• Il fabriquait des bombes en Syrie le petit Français pour tuer du Français .

    Il fabriquait des bombes en Syrie

    Le djihadiste breton est bien mort

    Le djihadiste breton est bien mort
    David Drugeon aurait été abattu par un drone américain. © Fox News
    Le 11 septembre 2015 | Mise à jour le 12 septembre 2015
    Amandine Bourgoin

    Un responsable d'Al Qaïda, en Syrie a confirmé la mort de David Drugeon, un djihadiste français présenté comme l'artificier d'un groupuscule terroriste.

    David Drugeon était une cible que les Américains cherchaient à atteindre depuis longtemps. Ce Breton de 24 ans qui mettait ses connaissances des explosifs au service du groupe terroriste Khorasan aurait été tué lors de bombardements en Syrie. En novembre dernier, déjà, la chaîne américaine Fox News annonçait sa mort. Cette fois-ci, c'est un responsable d'Al Qaïda qui aurait confirmé son décès au journaliste de RFI David Thompson.

    En 2004, David fait place à Daoud

    Le groupe Khorasan est constitué de militants étrangers aguerris. Son existence n'a été révélée qu'à la mi-septembre par les autorités américaines. Il regrouperait quelques dizaines d'anciens membres d'Al Qaïda basés en Syrie pour recruter et former des recrues en vue d'opérer à l'étranger. Le général Lloyd Austin, qui dirige le CentCom, a confirmé jeudi à Reuters que David Drugeon était considéré comme «l'un des éléments du commandement et l'un des éléments les plus dangereux de cette organisation».

    Originaire de Vannes, en Bretagne, le jeune homme a grandi dans une famille sans histoire. Un père contrôleur de bus, une mère secrétaire, le petit David passe son temps à jouer au foot avec son frère aîné, Cyril. En 2002, le portrait de famille se fane lorsque ses parents divorcent. David quitte le monde de l'enfance et le maillot de l'OM, son équipe favorite, pour celui des musulmans salafistes. Avec eux, David apprend l'arabe, se familiarise avec le Coran puis se convertit à l'islam à 13 ans. David fait place à Daoud.

    Il aurait croisé Mohammed Merah au Pakistan

    Entre 2008 et 2010, Daoud se rend plusieurs fois en Egypte pour approfondir ses connaissances de l'arabe et du Coran, comme le racontait «L'Express» en octobre dernier. En 2010, ses parents ne s'inquiètent pas lorsque le jeune homme repart une nouvelle fois en Egypte. Ils ne le reverront plus. Le Breton radicalisé s'est porté volontaire au djihad et s'est envolé pour le nord du Pakistan. Intégré aux rangs d'Al Qaïda, il aurait été formé au maniement des explosifs. Là-bas, il aurait croisé le chemin de Mohammed Merah avant de rejoindre en 2012 la Syrie pour intégrer le groupe Khorasan en tant qu'artificier. Peut-être son dernier voyage. C'est au nord-est du pays que la voiture qui le transportait aurait été atteinte par un drone américain jeudi. 

    Alors que les médias américains ont annoncé la mort probable de son fils, le père de David avait raconté au micro d'Itélé, en novembre dernier, qu'il s'attendait à la mauvaise nouvelle depuis le départ de David le 17 avril 2010. «Je m'y suis préparé depuis quatre ans et demi. Tous les jours j'étais sur internet à regarder les informations. Et ce qui devait arriver arriva. Ce matin, sur une télévision américaine, j'ai appris le pire. S'il a toujours accepté la décision de son enfant de se convertir à l'islam et de se consacrer à sa nouvelle religion, le père de famille n'a jamais compris comment son fils si «intelligent», «convivial», «heureux de vivre» a pu se radicaliser. «Il voulait mourir comme un martyr comme il le disait dans son dernier courrier qu'il m'a laissé : «je te retrouverai là-haut je vais mourir en martyr». Ce sont des mots qui me resteront à jamais dans le coeur». 

    Paris Match 


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