux, chacun recevra 4.650  euros annuels soit 387 euros mensuels, somme inférieure au RSA actuel de 565 euros. J’ignore la formule retenue à ce stade de réflexion, mais il existe deux solutions : soit verser 350 euros par mois à chaque Français majeur et compléter jusqu’à 565 euros pour les jeunes et les RSA actuels, soit verser 500 euros mensuels par foyer fiscal et compléter pour les RSA actuels. Nous allons choisir la deuxième solution, qui est en cohérence avec la doctrine fiscale actuelle et est la plus favorable aux classes moyennes. Et nous supposerons que le taux sera uniforme à 32 % (On ne pourra guère le moduler).

    Actuellement, un contribuable au revenu moyen de 1.620 euros mensuel paye 770 euros d’IR. Avec la réforme il ne paierait plus que 220 euros. Un contribuable qui gagne 2.000 euros par mois paye actuellement 1.220 euros d’IR. Il paierait avec la réforme 1.680 euros. À 3.000 euros mensuels les chiffres sont actuellement 3.815 d’IR et de 5.520 euros après la réforme ! À 4.500 euros par mois on paye 8.675 euros d’IR en 2020 et après cette réforme 11.280 euros ! Un dernier chiffre : un contribuable ayant un revenu annuel, certes confortable, de 100.000 euros paye 22.910 euros d’IR en 2020, il paierait avec cette réforme 26.000 euros. On retrouve les 33 % supplémentaires évoqués au début pour ceux qui payent l’IR. C’est tout bonnement insupportable et projet doit être jeté à la poubelle.

    Christian de Moliner

    Source : http://bvoltaire.fr


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  • Le privilège noir …

    Au bord d’un terrain de foot, désignez, parmi un groupe de blancs, le seul homme de couleur par le vocable noir et vous entrainez un véritable séisme politico-médiatique.

    Un joueur noir, Demba Ba, voit rouge et, dans une colère blanche, se révolte contre cet acte caractérisé de racisme.

    Les autres joueurs décident d’arrêter le match en cours puis refusent de reprendre la partie.

    La presse, toute excitée par cette opportunité à saisir, se jette sur ce fait divers pour le qualifier d’événement « historique » et raconte que désormais plus rien ne sera comme avant !

    Comme on le verra un peu plus tard, la réaction du philosophe-joueur Lilian Thuram ne manquera pas d’une certaine prémonition comme le rapporte cet article de L’Equipe :

    Très engagé dans la lutte contre le racisme, Lilian Thuram dit avoir été « rempli d’espoir » par la solidarité affichée par les joueurs du PSG et de l’Istanbul Basaksehir, mardi.
    C’est le moment historique que j’attendais.

    Ça m’a rempli d’espoir. Cela faisait longtemps que je me disais qu’il faudrait que cela se passe comme ça et que les joueurs prennent la décision d’arrêter le match, puisque les institutions n’arrivaient pas à se positionner clairement et fortement sur ces sujets. Hier (mardi), on a bien vu que celui qui représentait l’institution, à savoir l’arbitre, était responsable de cette agression raciste et a tout fait pour que le match reprenne.

    « Plus rien ne sera comme avant » disaient-ils …

    Et pourtant, hier après-midi, toujours dans le milieu du foot, une nouvelle provocation – que je n’ose qualifier de raciste – a eu lieu !

    Au cours d’un match de Bundesliga, un footballeur prénommé Marcus a craché au visage du défenseur Stefan Posch.

    Bien que le cracheur soit noir et la victime blanche, on peut nourrir des doutes sur la nature raciste de cette agression pour plusieurs raisons :

    • Aucun joueur n’a pris la défense du blanc humilié.
    • Le match n’a pas été interrompu,
    • Les échos, dans la presse, ont été très mesurés.
    • Et surtout, Lilian Thuram n’a rien dit !

