• De l'acide d'ArcelorMittal aurait été déversé dans la nature

    De l'acide d'ArcelorMittal aurait été déversé dans la nature

    De l'acide d'ArcelorMittal aurait été déversé dans la nature

    Un chauffeur, ancien sous-traitant de l'usine sidérurgique affirme qu'il avait l'accord des salariés. De son côté, l'entreprise de Florange assure être en règle, et qu'«il n'y a aucun risque environnemental ou sanitaire». La direction régionale de l'environnement a ouvert une enquête.

    Témoignage accablant pour l'usine d'ArcelorMittal Florange. Un chauffeur de camion, qui travaillait en tant qu'intérimaire pour Suez RV Osis Industrial Cleaning, un sous-traitant du géant mondial de l'acier, affirme, vidéo à l'appui, avoir déversé durant trois mois des centaines de mètres cubes d'acide dans un dépotoir en pleine nature de l'usine sidérurgique de Florange. Cet homme, qui témoigne sous couvert d'anonymat, affirme que les salariés de l'entreprise lui donnaient volontairement accès à la décharge (un crassier) alors que cette matière, hautement polluante aurait dû être recyclée au centre de dépollution industrielle de Malancourt-la-Montagne.

    Dans une vidéo de 1minute 45, prise avec son téléphone portable, on un épais liquide vert fluorescent sortir d'un tuyau et se répandre dans l'eau sombre d'une décharge à ciel ouvert. «Et voilà comment on recycle les déchets à Florange chez Arcelor, on balance de l'acide en pleine nature. Pas loin des bois, pas loin des habitations» dénonce l'homme, qui affirme avoir déversé ainsi chaque jour 28 mètres cubes de substance hautement chimique.

    «Les rochers éclataient à cause de l'acidité du produit. Le soir je rentrais avec les yeux rouges.»

    Le chauffeur de camion au micro de France Bleu Lorraine.

    Au micro de France Bleu Lorraine Nord, ce chauffeur de camion raconte: «Je transportais l'acide usagé. Normalement je devais le ramener dans un centre de recyclage à Maloncourt. Mais on me disait de charger l'acide et d'aller au crassier, avec la complicité de salariés d'Arcelor qui me donnaient les bons (de livraison) eux-mêmes. Les bons n'indiquaient pas que c'était de l'acide. Ils indiquaient seulement que c'était de la boue de fer ou de la boue d'épuration. J'arrivais à Florange, à la cokerie, au PC sécurité, et là je me retrouvais dans un crassier à brancher mes tuyaux et déverser mon chargement en pleine nature, directement au sol. Les rochers éclataient à cause de l'acidité du produit. Le soir je rentrais avec les yeux rouges tous les jours pendant la période d'hiver, les trois mois où j'ai bossé en intérim.» «J'avais pour consigne de ne pas tout déverser au même endroit pour ne pas défoncer la nature», raconte-t-il également au Républicain Lorrain.

    L'homme a fini par en parler à un pompier travaillant pour ArcelorMittal Florange. Mais sa direction l'a appris et il a été licencié pour «rupture de discrétion commerciale». Depuis il est au chômage.

    source LeFigaro.fr ( 4 juillet 2017)


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :