• La mixité sociale a engendré des ghettos ?

    La mixité sociale a engendré des ghettos ? Il faut plus de mixité !

    Permutation des causes et des conséquences et égalitarisme sont les deux mamelles de l’Éducation nationale. La mixité trompeusement nommée sociale a entraîné la ghettoïsation de certains établissements ? Appliquons la mixité pour l’enrayer !

    18e arrondissement de Paris, deux collèges : Hector-Berlioz, « à éviter » à cause de sa population « précaire et immigrée » à 50 %, et Antoine-Coysevox, « attractif » avec sa population réputée « bobo » à 50 %. Proportions atteignant, dans certains établissements, 63 % d’enfants d’immigrés contre 0,3 dans d’autres… Les chantres du multiculturalisme claironnent pour les enfants des autres ce qu’ils se gardent bien d’appliquer aux leurs…

    L’objectif cité par l’adjoint au maire PS ? Transbahuter les élèves afin d’« aboutir », dans chaque établissement, à « un équilibre presque parfait » : 33 % de chaque catégorie – défavorisée, moyenne et favorisée. Parce que le transvasement géographique entraînerait celui des bonnes manières, des intelligences et des capacités ? Depuis le temps, ça se saurait !

    Car ils savent très bien ce qu’ils font, les pédagogistes, depuis les années 70. Fini le temps où, sur les bancs de l’école, apprenaient côte à côte fils et filles de paysans et de médecins. Terminé le temps du bannissement de la médiocrité par des instituteurs qui avaient pour vocation de faire entrer du savoir dans toutes les cervelles, de repérer les plus douées et de tirer de chacun le meilleur parti de ses capacités.

    Révolu le temps où histoire, éducation, morale, mœurs, religion étaient partagées par tous. Place à la mixité qui fait prétendument « réussir »…

    La méthode, pour accélérer la réussite des échecs ?

    Berlioz et Coysevox étudient ainsi trois options. « La montée alternée » : une année, tous les CM2 intégreront Coysevox, l’année suivante, Berlioz. Ou « la répartition par niveaux » : les 6e-5e vers Coysevox, les 4e-3e vers Berlioz. Ou encore, sur critère social, « une affectation entre les deux collèges ». Chaque élève ne dépendra plus d’un seul collège mais de deux, voire trois, et son « quotient familial » sera un des critères pris en compte pour déterminer son orientation. Quel chambard ! Enfin – c’est ça, l’égalité -, les projets envisagés pourraient varier d’un quartier à l’autre… Bref, de vrais délires de pédagos !

    Des parents et des profs grognent. Parce que l’État autoritaire prive les parents de la liberté d’inscrire leurs enfants dans les écoles de leur choix ? Parce que répartir partout le boxon qui règne, comme chacun le sait, dans les classes de zones d’éducation prioritaire est une décision saugrenue ? Parce qu’imposer aux très bons élèves la présence de très mauvais et vice versa conduit à déprimer les uns et à décupler l’agressivité des autres ? Parce que ces mesures renforceront les inégalités et l’élitisme comme jamais ? Pas du tout !

    À Berlioz, ils râlent parce qu’ils estiment… « les moyens humains et financiers non actés » ! Ils n’en démordent pas : « la mixité est une chance »…

    Caroline Artus

    Source : http://www.bvoltaire.fr


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