    Pourquoi Thuram ? Et bien parce que le cracheur prénommé Marcus se nomme Thuram et qu’il n’est autre que le propre fils de Lilian Thuram !

    Comique non ? Une sorte d’arroseur arrosé ou de retour de boomerang !

    Comment expliquer cette différence de traitement des deux événements ?

    Il serait donc plus grave pour un blanc de désigner comme noir un homme de couleur que pour un noir de cracher au visage d’un blanc !

    C’est ce qu’on pourrait appeler le privilège noir !

    Car on va nous expliquer que ce crachat n’est pas un acte raciste, juste un incident de jeu …

    Mais oui, bon sang mais c’est bien sûr …
    Puisque le racisme anti blanc n’existe pas !

    Je laisse le mot de la fin à Renaud Camus, qui, une fois de plus, démontre son humour :

    Dernière minute :

    Certains ont cherché … et ils ont trouvé !


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  • Plenel balance aux égorgeurs le nom de la prof “islamophobe”

    L'auteur

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Plenel, l‘homme qui dénonce plus vite que son ombre !

    Parfois je me demande si par extraordinaire, la Terre ne se serait pas mise brusquement à tourner à l’envers… tant actuellement, toutes les belles valeurs qu’on m’avait inculquées paraissent inversées, et que semblent désormais régner les plus glauques et les plus infâmes.

    C’est ainsi qu’en ce XXIe siècle si tortueux, une enseignante qualifiée d’« islamophobe » (ce qui de nos jours est décrété interdit par les gauchistes au grand cœur !) est incontestablement condamnée à la décapitation par le premier islamiste sourcilleux venu (pléonasme !), à cause de vils kapos journaleux ayant balancé son identité !

    Car hélas, si Samuel Paty a fait des émules dans l’enseignement, chez quelques profs courageux (pendant que tant d’autres se couchent devant l’islam et la terreur que cette prétendue religion fait régner depuis des siècle), les ordures célèbres en font également chez certains prétendus journalistes, piétinant ce qui autrefois était une noble profession, pour devenir de véritables et méprisables petits kapos !

    Ainsi, parmi ceux dont le rôle n’est ni de nous éduquer ni de nous convertir à leur idéologie personnelle, mais uniquement de nous   IN- FOR-MER, c’est-à-dire de simplement livrer les faits à notre connaissance, pour en faire ce que nous déciderons, selon notre ressenti…  une de nos cibles préférées, dont la veulerie ne nous déçoit jamais, Edwy Plenel en personne, vient encore de frapper, démontrant une nouvelle fois quel être méprisable il est… quand bien même il se croit journaliste.

    Les faits, apparemment insupportables à ceux qui ont décidé que la seule réponse à l’islam c’est de se coucher devant ses petits soldats : à l’université d’Aix-Marseille, une prof de droit a osé prétendre devant 600 étudiants, que :

    « L’un des plus grands problèmes qu’on a avec l’islam, et ce n’est pas le seul malheureusement, c’est que l’islam ne reconnaît pas la liberté de conscience. C’est quand même absolument terrifiant ». 

    Elle a poursuivi en se référant à l’assassinat de Samuel Paty. “La décapitation d’un professeur d’histoire-géographie qui a dit et fait ce qu’il avait le droit et le devoir de faire, vient de là.

    “On n’a aucune liberté de conscience en islam”. “Si on naît d’un père musulman, on est musulman à vie. Une sorte de religion sexuellement transmissible, je n’ai jamais compris. On dirait du judaïsme, c’est pareil, c’est par la mère. Une sorte de MST, de RST, de religion sexuellement transmissible”, ajoute-t-elle ensuite. 

    Horreur intégrale pour ceux chez qui « toute vérité n’est pas bonne à dire » … surtout si elle est contraire à la leur, et tant pis si malgré tout, c’est une évidence pour tellement d’autres !

