• La faillite algérienne est une très mauvaise nouvelle pour la France

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    Immigration : la faillite algérienne est une très mauvaise nouvelle pour la France

    Manuel Gomez Journaliste, Ecrivain
    Manuel Gomez
    Journaliste, Ecrivain

    Des sources diplomatiques confirment l’imminence d’une intervention militaire en Libye et le début de frappes aériennes par une coalition étrangère composée par les Etats-Unis, la France, L’Angleterre et l’Italie.

    Cela malgré la mise en garde de tous les pays frontaliers qui craignent, à juste titre, de graves conséquences et notamment la Tunisie et l’Algérie qui partage plus de 1000 kms dans le sud.

    Ces deux pays redoutent un afflux massif de réfugiés d’une part et une situation qui aboutirait fatalement au même chaos qu’en Syrie, à cause de la multiplication des acteurs politico-militaires, qui s’affrontent actuellement pour le contrôle de territoires, et les terroristes de DAECH, chassés d’Irak et de Syrie qui, avec plus de 5000 combattants puissamment armés, qui bénéficie de l’appui d’anciens officiers gueddafistes et de l’armée de Sadam Hussein (et qui se renforce chaque jour davantage) et contrôle la région la plus riche de la Libye.

    D’un côté le général Haftar, soutenu par l’Egypte, l’Arabie Saoudite et les Emirats, de l’autre Fajer Libya, qui regroupe les Frères musulmans, soutenus par la Turquie (dont il faut souligner le rôle très ambigu) et le Qatar et enfin, les milices de Misrata et d’Abdelkrim Belhadj.

    Sans oublier le nord du pays devenu un terreau pour une criminalité organisée où des bandes armées s’adonnent en toute liberté aux trafics d’êtres humains, d’armes, de drogues, d’œuvres d’art, avec la complicité de groupes Touaregs abandonnés à leur isolement.

    Les expériences en Afghanistan, Irak et Syrie démontrent que ces interventions militaires étrangères ne font qu’aggraver les situations déjà chaotiques, dont les conséquences principales seront de favoriser une jonction opérationnelle entre Daech,  AQMI, Boko Haram et les “shebab” somaliens.

    Alors qu’un dialogue semble s’instaurer vers un accord négocié de paix en Syrie, grâce aux contacts enfin établis entre américains et russes, il serait désastreux de transporter sur le territoire libyen un chaos qui entraînerait dans son sillage des pays comme la Tunisie, au prise avec une crise politico-économique très difficile, mais aussi le Niger, le Tchad ou le Mali et, surtout, l’Algérie, au moment où elle vit l’une de ses plus graves crises depuis son indépendance. Elle n’aura pas les moyens d’accueillir des centaines de milliers de réfugiés auxquels il faudra assurer hébergement, nourriture et  hygiène. Elle devra faire face à une crise humanitaire sans précédent et, ce qui est bien plus inquiétant, contrôler autant que faire se pourra, les infiltrations de terroristes qui profiteront de ce flux massif, comme cela se passe déjà en Europe.

    L’armée devra être présente, sur ces 1000 kms de frontière, d’autant que ces bombardements cibleront des régions à proximité, au détriment d’autres territoires qui ont également la nécessité d’être surveillés et protégés.

    On peut donc s’attendre à des soulèvements très importants et, hélas, même bien plus, aussi bien en Algérie qu’en Tunisie.

    Dès lors les pays occidentaux du pourtour méditerranéen, Italie, Grèce, France et Espagne, subiront un envahissement et des attentats sans commune mesure avec ceux qu’ils ont connus et connaissent actuellement, puisque les filières de passeurs clandestins, associés aux groupes salafo-djihadistes, ont l’obligation d’exporter des terroristes vers l’Europe.


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