• La grève fera-t-elle dérailler le train d’En Marche ?

    L’épreuve de force a commencé. Les fonctionnaires sont dans la rue en ce 22 mars avec des revendications différentes selon les corps de métier. Fer de lance de la mobilisation, les cheminots devraient donner le ton et espèrent faire peur à un Gouvernement qui a d’ores et déjà exclu de se soumettre aux exigences de la rue. Cette journée a de grandes chances d’être un coup d’épée dans l’eau, car il sera difficile de faire durer une mobilisation qui bénéficie de la bienveillance des Français.

    Pas d’accord avec le Gouvernement ? Ce sont les Français qui sont pris en otage. La réforme de la SNCF prend finalement l’accent de la grève. Les cheminots ont menacé après le passage en force de l’exécutif, ils sont aujourd’hui dans la rue pour interpeller sur la menace que fait peser une telle réforme sur le service public. Si les cheminots s’accrochent corps et âme à leur si bon statut, il est vrai que la réforme cache des maux comme la mise en concurrence et la privatisation de la SNCF. Le Gouvernement prétend le contraire, mais ne peut faire oublier son inspiration libérale et les directives de Bruxelles qu’il reçoit en ce sens. La mobilisation se fonde sur des raisons plus ou moins légitimes et il n’est pas certain que les Français soutiennent un mouvement qui les pénalise, eux, et non pas quelques élites qui voyagent en jet privé.

    Frapper fort pour espérer

    Ce jeudi 22 mars constitue donc une épreuve de vérité. Si la mobilisation est faible et que la manifestation ne prend pas une grande ampleur, le Gouvernement sait que la partie sera facilement gagnée. Toutefois, si les chiffres commencent à faire bouger le trouillomètre, alors les syndicats auront remporté la première phase d’un conflit qui ne pourra être gagné que sur la durée. Mais les grévistes sont entre le marteau et l’enclume, car si la grève persiste, les usagers vont rapidement se ranger du côté d’un Gouvernement qui a les médias et les sondages dans sa poche. Le refrain « le diktat de la rue ne passera pas » sera chanté gaiement et précipitera la chute de cheminots qui doivent compter sur l’agrégation des revendications issues de d’autres professionnels.

    Dans la possible bataille de longue haleine, ce ne sont pas les agents de la RATP ou les professionnels de santé qui ont la clé. Les premiers n’iront pas jusqu’au bout du bras de fer et les seconds ne sont jamais écoutés et trop humains pour cesser complètement le travail. Ce sont les enseignants qui ont la clé. Leur pouvoir de nuisance est fort et leur moindre début de raclement de gorge fait trembler tous les gouvernements. Se mobiliseront-ils sur la durée ? Cela est peu certain, car les réformes annoncées dans l’Education nationale ne sont pas (encore) de nature à rendre les enseignants hors de contrôle. Leur tour viendra, mais seulement après la défaite des cheminots.

    La colère grondait sous Hollande et pourtant aucune mobilisation regroupant bien des métiers n’a réussi à émerger. La nouvelle équipe au pouvoir est trop retors pour tomber dans un piège que même Flamby 1er a su contourner. La bataille s’annonce difficile pour les syndicats…

    Source : 24heuresactu


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  • Grève du 22 mars : une répétition pour le Grand Soir ?

    Si vous n’avez rien de mieux à faire jeudi, restez sous la couette : ce sera un jeudi noir. Une vraie journée de m…, comme on dit. Transports et services publics, SNCF, RATP, Air France, Éducation nationale, hôpitaux… Bref, tout ce que le pays compte de fonctionnaires devrait être dans la rue pour protester contre les réformes annoncées – quand bien même c’est à l’horizon de cinq ans.

    Pour ne rien vous cacher, cet inventaire à la Prévert me laisse perplexe. Je me demande, en effet, où peuvent bien se rejoindre – un exemple – les personnels des EHPAD qui gagnent misère à s’occuper de pauvres vieux et les pilotes d’Air France (en grève vendredi), véritables nababs de la profession ! À qui est-on censé apporter notre soutien, sinon notre compassion ? Quelles causes perdues devons-nous épouser ?

    Le principal syndicat de l’enseignement primaire annonce un taux de grévistes de 25 %. Pour les crèches et les maternelles, il faudra aussi repasser. Dans les collèges et lycées, ce sont moins les profs que les élèves qui devraient faire défaut : l’UNEF ne veut pas de la réforme du bac ni de celle des universités. Les syndicats lycéens et étudiants n’ont qu’un gros mot à la bouche : sélection. Vade retro satanas ! Ils préfèrent sans doute le bac pour tous et le tirage au sort à la sortie.

    On comprend mieux les personnels des EHPAD qui réclament « davantage de moyens humains ». Sauf que c’est comme les matons : il n’y a pas plus de candidats pour aller torcher les vieux que pour servir la soupe dans les quartiers de haute sécurité de nos prisons surpeuplées. Et ce n’est pas l’UNEF qui va envoyer ses bacheliers au rabais vers ces professions mirobolantes !