    Donc, levée de boucliers immédiate des chantres de la prétendue bien-pensance, n’hésitant jamais dans un cas semblable à dénoncer celui ou celle qui pense mal et de plus ose le clamer haut et fort ; bien évidemment, la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) entre en danse sur l’heure, mouchardant ces ignobles propos antisémites et islamophobes !

    « C’est une injure en raison de la religion », déclare son ineffable « président d’horreur » Michel Tubiana, (qu’on n’entend JAMAIS aussi indigné lorsqu’un tenant de la « religion d’amour et de paix » saccage une église, un cimetière chrétien… ou encore assassine un « mécréant » !) mais en l’occurrence déposant plainte contre la prof pour injures raciales !

    Confusion habituelle, voulue, entre religion et race, afin d’apporter plus de poids à leurs accusations !

    https://www.youtube.com/watch?v=Y6Ho8Xcq6x0

    AMU (Aix-Marseille université) rappelle que les enseignants ont une grande liberté d’expression et de pensée dans le cadre de leur enseignement. La seule limite qui est condamnée c’est le négationnisme. Une procédure est cependant en cours au sein de l’université Aix-Marseille. La section disciplinaire a été saisie, un président doit être nommé qui convoquera l’enseignante devant ses pairs. Les conclusions sont attendues d’ici fin janvier avec une possible sanction. Cela pourrait se limiter à un simple rappel à l’ordre…

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/aix-en-provence/six-questions-enquete-visant-professeure-universite-accusee-propos-islamophobes-antisemite-1904564.html

    L’enseignante a de son côté insisté auprès de Mediapart pour préciser que ses propos se référaient à une religion et pas à ses croyants ; qu’elle a parlé de « religion » sexuellement transmissible et non maladie, et enfin :

    « Il n’y a pas de religion transmissible par le sang, c’est une question de volonté libre et quelle que soit la religion », a-t-elle souligné, expliquant avoir voulu questionner la notion de liberté de conscience auprès de ses élèves.

    https://www.nouvelobs.com/justice/20201210.OBS37338/une-enquete-vise-une-professeure-d-universite-pour-propos-islamophobes-et-antisemites.html

    Rappelons que selon la loi du 29 juillet 1881, les propos tenus par l’enseignante, quelques jours à peine après la décapitation de Samuel Paty, s’ils sont retenus comme tels que dénoncés par les beaux esprits, sont punissables d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.

    Mais ce n’est malheureusement pas le seul risque encouru par cette femme courageuse qui ne dit que l’exacte vérité, vécue et constatée par les millions de citoyens, mais dont la parole est volontairement bâillonnée par ces mêmes tenants de la pensée unique, puisque son identité ayant été révélée, elle risque tout simplement de peut-être connaître un jour le même sort que son infortuné collègue !

    Et ceci, elle le vaudra avant tout à tous les écœurants vautours, Plenel et ses semblables en tête, qui se sont empressés de crier au charron, après ses propos, pourtant partagés et approuvés par ceux qui payent, en espèces et en vies, le tribut de ces lâches, médias et politiques, aux kyrielles d’assassins à qui par veulerie ils passent tout et excusent toutes leurs exactions !

    Mais eux, les vrais complices des criminels, ne seront jamais jugés, si nous continuons à laisser faire sans réagir.

    En attendant, l’enseignante est menacée de mort et vit depuis sous protection policière, exactement comme l’extraordinaire Zined El Rhazoui le dénonce, de nos jours, et aux pays des droits de l’homme et des libertés de conscience !  

    https://www.youtube.com/watch?v=G8aUd0VVpU8

    https://www.lepoint.fr/politique/une-prof-de-fac-menacee-de-mort-pour-avoir-critique-l-islam-16-12-2020-2406205_20.php

    À trop vouloir se mal conduire en permanence pour imposer ses idées, tout en affichant une bonne conscience… un jour on finit par tomber sur un os… voire une machette ou un coutelas !

    Médite bien cela, Plenel.

