• Les proches du policier catalan tué à Toulouse il y a un an ...

    Les proches du policier catalan tué à Toulouse il y a un an attendent toujours un procès



    Cathy et Chloé Quiles avec le portait de Benjamin mort il y a un an à Toulouse © Radio France - Nina Valette 
    Par France Bleu RoussillonFrance Bleu OccitanieDimanche 19 juillet 2020
     
    Le 20 juillet 2019, Benjamin Quilès, un policier originaire de Saint-Estève (Pyrénées-Orientales), à été tué à coups de pieds et de poings devant une boîte de nuit près de Toulouse. Depuis, sa compagne a donné naissance à une petite fille et la famille attend toujours un procès. 
     
    "Quand on m'a appelé, j'étais juste devant la fenêtre de la cuisine, et quand je suis là, je pense toujours à ça", sanglote Cathy Quilès, la maman de Benjamin.
    Ce Catalan de 35 ans a été tué le 20 juillet 2019 devant la boite de nuit l'Esmeralda près de Toulouse. 

    Une simple sortie en boite de nuit

    Le fonctionnaire n'est pas en service ce soir là.
    Alors qu'il patiente avec un ami devant un snack à coté de la discothèque, un client se plaint de la lenteur du service, et s'énerve contre la serveuse.
    C'est là que la victime intervient pour lui demander de se calmer.

    Après quelques minutes, la discussion semble dégénérer, le client colérique tente d'attraper quelque chose dans le coffre de sa voiture (NDLR : pour le moment, rien ne prouve qu'il y avait une arme à l'intérieur).
    Benjamin sera alors frappé à coups de poings et de pieds. 

    Il est toujours avec nous. 

    Un an plus tard, dans la maison de vacances de la famille Quilès à la Franqui, l'immense portrait du jeune homme est visible dès l'entrée 
    "Même en vacances, il vient avec nous", raconte cette maman le regard plein de tristesse.
    Chloé, la petite sœur de Benjamin comble le manque avec un coussin personnalisé avec une des photos de son frère.
    "Dans le quotidien, tout me fait penser à lui. Pour moi, il n'y a qu'un seul Benjamin. Il n'y aura jamais une peine judiciaire assez forte pour punir ce qu'il s'est passé", regrette cette jeune femme de 21 ans.
    Pour la maman, le procès ne lui permettra pas de faire le deuil, mais elle veut que les responsables soient tous condamnés.
    "Je veux voir les deux suspects sur le banc des accusés. Je ne veux pas que l'un d'entre eux dise 'Moi je ne suis pas responsable, j'ai juste regardé'. C'est de la violence gratuite", insiste Cathy Quilès.

    Il aurait largement pu se défendre, croyez moi.
     
    Pour Jean-Charles Moriconi, l'oncle de Benjamin et maire de la commune de Pollestres (Pyrénées-Orientales), la corpulence du policier est la cause de cet acharnement.
    "C'était pas un violent Benjamin, même si il avait une carrure impressionnante. Je pense que c'est la carrure qui a été la cible. L’individu voulait affronter un solide gaillard", explique l'ancien policier avant d'ajouter "il avait des notions de boxe d'après mes informations et prendre par l'arrière, avec des techniques de boxeur.... il n'a pas eu de chance le gamin. Et vu la carrure de Benjamin, il aurait largement pu se défendre croyez moi". 

    Un policier devenu papa


    La compagne du jeune homme, enceinte au moment du drame, a donné naissance à une petite fille. "Aujourd'hui, c'est dur, mais il désirait tellement cet enfant que je vais me battre. Il disait qu'il allait l'aimer plus que tout", confiait à France Bleu la jeune femme de 27 ans quelques jours après le décès de son compagnon.  
    Un homme qu'elle a épousé à titre posthume.

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