• Le CRIF dans les eaux marécageuses de l’extrême droite

    Le CRIF dans les eaux marécageuses de l’extrême droite

    roger_cukierman

    Pour le Conseil représentatif des institutions juives en France, l’extrême droite ne représente plus dans notre pays un danger pour les Juifs mais uniquement pour les Musulmans.

    Au moment où des donneurs de leçons somment plus de quatre millions de Musulmans de s’excuser pour les crimes commis par les Merah, frères Kouachi, Coulibaly et autres, il est temps de braquer les projecteurs sur le CRIF, par souci d’équilibre.

    Première remarque : le CRIF est une structure communautaire dont l’objet (paradoxalement) est de lutter contre le communautarisme (musulman bien entendu). Grosso modo, cet inconditionnel défenseur d’Israël peut s’organiser comme il le désire tout en stigmatisant tous ceux qui de leur côté tentent de s’unir pour être plus efficace dans leur lutte. Une injustice parmi d’autres.

    Deuxième remarque : le CRIF ne représente pas tous les Juifs français, il se transforme en organe politique avec son fameux dîner annuel où chaque année les chefs d’État et/ou de gouvernement vont s’exprimer et prendre des engagements. Aucune autre religion en France ne déroge ainsi à la sacro-sainte laïcité où César va trinquer avec « Dieu ». Est-ce raisonnable ?

    Troisième remarque : le CRIF est un tribunal communautaire qui condamne d’autres Juifs opposés à la politique d’Israël. Il les afflige du stigmate de la « haine de soi », considérant qu’ils trahissent l’identité juive en dénonçant par exemple la colonisation de la Cisjordanie. Ceux qui ont la « haine de soi » ont la vie dure au CRIF.

    Quatrième remarque : la dérive droitière du CRIF qui se rapproche dangereusement du Front national.

    Ainsi, lors de l’accession de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle en 2002, Roger Cukierman, déjà président du CRIF,  déclara à un journal israélien que cette victoire politique de l’extrême-droite servirait à réduire l’antisémitisme musulman et le comportement anti-israélien en France. Le score du FN est alors analysé comme un message adressé aux Musulmans de France leur indiquant de se tenir tranquille.

    Autrement dit, le CRIF considère que l’extrême-droite ne représente plus un danger pour les Juifs de France mais uniquement pour les Musulmans de France.

    Le parti d’extrême droite apparaît comme une digue de défense face à un supposé danger islamique. Dans cette perspective, CRIF et FN deviennent des alliés objectifs, nonobstant l’antisémitisme déclaré de Jean-Marie Le Pen et la présence au sein du FN de cadres négationnistes.

    Plus récemment, M. Cukierman trouvait la  présidente du Front national, Marine Le Pen, « irréprochable ». Une déclaration qui a fait bondir Serge Klasfeld.

    Enfin, le CRIF n’a jamais condamné clairement les groupuscules violents à l’instar de la LDJ et du Bétar gravitant autour de lui alors qu’ils prônent la violence.

    Tout cela nous amène à conclure qu’on ne peut pas demander aux quatre millions de Musulmans de France de s’excuser pour les actes criminels perpétrés au nom de l’Islam sans demander des comptes au CRIF : la première entité communautariste de France.

    On ne peut pas stigmatiser toute une communauté pour des forfaits simplement commis en son nom.

    Sinon, il suffirait d’une prise d’otages au nom du CRIF par un individu se présentant comme tel pour engager la responsabilité du CRIF.

    Alexandre Thomas


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