    Josiane Filio, au nom de la Liberté d’expression  


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  • Marche des sans-papiers en France : comment expliquer que des migrants réclament des papiers dans un pays aussi détestable ?

    Le 18 décembre, à Paris et dans plusieurs villes de France, des sans-papiers ont saisi l’occasion de la Journée internationale des migrants pour manifester et réclamer leur régularisation, dans le cadre de ce que les associations organisatrices ont baptisé l’Acte IV de la Marche des Solidarités.

    Face aux médias, pour défendre leur demande de régularisation, l’un des coordinateurs de la manifestation parisienne a affirmé : « Nous sommes en très grande précarité et on était en première ligne pendant le confinement. On était les travailleurs qui étions au front, les caissiers, les livreurs, auxiliaires de vie, etc. »

    Je m’interroge : en quoi poser des actions durant la crise sanitaire pour le compte de la solidarité donne-t-il un droit ? En quoi exécuter son contrat de travail durant la crise sanitaire, contre rémunération, donne-t-il un droit supplémentaire ?

    Rappelons cette nuance importante dans le débat. Être sans-papiers c’est, lorsqu’on est migrant clandestin, ne disposer d’aucun document permettant d’attester son identité. Être en situation irrégulière ne signifie pas obligatoirement être sans-papiers, car tout migrant ayant entamé une procédure de régularisation, qui se voit par la suite opposer un refus, est aussitôt en situation irrégulière, mais à la différence du sans-papiers, son identité est connue.

    Les associations de soutien aux migrants surfent sur cette confusion dans l’esprit de beaucoup de Français pour poser les revendications les plus saugrenues.

    La France est le pays de l’Union européenne qui propose les solutions de régularisation les plus souples pour les migrants. La France est le seul pays de l’Union européenne dans lequel le migrant demandeur d’asile peut passer, en 24 mois, du statut de sans-papiers à celui de naturalisé français.

     

    Avec autant de dispositifs devant faciliter leur régularisation, pourquoi des sans-papiers trouvent-ils nécessaire de faire pression sur l’État ?

    Si les sans-papiers estiment avoir des droits parce qu’ils ont travaillé, des textes de loi existent et ils sont contraignants pour les employeurs de migrants clandestins. Ils doivent se retourner contre leurs employeurs et non contre l’État, ce n’est pas la rue qui doit être l’otage de leurs actions, d’autant plus que, dans le contexte de défiance actuel, ce type de manifestation en période de couvre-feu est largement rejeté par les Français.

    Ironie de l’Histoire, au moment où ces sans-papiers, essentiellement africains, manifestaient dans les rues de France, un sondage publié dans le magazine panafricain Jeune Afrique nous apprend que le sentiment de haine anti-France est grandissant, en Afrique… Étrange ambivalence, en effet, car comment expliquer que ces gens veuillent obtenir des papiers dans un pays qu’ils détestent ?

    Peut-être que la réponse vient du système social français, le plus généreux de l’Union européenne, mais ça, il ne faut pas le crier trop fort…


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  • À peine élue maire, elle fait détruire deux stèles du général Salan

                                                                                                                           L'auteur

     Lettre ouverte à Madame le maire de Saint-Seurin-sur- l’Isle

    « Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît » (Michel Audiard)

    Madame le maire, Madame l’amère

    Dans nos coutumes judéo-chrétiennes, on a toujours respecté les morts. On les respecte, d’ailleurs dans presque tous les pays, dans toutes les civilisations, aussi primitives soient-elles.  

    Et chez les gens civilisés, même chez ceux ayant peu d’éducation, on ne tirerait pour rien au monde sur une ambulance, et encore moins sur un corbillard. 

    Il faut remonter bien loin, durant l’une des périodes les plus sordides de notre histoire, pour voir des élus du peuple profaner des sépultures ou des monuments aux morts. Précisément, au 6 août 1793 : ce jour-là commença la profanation des tombes de nos rois de France par les suppôts de la furie révolutionnaire. Cet épisode peu connu (et peu glorieux !) de notre histoire a duré presque trois mois. Les profanations  de sépultures royales ont cessé le 25 octobre 1793.  

