• l'UE réclame 339 000 euros à Marine Le Pen ..

    Affaire des assistants parlementaires: l'UE réclame 339 000 euros à Marine Le Pen ..

    Selon Mediapart et Marianne , l'organisme anti-fraude de l'Union européenne soupçonnerait la patronne du FN d'avoir salarié deux assistants, aux frais du contribuable européen. Ces derniers travailleraient en réalité pour le parti.

    © La présidente du FN Marine Le Pen, ici le 16 juillet 2016 à Nanterre, est dans le viseur de l'UE pour des emplois fictifs présumés, aux frais du contribuable européen.afp.com/ALAIN JOCARD La présidente du FN Marine Le Pen, ici le 16 juillet 2016 à Nanterre, est dans le viseur de l'UE pour des emplois fictifs présumés, aux frais du contribuable européen.

    L'Union européenne réclame la coquette somme de 339 000 euros à Marine Le Pen. Cette somme aurait été versée "indûment" pour l'emploi de deux assistants parlementaires à Strasbourg, selon une enquête de Mediapart et de Marianne dévoilée ce lundi.

    Selon les deux médias, l'Office européen de lutte anti-fraude (Olaf) aurait demandé en août dernier au Parlement européen de lancer une procédure de recouvrement à l'encontre la patronne du Front national.

    L'organe de contrôle la soupçonnerait d'avoir employé de manière fictive, entre 2010 et 2016, deux assistants parlementaires aux frais du contribuable européen. Assistants qui auraient travaillé, en réalité, comme permanents au sein du parti d'extrême droite. Préjudice estimé: 339 000 euros.

    Marine Le Pen reste silencieuse

    Alertée par un courrier de l'Olaf fin juillet, puis par le secrétariat général du Parlement européen qui l'a sommée de s'expliquer, Marine Le Pen aurait préféré garder le silence. Si elle ne transmet pas ses justifications d'ici quelques jours, elle sera contrainte, préviennent les deux médias, de régler la note.

    À cette procédure administrative européenne s'ajoute un volet judiciaire français, connu comme "l'affaire des assistants parlementaires FN". L'Office anti-fraude, qui épluche depuis le début de l'année 2015 les activités des eurodéputés frontistes et de leurs employés, avait en effet, face à l'ampleur supposée du phénomène, averti la justice française.

    En mars 2015, le parquet de Paris ouvre alors une enquête préliminaire pour "abus de confiance" présumé à l'encontre du FN, confiée à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF). Cette enquête porte sur des faits qui débutent en juillet 2014.

    "Une opération montée pour le museler", selon le FN

    Mais le 26 juillet dernier, l'Olaf aurait transmis son "rapport d'enquête administrative" à la justice française, qui aurait, sur la base de ces conclusions, étendu, fin août, son enquête préliminaire à des faits couvrant désormais la période 2010-2016.

    Sollicitée par Marianne et par Mediapart, Marine Le Pen n'a pas souhaité réagir. L'avocat de la présidente du Front national, Marcel Ceccaldi, regrette auprès du site d'information que le rapport de l'Olaf ne lui ait pas été soumis. "Marine Le Pen n'a jamais été entendue. C'est abracadabrantesque, c'est une violation délibérée de l'État de droit, une opération montée par l'exécutif allemand du parlement pour museler ceux qui sont critiques envers le fonctionnement de l'Union européenne", s'est-il indigné.

     


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