• Quand les clowns nous parlent de reprise économique !!!

    Vivarte : quelques milliers d’emplois perdus…

    "Et dire que les clowns du gouvernement parlent de reprise économique pour 2015 !""

    La-HalleFermeture de plus de 200 magasins dans le groupe Vivarte (enseignes La Halle, André, Kookaï…) avec à la clé 1.600 postes supprimés, 400 emplois menacés dans le groupe HBI (Dim, Playtex, Wonderbra) : les salariés du textile ont connu mardi leur lot de mauvaises nouvelles.

    La direction du groupe Vivarte, qui emploie plus de 17.000 salariés en France, a annoncé lors de comités centraux d’entreprise (CCE) dans les enseignes la suppression de 1.600 postes, a-t-on indiqué de sources syndicales à l’AFP.

    Principale enseigne touchée, La Halle aux Vêtements, l’une des plus importantes du groupe, qui subira la fermeture de 174 magasins sur 620. Mais 23 magasins supplémentaires pourraient aussi baisser le rideau, faute de repreneurs. Soit au total 1.520 postes supprimés (magasins, logistique, siège) dans une enseigne qui emploie 4.000 salariés.

    Chez le chausseur André (environ 500 salariés), 37 magasins vont aussi mettre la clé sous la porte, avec une centaine de suppressions de postes.

    Un porte-parole du groupe parle, lui, de 1.344 postes supprimés à La Halle, sans compter ceux menacés par l’éventuelle fermeture de 23 magasins. Kookaï verrait 32 postes supprimés, a-t-il ajouté. 

    Vivarte, qui regroupe 16 marques dont La Halle, André, Naf Naf, Minelli, San Marina, Kookaï, Caroll, Pataugas, totalise 4.500 points de vente, pour un chiffre d’affaires annuel d’environ 3 milliards d’euros.

    Au-delà des annonces, les syndicats soulignent que le nombre de salariés touchés pourrait être beaucoup plus important, du fait « des emplois à temps partiel », explique Karim Cheboub, secrétaire adjoint CGT au comité de groupe. « En équivalent temps plein, ça pourrait concerner 10 à 15% de salariés en plus ».

    Même inquiétude à la CFDT : « Ce n’est qu’une annonce, je pense que ce sera beaucoup plus massif », dit son représentant Jean-Louis Alfred.

    Le groupe est « à la merci de fonds de pension anglo-saxons qui sont spécialisés dans la spéculation » et n’ont pas l’esprit « entrepreneurial du tout », dénonce-t-il. « On va essayer de nous faire croire que c’est uniquement pour des raisons économiques (…) alors que c’est uniquement la politique des actionnaires », renchérit son homologue FO, Gérald Gautier, en faisant valoir le « plus d’un milliard d’euros d’intérêts » qui leur a été versé.

    - Des salariés ‘choqués et trahis’ -

    Confronté au recul de ses ventes depuis plusieurs années, Vivarte a récemment changé de direction après avoir restructuré une dette de 2,8 milliards d’euros. Le groupe avait dû changer d’actionnaires de référence, en faisant entrer les fonds Alcentra, Babson, GoldenTree et Oaktree au sein de son conseil d’administration.

    Pour expliquer les difficultés de Vivarte, les syndicats mettent aussi en avant la volonté de l’ancienne direction de repositionner La Halle et André vers le moyen de gamme. « On s’est éloignés de notre clientèle habituelle populaire », explique M. Cheboub.

    « La montée en gamme s’est faite de façon drastique. En un an. Mais les clients n’étaient pas prêts », observe Gérald Gautier. Une stratégie « pas opportune » compte tenu de « la baisse du pouvoir d’achat », reprend le représentant CGT.

    Un positionnement sur lequel le groupe va faire marche arrière. Pour assurer son redressement, il entend désormais « revenir à une clientèle familiale populaire qui vit en périphérie », avec « des produits d’appel à des prix compétitifs », selon son porte-parole.

    Il prévoit aussi « une accélération du développement dans le digital » (commerce en ligne).

    Dans un communiqué commun, les syndicats de La Halle (CFE-CGC, CFTC, CGT, FO et Unsa) se disent « choqués et trahis » par l’ancienne direction, qui a « menti du début à la fin » sur la réussite de son projet. « Ce sont encore les salariés qui vont payer les pots cassés », déplorent-ils.

    Toujours dans le textile, mais côté fabricants, les salariés français du groupe américain HanesBrands (HBI), propriétaire des marques Dim, Playtex et Wonderbra, sont eux aussi sous la menace de suppressions de postes.

    400 emplois seraient concernés, selon Le Parisien, « dont 160 au minimum à Autun (Saône-et-Loire) », où Dim a été fondé en 1956, indique le quotidien.

    « Une douche froide » pour les syndicats, qui l’ont appris par la presse, même s’ils s’attendaient à « des annonces mi-avril », notamment sur l’emploi.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :