• Les « valeurs » du nouveau FN sous Philippot

    Les « valeurs » du nouveau FN sous Philippot

    Philippotoman ! Un véritable super héros des media que cet individu venu de nulle part, d'on ne sait quelle hibernation énarque, de quelle nuit qui lui aura laissé en souvenir les paupières couleur marronnasse. Sorti de terre, blafard autour de ses orbites, échevelé malgré la raideur de ses cheveux corbeau, avec cette face de bille, figée comme celle d'un croque-mort mais dont le clignement des yeux dévoile l'humidité fantastique des idées, Philippot est une erreur de casting qui veut sa revanche. Un espoir légitimement nourri car la république adore ce genre de personnage. Différent, narcissique, en froid avec la Pays réel du fait de sa personnalité, comme on dit, s'imaginant toujours premier de la classe devant l'oeil tendre d'un papa instituteur, archétype monstrueux du boursier de Bourget dans L'Etape, Philippot a tout du parfait janissaire de leur république artificielle qui œuvre à sa gloire avec une inquiétante volubilité.

    Un soldat de la Gueuse

    La république aurait été bien folle de laisser l'un de ses anges dans l'ombre de ses arcanes. Hussard rose, prolixe comme le diable, républicain exalté déguisé en patriote par la magie du vocabulaire de 89 pour masquer l'idéologie strictement individualiste que ses propos sous-tendent, Philippot était incontestablement la créature idoine pour empoisonner la vision nationaliste de ceux qui croyaient partager un même idéal. Avant l'immersion de ce troll aux origines floues, si floues, si volontairement floues qu'il est toujours incapable de se fabriquer un story telling crédible, les critiques du progressisme et des horreurs sociétales (homosexualisme, apologie des différences, adoption dangereuse, union des invertis, avortement, trituration industrielle des « embryons », euthanasie, pornographie invasive, pédomanie, toxicomanie) étaient régulières au sein du Front national qui avait habitué un public de plus en plus large à les lire et à les entendre, et à les comprendre de plus en plus profondément. Le FN devint pusillanime sur les sujets cruciaux de notre temps, sur ceux concernant directement la vie et la mort de nos concitoyens à partir des années 2000, mais il devint absolument taiseux à ce sujet quand Marine Le Pen conseillée dans l'ombre par l'énarque accéda à la présidence du parti. Etonnament, toutes les critiques sur les sujets sociétaux s'éteignirent à partir du moment où François Hollande, Vincent Peillon, Christiane Taubira, ou encore Marisol Touraine commencèrent à organiser la mise en place de leurs réformes anti-familiales, anti-naturelles, et donc anti-sociales. Jamais, jamais, le Front national ne s'était apparemment écrasé de la sorte durant tout un quinquennat sur des sujets d'une telle importance. Aujourd'hui encore les bras de milliers de militants déboussolés leur en tombent. L'union des sodomites ? Un projet précieux pour beaucoup de cadres du parti à la rose bleue, et ce n'est pas la grimace de Florian perpétrée quand il est acculé à une réponse sur l'acceptation silencieuse des unions anti-naturelles par ce néo-fn, finalement bien surprenant même pour les journalistes les moins avertis, qui éclaire ces militants sur cette thématique surtout quand il la compare à « la culture de bonsaïs ». Même léthargie (sur le moment inexpliquée) du néo-FN lors des premiers mois du règne hollandiste durant lequel Vincent Peillon, avant la prise de relai de Najat Belkacem, tenta d'imposer à travers toute l'école, à travers toutes ses classes la trop célèbre théorie des genres. Que des pédagogues dégénérés soient lâchés en maternelle et en primaire pour détraquer l'esprit des bambins ne gênait pas Philippot et ses mignons. Les efforts de ces fanatiques républicains se poursuivent actuellement dans un même silence synonyme d'acquiescement de l'opposition dite anti-système. L'idéologie individualiste de Florian Philippot, présentée par les cadres éhontés comme une simple stratégie électorale, exigea, encore, le silence de tout l'appareil frontiste, si bien que la résistance devant les écoles était l'apanage des Musulmans ! Alors que la crise de l'affaire Vincent Lambert atteignait son paroxysme durant ce quinquennat de mort (comme accompagné par le Front national par son inertie contrôlée), jamais on n'entendit la bourgeoise Le Pen cliente régulière de L'Aventure ( restaurant libertin qui fut un temps le QG de DSK) défendre la vie de ce véritable martyr. Pas un mot sur la fantastique propagande euthanasique en cours. Chaque agression sociétale perpétrée contre la France profite ainsi de la neutralité bienveillante d'un parti censé être « réac » dans l'imaginaire collectif.

