• Chaque fois que je reviens en France, je constate ............

    Chaque fois que je reviens en France, je constate que cela s’aggrave…

    Par:Manuel Gomez ..

    Ce qui est frappant, quand on réside hors de France et qu’on y revient régulièrement, c’est de constater le désenchantement aggravé d’une majorité de la population française.

    Elle semble avoir renoncé au bonheur d’être français.

    Elle semble avoir perdu toute espérance et ce bonheur est remplacé insidieusement par la peur ;
    La peur de n’être plus le « meilleur » peuple du monde ;
    La peur de n’être plus les « premiers » ;
    La peur que nos « lumières » s’éteignent ;
    La peur du déclin qui s’annonce, la peur d’une descente irrésistible vers l’abîme.
    Et ce que je peux lui reprocher, c’est d’en prendre son parti, de l’accepter et de ne pas la combattre, cette peur !
    J’espère, lors d’un prochain retour, apercevoir les « lumières » se rallumer et l’horizon s’éclairer afin que l’enchantement soit de retour.
    Je crains fort que ce ne soit qu’un vœu pieux !

    Il est fort possible que, de l’étranger, la politique de la France apparaisse plus lisible ; ainsi par exemple, la question se pose de savoir à quel président de la République pourrait se comparer Emmanuel Macron ?

    Ne cherchez pas. Le seul qui a usé d’une politique identique, de cette politique « entre deux chaises », est sans contexte François Mitterrand.

    Macron n’est-il pas, comme Mitterrand, assis entre deux chaises depuis son élection, en 2017 ?

    Ne passe-t-il pas tour à tour de l’une sur l’autre ?

    Et à peine assis, ne se relève-t-il pas aussitôt pour se diriger vers  l’autre ?

    La première chaise étant celle de la lutte des classes, la chaise socialiste, celle sur laquelle il était assis avant d’être élu, et la seconde celle qui flatterait l’union des Français, de la droite jusqu’à la gauche en se servant largement du centre (merci Bayrou !).

    Depuis deux ans, toute la présidence de Macron n’a été qu’un « va-et-vient » entre ces deux chaises.

    Laquelle choisira Macron ? Mais a-t-il envie d’en choisir une ?

    Je crains fort qu’il ne choisisse pas et qu’il recherche plutôt une troisième chaise, un peu plus haute que les deux autres, une sorte de fauteuil européen, par exemple ?

    Un pouvoir n’est pas jugé sur la totalité de sa durée mais, surtout, sur les derniers mois, ceux qui précèdent l’élection présidentielle et la mainmise sur les médias et, sur ce point, faisons-lui totalement confiance, ce sera sur la chaise concernant « l’union des Français » qu’il sera assis.

    Point commun, autre que celui d’une intelligence remarquable, c’est un sens de l’orientation adapté à toutes les situations scabreuses.

    Mitterrand comme Macron pourraient s’écrier, comme cet automobiliste : « Je ne suis pas saoul, je  zigzague tout simplement pour éviter les trous ! ».

    Et des « trous », Macron en a évité de nombreux, et même des profonds, comme celui des « Gilets jaunes », mais pas tous, ne serait-ce que ceux de l’immigration, du multiculturalisme, de sa méconnaissance totale de l’Algérie et de ses quelques relations douteuses dans son proche entourage.

    Macron entrera dans l’histoire comme le président qui avait donné de l’espoir à la gauche, ne venait-il pas d’un ministère socialiste sous François Hollande ! Et c’est pourtant lui qui lui a porté le coup fatal, le plus fatal de tous les coups puisqu’il l’a fait disparaître complètement.

    Il a d’ailleurs porté un coup fatal également aux valeurs d’autrefois : la tradition, la famille, le goût du travail et, surtout, la Patrie, qu’il a diluée dans l’Europe souveraine, jusqu’à la faire disparaître aussi.

    Encore un point commun entre lui et Mitterrand. Ce dernier fut le président qui a fait tout ce qu’il fallait pour donner des munitions à ceux que l’on appelaient l’extrême droite de Jean-Marie Le Pen et n’est-ce pas l’objectif principal de Macron, d’avoir face à lui uniquement le Rassemblement National de Marine Le Pen ?

    Ne lui permet-il pas de reprendre des forces, depuis sa chute fatale de 2017, et cela avec une facilité d’autant plus dérisoire qu’aucune autre figure ne se présente pour le mettre en danger en 2022 ?

    Cela lui assure une réélection dans un « fauteuil », ce fauteuil qu’il a justement placé entre les deux chaises, celle de gauche et celle de droite.

    La question qui devrait nous préoccuper est : qui s’installera sur ce fauteuil en 2027 ?

    L’Europe, et nous le constaterons peut-être très bientôt avec Matteo Salvini, en Italie, se dirige résolument vers des présidents « à couilles », cela n’est certainement pas le cas chez nous, en France, nous n’en apercevons aucun à l’horizon.

    Sur ce point précis, Emmanuel Macron n’a absolument aucun point commun avec les présidents qui l’ont précédé.

    Certains en avaient plus que d’autres, mais elles ont été bien mal utilisées, plus souvent ailleurs que dans leur fonction de chef de l’État, n’est-ce pas Nicolas Sarkozy ! Lui les avait laissées au vestiaire dès son entrée à l’Élysée.

    Manuel Gomez


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