• Crise agricole : les agriculteurs bloquent Vannes

    Crise agricole : les agriculteurs bloquent Vannes

    La mobilisation se poursuit chez les agriculteurs, alors que François Hollande a promis une baisse des charges. les ministres de l'Agriculture des différents pays se réunissent ce lundi à Bruxelles pour discuter du sauvetage de la filière.

    Crise agricole : les agriculteurs bloquent Vannes

    À l'appel de la FDSEA Morbihan, les agriculteurs ont débuté le blocage de la ville de Vannes ce lundi matin, et prévoient de maintenir le mouvement toute la journée. Le préfet du Morbihan a interdit dès dimanche la circulation des véhicules agricoles à Vannes, et prévenu que le trafic routier pourrait être fortement perturbé. Dès six heures, les agriculteurs ont commencé à déverser des déchets sur les routes. Les ostréiculteurs, les artisans, les commerçants et les taxis ont également prévu de se joindre au blocage, relate Ouest-France. Déjà dans la nuit, c'est dans le département de l'Ain que les agriculteurs en colère ont bloqué plusieurs plateformes logistiques.

    Ce lundi est le début d'une semaine déterminante pour les agriculteurs. Après la baisse des charges pour la filière agricole française, promise par le chef de l'État François Hollande, et dans l'attentes des prochaines mesures qui doivent être annoncées par le premier ministre ce mercredi 17 février, les éleveurs restent mobilisés. Alors que les ministres de l'Agriculture des différents pays se réunissent ce lundi à Bruxelles pour discuter du sauvetage de la filière, plusieurs actions sont en cours.

    Stéphane Le Foll à Bruxelles

    Les choses vont «bouger», a déclaré la semaine dernière le chef de l'État, François Hollande, lors de son intervention télévisée. Mais c'est à Stéphane Le Foll, conforté lors du remaniement, qu'incombe la lourde tâche de faire entendre les doléances de la filière française lors du conseil des ministres. Le ministre de l'Agriculture a soumis le 4 février dernier à la Commission européenne, une série de propositions pour aider les secteurs laitier et porcin en difficulté. «L'objectif de la France est de trouver des alliés en Europe pour faire bouger les lignes avant la réunion», expliquait alors le gouvernement sur son site internet.

    Parmi les pistes évoquées, la France demande à Bruxelles d'agir sur l'embargo russe qui participe à la chute des prix. Stéphane Le Foll devrait également aborder la question de l'étiquetage des produits transformés, l'une des principales revendications des éleveurs, afin d'assurer une meilleure traçabilité des produits. Mais le ministre a prévenu, «pour renégocier une directive européenne, il faut compter un an, un an et demi».

    Des actions en Normandie prévues

    «Le premier ministre va annoncer, avant le 17 février, une nouvelle baisse des cotisation sociales», a également déclaré le chef de l'Etat lors de son intervention télévisée. Xavier Beulin, président de la Fédération national FNSEA, premier syndicat agricole français, demande une baisse de 10% de l'assiette des cotisations agricoles, le taux passant ainsi de 45% des revenus des exploitants agricoles à 35%. Les agriculteurs, étranglés par des cours trop bas, réclament aussi la hausse du prix de rachat de leur production et appellent les acteurs de la filière à prendre leurs responsabilités. Distributeurs, industriels et agriculteurs se sont réunis vendredi avec les ministres de l'Agriculture et de l'Economie. Au menu des discussions, la marge des distributeurs: «Il n'est pas acceptable que les négociations commerciales conduisent en 2016 à des baisses des prix pour les filières en difficultés», avait déclaré Emmanuel Macron à la sortie de la réunion. Si le gouvernement voulait apaiser la situation, les agriculteurs restent déterminés. Un rassemblement de l'Association des producteurs de lait indépendants (Apli) est prévu en Normandie le 17 février prochain.

     http://www.lefigaro.fr/


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