14/10/2015 – 07H30 Saint-Malo (Breizh-info.com) –  On savait déjà que les socialistes n’apprécient guère – c’est un euphémisme – Éric Zemmour. En son temps Marie-Anne Chapdelaine, députée d’Ille-et-Vilaine, lui avait même demandé de quitter la France. Pas moins.  Aussi l’annonce faite hier par le jury du prix littéraire Combourg-Chateaubriand 2015, de distinguer l’auteur du Suicide français n’a rien fait pour arranger les choses, c’est le moins que l’on puisse dire.

« Je regrette que le prix Combourg-Chateaubriand, consacre un auteur qui a abandonné le chant de la création artistique pour se consacrer à la promotion d’une idéologie incompatible avec les idéaux républicains (sic) »,  s’est empressé d’écrire Jean-Luc Chenut, président (PS) du conseil départemental d’Ille-et-Vilaine aux membres du jury. Il est vrai que l’assemblée départementale subventionne à hauteur de 600 euros le fameux prix et que le logo du département figure sur les cartons d’invitation à la cérémonie de remise du prix.

Furibard, l’élu socialiste – spécialiste reconnu des « idéaux républicains » – a donc décidé de ne pas se rendre à la remise du prix qui aura lieu dimanche à Combourg et – ultime mesquinerie – de supprimer la subvention. « Une réaction sectaire », a estimé la comtesse de La Tour du Pin Verclause, qui créa ce prix en 1998 avec les écrivains Hervé Louboutin et Philippe de Saint Robert.

Destiné à récompenser chaque année un écrivain dont le style honore la mémoire et l’œuvre de Chateaubriand, le prix éponyme est remis  dans l’ancienne salle des gardes du château de Combourg où l’auteur des Mémoires d’outre-tombe passa sa jeunesse.

Si l’attribution du prix 2015 à Eric Zemmour scandalise Jean-Luc Chenut, celle faite l’an passé à Alain Finkelkraut – lui aussi cible  de la bien-pensance médiatique – aurait dû attirer son attention. Sans parler bien sûr de l’écrivain  Jean Raspail qui se vit décerner le prix en 2008 « pour l’ensemble de son œuvre ». Difficile en effet d’être plus « sulfureux » que l’auteur du Camps des saints, ce roman prémonitoire qui décrivait l’invasion migratoire de notre pays par des hordes pacifique venues du Tiers-monde. « Nauséabond », assurément.

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