    Le gardien du silence

    La plupart des gens n'ont pas idée de l'ampleur de la trahison frontiste dont le chef d'orchestre est Florian Philippot. L'étouffement préparé de tous les patriotes et catholiques en colère est aujourd'hui évident, d'autant plus évident que le Front national constituerait aujourd'hui une véritable force militante composée de milliers de jeunes instruits, honnêtes, droits, apte à modifier en profondeur par ses qualités d'intransigeance, d'abnégation et par sa foi (on ne changera rien sans transcendance, sans don de sa personne, sans gratuité en somme) la sociologie des élites françaises, à terme le régime politique du pays, si ses dirigeants avaient, au moins, accompagné cette mobilisation des gens honnêtes. Mais le rôle du Front national s'oppose à angle droit au renouveau axiologique. Son rôle n'est pas non plus de s'emparer du pouvoir (il s'y prendrait finalement bien mal) mais d'accompagner la Révolution qui avance toujours par sauts qualitatifs depuis fort longtemps.

    Au milieu du mois d'octobre 2016, Julian Assange de Wikileaks publiait un troisième lot de courriels écrits par la clique clintonienne. Un sujet était récurrent à travers cette abondante correspondance, l'infiltration « à intensifier » de l'Eglise catholique aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde. Hillary Clinton ordonnait à son homme lige John Podesta (alias Skippy...) d'organiser (durant le premier et le second mandat d'Obama) les fondations d'un « Printemps catholique », une sorte de nouveau Mai 68 de l'Eglise en fait, dans le but de l'achever et d'accentuer ses divisions internes dans ce même but. L'objectif premier de la nouvelle infiltration ? L'adoption par une majorité de « dignitaires catholiques » de la théorie du genre, de l'avortement, du « mariage » homosexuel, et grosso modo du libertinage. Ainsi pour Sandy Newman, patron de Voices for progress, organisation progressiste financée par Georges Soros, cette ultime révolution chez les Catholiques constitue « un rêve ». John Podesta lui demande à plusieurs reprises d'intensifier la propagande sur les thématiques progressistes citées plus haut. L'heure serait encore à la préparation du projet, à la subversion intellectuelle précédant l'avènement de ce « printemps catholique ». Podesta donne des informations sur l'un des leviers qui servira (dans le plan de Soros) à l'ultime destruction de l'idéosphère catholique et de ses principes. « Nous avons créé l’organisation ''Catholics in Alliance for the Common Good '' pour faire advenir cette heure. Mais nous manquons de commandement (leadership) pour agir tout de suite. De même concernant les Catholics United. Comme la plupart des Printemps, je pense que celui-ci fonctionnera de la base vers le sommet ». L'attente d'une métamorphose de la base grâce au silence des oppositions, des forces considérées comme réactionnaires par le peuple, grâce au silence né de la corruption, et d'une infiltration déjà accomplie au sein des forces politiques. Les disciples de l'Open Society travaillent minutieusement, ourdissent leur complot par étapes, font la guerre contre Dieu et la nature comme ils jouent aux échecs. Ils savent optimiser leurs forces, économiser leurs efforts quand il le faut, sont experts dans la chute des dominos, anticipent les réactions de leurs adversaires. Aussi n'est-il pas vrai que les Catholiques naïfs pourrissent par la base, mais au contact ou non loin de leurs prétendus défenseurs insérés dans la sphère politique ou dans le monde culturel.

    Philippot complice ?

    C'est donc à l'aune de la subversion orchestrée par Soros et ses milliers de partisans (dont la majorité vit de ses subsides en travaillant dans des associations qu'il finance ou dans des media qui lui appartiennent) qu'il faut appréhender, pensons-nous, l'inattendu attentisme du Front national philippotiste. La fonction du FN, répétons-le, n'est pas d'être élue ; Marine Le Pen, Philippot, Aliot, ou le triste Nicolas Bay seraient d'ailleurs bien ennuyés au pouvoir. Non, ces gens travaillent à faire passer la pilule du nouveau progressisme par le truchement des media, à garantir sa « normalité » par les non-dits (n'est-ce pas que tout va bien quand on ne dit rien?) et de plus en plus par quelques signes d'acquiescement dont se délectent les vieilles Chabot, les Pierre Bergé, les Franz-Olivier Giesbert, et tous ceux qui vendent le pack homosexualisme-avortement-suicide assisté-théorie du genre sous l'étiquette patriotique ou déblaient le terrain en canalisant leurs troupes pour faciliter la vente du produit.