    Après la seconde mort de nos rois, il ne restait plus aux valeureux fils du peuple qu’à rendre compte à la Convention de l’accomplissement de leur mission. Ils y allèrent en délégation. En tête marchait, titubant, Pollart, maire de Franciade (nouveau nom de Saint-Denis), curé défroqué.  Le suivaient, assis sur des ânes auxquels on avait enfilé, sous les rires, des chasubles et des étoles, des employés municipaux aussi éméchés que leur maire. Parvenu à la Convention, le maire Pollart hoqueta un discours d’ivrogne : « Citoyens… nous vous apportons toutes les reliques puantes et les pourritures dorées qui existaient à Franciade. Nous vous prions de nous en débarrasser sans délai, pour que le faste catholique n’offense plus nos yeux républicains… ».

    Je croyais que ces mœurs honteuses et barbares n’existaient plus chez nous ; que la haine revancharde ne subsistait plus que chez les socialistes espagnols (qui ont osé déterrer la dépouille du général  Franco du mémorial de la « Valle de los Caïdos ») ou chez quelques voyous islamistes qui se plaisent à profaner régulièrement des cimetières chrétiens, sans que cela émeuve grand monde !

    Or,  j’ai appris, tout à fait par hasard, qu’à peine élue maire de Saint-Seurin-sur-l’Isle, vous avez  débaptisé la place Raoul Salan et fait détruire les deux stèles qui s’y trouvaient. Ces deux monuments ont été payés par des fonds privés et j’ose espérer que la justice saura vous demander raison de ces démolitions abusives. Toute forme de vandalisme doit être sanctionnée !

    De mon côté, je veux simplement vous rappeler, par cette lettre, que le général Salan a été un héros de toutes nos guerres. C’est à des gens de sa trempe que nous devons notre liberté.

     Engagé pour la durée de la guerre le 2 août 1917, il est admis à Saint-Cyr le 21 août 1917. Chef de section au 5e régiment d’infanterie coloniale (RIC), il participe aux combats dans la région de Verdun (Saint-Mihiel, Les Éparges, Fort de Bois-Bourru, Côte de l’Oie, Cumières-le-Mort-Homme). Il est cité à l’ordre de la brigade en date du 29 décembre 1918.

    Volontaire pour servir au Levant, il sera grièvement blessé au combat d’Accham le 24 octobre 1921. Cité à l’ordre de l’armée et nommé chevalier de la Légion d’honneur, il est décoré sur son lit d’hôpital, à Alep, par le général Gouraud, haut-commissaire au Levant.

    Le 5 juin 1940, Salan est en première ligne sur la Somme lorsque les Allemands déclenchent leur offensive après l’encerclement des forces françaises et britanniques à Dunkerque. Il est cité deux fois à l’ordre du régiment (12 et 13 juillet 1940), puis à l’ordre de l’armée. Il est promu officier de la Légion d’honneur le 21 août 1940.

    Il prend le commandement du 6e  régiment de tirailleurs sénégalais (RTS), en Corse, le 30 mai 1944. Il participe au débarquement de Provence à la tête de son régiment. Il atteint Toulon le 26 août 1944, après six jours de combats intenses sur l’axe Solliès-Pont, La Farlède, La Valette-du-Var et Toulon. Son régiment déplore 587 tués, blessés et disparus. 

    Une nouvelle citation à l’ordre de l’armée rend hommage à son héroïsme. 

    Le 14 novembre 1944, son régiment démantèle la résistance allemande dans la poche du Doubs. Le 23 novembre, il est à Blotzheim, dans le sud du Haut-Rhin. Par la suite, il libère Village-Neuf, Huningue, Loechle et l’usine hydro-électrique de Kembs.

