• Bernard Squarcini, placé en garde à vue .

    L'ex-patron du renseignement intérieur, Bernard Squarcini, placé en garde à vue

    Celui que l'on surnomme «le squale» a été entendu par les enquêteurs dans une affaire de trafic d'influence. Un peu plus tôt, l'ancien patron de la police judiciaire parisienne, Christian Flaesch, a également été placé en garde à vue. Les motifs de leurs auditions n'ont pas été précisés.

    figarofr: Bernard Squarcini lors d'une conférence de presse en janvier 2012.© MARTIN BUREAU/AFP Bernard Squarcini lors d'une conférence de presse en janvier 2012.

    L'ancien patron du renseignement intérieur français, Bernard Squarcini, a été placé en garde à vue ce lundi par les enquêteurs de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) dans le cadre d'une instruction parisienne pour trafic d'influence, selon plusieurs sources proches de l'enquête. Les motifs de sa garde à vue à l'IGPN, la «police des polices», n'ont pas été précisés par ces sources.

    L'ancien patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, actuelle DGSI), surnommé «le Squale», est un proche de Nicolas Sarkozy. Un autre «grand flic», l'ancien patron de la police judiciaire parisienne Christian Flaesch, a également été interpellé et placé en garde à vue quelques heures plus tôt dans cette enquête. L'investigation avait été ouverte à la suite d'une perquisition menée au domicile parisien de Bernard Squarcini et au siège de sa société en avril dans le cadre de trois autres enquêtes, dont celle sur les accusations de financement libyen de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007, ont expliqué des sources proches de l'enquête.

    Michel Gaudin, ancien directeur général de la police nationale, était par ailleurs entendu en audition libre, selon une information de RTL confirmée par des sources policières. Le parquet de Paris a indiqué ne souhaiter faire aucun commentaire à ce stade.

     

    Un contrat avec Philip Morris au cœur de l'enquête?

     

    En juin dernier, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire visant Bernard Squarcini pour des soupçons de trafic d'influence liés à ses activités de consultant. La justice le soupçonne d'avoir mis ses réseaux au sein de la police au service de son cabinet Kyrnos, fondé en 2013 après son départ de la Direction centrale du renseignement intérieur. L'ancien patron du contre-espionnage français, âgé de 60 ans, a ainsi été accusé de disposer d'un «cabinet noir». Des accusations qu'il réfute en bloc.

    Selon des informations de France Info, c'est bien un contrat conclu avec le géant américain de l'industrie du tabac, Philip Morris, qui est au cœur de cette procédure. Les enquêteurs le soupçonnent ainsi d'avoir encouragé la police marseillaise à lutter contre la contrebande de cigarettes afin de servir les intérêts de son client. Avant de rejoindre les renseignements, Bernard Squarcini avait occupé le poste de préfet délégué à la sécurité dans les Bouches-du-Rhône, entre 2004 et 2007. Son nom apparaît également dans une autre enquête portant sur un volet de l'affaire du cercle de jeu Wagram. Dans ce dossier, il est notamment soupçonné d'avoir demandé le placement d'un policier sur écoute.

     

    Deux grands noms de la police épinglés

     

    Surnommé également «Squarc» dans la police, ce fils de policier, petit-fils de berger corse, avait auparavant été nommé patron de la Direction de la surveillance du territoire (DST) en juin 2007, après avoir été numéro 2 des Renseignements généraux (RG). Aux RG, il était reconnu comme le spécialiste incontesté du terrorisme, qu'il soit basque, islamiste ou corse. Il avait été écarté de ses fonctions à la DCRI en mai 2012, après l'arrivée de la gauche au pouvoir. Deux ans plus tard, en avril 2014, il a été condamné à 8.000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Paris, qui l'avait reconnu coupable d'avoir réquisitionné illégalement les factures téléphoniques détaillées («fadettes») d'un journaliste du Monde.

    Quant à l'ex-chef de la police judiciaire parisienne également en garde à vue, Christian Flaesch, une perquisition a été menée à son domicile ce lundi matin, selon des sources proches de l'enquête. Il a été limogé de son poste de directeur de la police judiciaire fin 2013 après avoir fait l'objet d'une mise en garde du parquet général en raison d'un appel à Brice Hortefeux pour le prévenir d'une convocation comme témoin dans l'enquête sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. «Les faits pour lesquels il est aujourd'hui en garde à vue sont distincts» de cette affaire liée à Nicolas Sarkozy, a précisé une source proche de l'enquête. En disponibilité de la police nationale, Christian Flaesch assure depuis septembre 2014 la responsabilité de chef de la sécurité du groupe hôtelier Accor, selon RTL.

    http://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/lex-patron-du-renseignement-int%c3%a9rieur-bernard-squarcini-plac%c3%a9-en-garde-%c3%a0-vue/ar-BBwEIKD?li=BBoJIji&ocid=HPCDHP


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