    C'est en premier lieu la lutte ostentatoire contre l'Islam qui permet à cette mouvance idéologiquement exangue de sauvegarder les apparences d'un parti prétendûment « résistant ». L'Islam symbolisant l'étranger d'une manière quasi exclusive, l'anti-islamisme sert d'alibi patriotique au Front national progressiste qui l'étrille au nom des droits des femmes à disposer de leur corps comme elles l'entendent, au nom des droits des homosexuels à l'homosexualité décontractée et militante, au nom de l'avortement libre, remboursé et prosélyte, et au nom de l'expansion infinie de la pornographie sur les écrans et dans l'espace public (si l'on en juge au nombre croissant d'actrices X qui se targuent de soutenir Narine et le marquis de Philippot). On apprenait la semaine dernière que la cour de justice de l'Union européenne basée au Luxembourg autorisait les entreprises qui le souhaitaient à interdire le port visible de signes religieux en leur sein. Florian Philippot, invité sur toutes les radios, s'est empressé de commenter cette nouvelle et a insisté sur sa volonté de venir en aide aux chefs d'entreprise et aux salariés qui sont confrontés aux revendications politico-religieuses. Comment ? « Nous devons pouvoir donner cette possibilité (?) aux chefs d'entreprise, notamment au nom de l'égalité homme-femme, au nom de la laïcité, au nom des relations de travail. » Et la remigration, pour Philippot, c'est islamo-fasciste, aussi ? Sérieusement, cette alternative de remigration doit l'être dans une certaine mesure à ses yeux. En effet, le problème pour lui, ce n'est pas l'immigration en tant que telle, c'est la démission de la république, c'est la vitalité du communautarisme qui n'a pas été dissout par la puissance de l'individualisme républicain insuffisamment mis en branle par l'Etat. Et le républicain d'évoquer la loi de 2004, « une très bonne loi » croit-il savoir : « Nous souhaitons étendre la loi de 2004 sur les signes ostensibles à l'espace public (…) y compris à l'université . (…) Ce sont les communautarismes qui ont grignoté la République. Il faut maintenant que ce soit l'inverse et que la république reprenne le dessus. » Des propos qui annonçaient ceux de sa candidate quelques jours plus tard (lundi 13 mars) à propos de Robespierre comparé à... Jeanne d'Arc (Robespierre, Jeanne d'Arc, Brigite Bardot, c'est pareil, c'est l'histoire de France)! Ce républicanisme maléfique expliquant tous les maux par un défaut d'individualisme philosophique et politique (grimé ici en patriotisme) devient cependant de plus en plus provoquant ou est de moins en moins dissimulé. Si Marine Le Pen a toujours été naturellement libérale sur le plan philosophique, élément qui explique son succès auprès du Système et des media dépendants, ses propositions politiques, souvent hasardeuses, ont cependant fluctué en fonction de l'identité des mentors intellectuels qui la cornaquent depuis ses débuts. En 2007, euphorisée par l'extraordinaire traitement médiatique que lui offraient les maîtres du jeu depuis déjà 5 ans, elle déclara en moderne fille de son temps : « Je suis pour [le travail du dimanche] [...] Alors moi, je vois les arguments consistant à dire "Ah oui, la vie de famille le dimanche..." mais j'vais vous dire, la vie de famille, s'il s'agit de se regarder en chien de faïence pour partager un poulet divisé en douze, je ne suis pas du tout sûre que c'est cela que les Français attendent. Laissons aux Français la liberté de travailler plus s'ils en ont envie ». En 2014, sous la coupe de Philippot, elle change d'avis, « pour des raisons de principe car chaque jour de la vie d'un homme ne doit pas être réservée à la consommation ou à la production » dans une sorte, cette fois, de discours semblant se référer à l'idée de décroissance à la Dominique Méda en faisant fi de l'essence chrétienne du congé dominical même si elle parle de tradition comme l'on parle d'habitudes. Avec Philippot, le gauchisme doit pouvoir ressembler à un vague patriotisme respectueux des « traditions ». Nous nous demandons même s'il n'a pas déclaré sur l'une des radios qui l'invite en continu que la retraite à 60 ans était une tradition française. N'en serait-il pas capable ? En janvier 2016, Marine Le Pen profite des évènements de Cologne (Réveillon pendant lequel des migrants avaient sexuellement agressé des femmes) pour citer plusieurs maboules féministes dont la répugnante Simone de Beauvoir. Une phrase voulait résumer son propos : « N'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question ». Pourquoi cette citation ? Quel rapport les agressions de Cologne ont-elles avec les droits des femmes ? Les Européens n'ont pas attendu les droits des femmes pour condamner la violence, la délinquance, les viols en particulier ? C'est absurde. Inconvenant. Que veut-elle dire Madame Philippot ? Que le fait de bousculer, de violenter des femmes serait comparable à la critique ouverte du droit à tuer appelé IVG ? Que penser en définitive de l'évolution discursive du bateau frontiste sous pavillon bleu-rose ? Son discours cible-t-il réellement l'immigration-invasion ou l'instrumentalise-t-il (cette immigration que ce parti ne combattra jamais réellement) pour sanctuariser, pour parler comme la philippotiste Sophie Montel, l'assassinat des plus petits ?

    François-Xavier Rochette

    Source : http://www.rivarol.com


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