    Il est appelé au commandement de l’infanterie de la 9e division d’infanterie coloniale. 

                                                                                                                                                          Raoul Salan est promu général de brigade le 25 décembre 1944. Il a 45 ans. Il participe à la réduction de la poche de Colmar en janvier et au début de février 1945. Il est promu commandeur de la Légion d’honneur.

    Il commande ensuite les troupes françaises dans le Nord du Viêt-Nam en mai 1947. Le 1er septembre 1947, il est nommé général de division. Du 6 décembre 1950 au 5 janvier 1952, il est adjoint militaire du général de Lattre de Tassigny, haut commissaire en Indochine. 

    Le 1er septembre 1951, il décroche sa quatrième étoile. Après un intermède parisien de 1954 à 1955, le général Salan est nommé, le 12 novembre 1956, commandant supérieur interarmées de l’Algérie (10e région militaire). Il prend ses fonctions à Alger le 1er décembre 1956…

    Puis, le 21 avril 1961, Salan franchit le Rubicon pour respecter l’engagement pris devant les pieds-noirs et les musulmans pro-français de conserver l’Algérie française : le 22 avril il rejoint les putschistes d’Alger et devient officiellement leur chef.  Raoul Salan était le général  le plus décoré de l’armée française. Il était titulaire de… 45 décorations françaises et étrangères. Il n’avait plus rien à prouver, plus rien à gagner. Mais, fidèle à la parole donnée,  il a choisi  « les voies de l’Honneur »

    Il faudrait quelques dizaines de pages, pour résumer la carrière de ce grand soldat. Je vous invite à lire ses mémoires : un parcours exemplaire au service de la France.

    On peut  objectivement  lui reprocher deux choses : d’avoir laissé, en quittant l’Indochine, le dossier sur Diên-Biên-Phu à son successeur ; et d’avoir favorisé le retour du général de Gaulle, le 13 mai 1958, car il voyait en lui le « garant de l’Algérie française ». Mais dans les deux cas, il a seulement  fait preuve de naïveté. En ce qui concerne son passage à la rébellion après le putsch des généraux d’Alger,  on peut admirer l’homme et approuver son choix, c’est mon cas. On peut aussi le contester mais il a été jugé, sévèrement. Et il a payé sa loyauté par six longues années de prison. À la suite de l’amnistie votée en 1982, il a été réintégré dans ses prérogatives de général d’armée et de grand-croix de la Légion d’honneur. La France a donc officiellement reconnu ses mérites.

    Madame l’amère, en faisant détruire des stèles rendant hommage au général Salan, vous vous mettez au même niveau que les indigénistes, racialistes, décoloniaux  etc. qui saccagent ou déboulonnent  les statues de nos grands hommes. C’est assez pitoyable !!! 

    Je ne sais pas quelles sont vos accointances politiques, et je m’en moque. Une chose est certaine, vous êtes dans la mouvance imbécile qui appelle notre pays à une repentance totalement injustifiée. Par démagogie clientéliste à l’égard de l’immigration afro-maghrébine, le président de la République envisage de faire débaptiser des places, des rues, des avenues (on parle de 500 !), pour leur attribuer des noms de Noirs ou d’Arabes « méritants ». Vous avez anticipé en débaptisant la place Raoul Salan de Saint-Seurin-sur-l’Isle. Je vous suggère de la rebaptiser du nom d’un des six chefs historiques du FLN algérien : Krim Belkacem, Mostefa Ben Boulaïd, Larbi Ben M’Hidi, Mohamed Boudiaf, Rabah Bitat, ou Didouche Mourad. 

    Tant qu’à donner dans l’abject, Madame l’amère, faites-le jusqu’au bout !                                                                                                                           

    Éric de Verdelhan

    Mme Éveline Lavaure-Cardonna

    Maire de Saint-Seurin-sur-l’Isle

    Espace Charles de Gaulle

    B.P. 23 

    33660 Saint-Seurin-sur-l’Isle. 


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