    Globalement, les syndicats de la fonction publique réclament « le dégel de la valeur du point d’indice [qui sert au calcul de la rémunération], l’abrogation du jour de carence et davantage qu’une compensation de la hausse de la CSG ». Autrement dit, statu quo. Surtout, réformons sans toucher à rien. Même chanson chez les cheminots, qui ne tiennent pas du tout à voir bouger leur statut vieux de 70 ans. Il a pourtant largement atteint l’âge de la réforme, le statut (dans le sens de mise au rebut) !

    Pour ce jeudi 22 mars, seul SUD Rail a déposé un préavis de grève. Les autres syndicats se réservent pour le joyeux mois d’avril : coucou, j’y suis, coucou, j’y suis plus. Deux jours de grève, trois jours de boulot. Qu’est-ce qu’on va rigoler ! Mais le grand patron Guillaume Pepy l’assure, la compagnie va mettre le paquet sur l’information des clients (on ne dit plus « usagers »). Nous saurons tous la veille au soir qui circule et comment. Et puis, pour plus de sûreté, et surtout « pour éviter de multiplier les clients mécontents lors des prochains jours de grève déjà programmés, la compagnie a suspendu la réservation de billets pour le mois d’avril ». Et ça, voyez-vous, c’est très très fort. J’ose même le dire : c’est carrément une idée de génie !

    Pas de billets vendus, donc pas de mécontents ! Elle est pas belle, la vie ?

    Alors, prendra, prendra pas, la grève générale ? Les médias anticipent le Grand Soir, brûlent de voir la revanche de Mélenchon, rêvent d’un grandiose cinquantenaire de Mai 68… Comme si toute la France ne vivait que de, par et pour la fonction publique, et comme si celle-ci était un monde uniforme…

    Marie Delarue

    Source : http://bvoltaire.fr


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  • A marche forcée vers la fin du chômage

    Pour être élu et réélu en France, il faut prendre à bras le corps le problème du chômage. Véritable fléau depuis trente ans, aucun gouvernement n’a trouvé le moindre début de solution. De droite comme de gauche, les emplois aidés et les formations ont plu avec abondance sans autre résultat que de sortir – un temps – quelques milliers de chômeurs des statistiques officielles. Macron a une toute autre manière de procéder : la radiation nette et sans bavure. Les chômeurs vont devoir accepter le premier boulot venu s’ils ne veulent pas finir sur les listes noires d’un Etat de plus en plus autoritaire.  

    La chasse aux chômeurs va bientôt s’ouvrir et en cette première saison jupitérienne le permis de tirer est quasiment illimité. Les gouvernements de droite ont souvent brandi la menace sans ne jamais rien faire. Macron, lui n’a pas peur de froisser les plus de dix millions de chômeurs. Ces exclus de la mondialisation heureuse ne constituent pas son premier marché électoral et leur mettre un coup sera un bon signe envoyé à tous les privilégiés qui ont voté Macron par conviction (oui, il en existe quelques un quand même). Les chômeurs vont devoir se retrousser les manches sinon l’Etat supprimera leurs allocations.

    Chasse aux abus ou chasse aux statistiques ?

    Ce discours est utile et doit être appliqué pour mettre fin aux abus, mais les contours pris par le projet du Gouvernement tend à faire de tous les chômeurs des profiteurs de la pire espèce. Ainsi, un chômeur qui délaisse une « offre raisonnable d’emploi » sera sanctionné avec un mois sans allocation. Une deuxième offre raisonnable d’emploi refusé et c’est deux mois sans allocation. Au troisième refus, c’est quatre mois sans rien. Autant dire qu’au troisième « délit », le chômeur sera envoyé presque automatiquement dans la case de ceux qui ne cherchent plus de travail. Un bon moyen de faire des économies et de sortir des cohortes de chômeurs des statistiques.

    Mais qu’est-ce donc qu’une « offre raisonnable d’emploi » ? Ça c’est un peu à la tête du client. Cela dépend des critères de recherche définit lors du premier entretien avec le « conseiller » de Pôle-emploi. Salaire, distance entre le domicile et le travail, horaires, fonction, tout cela dépendra d’un simple rendez-vous avec un individu qui n’a que vingt minutes à consacrer à chaque nouveau chômeur. Un conseiller attentif et à l’écoute, ce seront des offres d’emplois raisonnables proposées qui ne sont pas déconnectées de la réalité. Mais un conseiller mal luné ou juste incompétent et c’est l’assurance de faire un tour de circuit très rapide dans l’usine à gaz qu’est Pôle-emploi.

    L’administration à la carte, c’est ça le monde jupitérien. Qu’une femme de 45 ans bardée de diplômes et avec une expérience professionnelle de cadre supérieure refuse un poste de serveuse chez Starbucks et ce sera une raison suffisante pour lui sucrer ses indemnités chômage. Avec un tel système, les statistiques vont baisser à vue d’œil et faire rougir d’envie l’ancien locataire de l’Elysée. De quoi assurer une future réélection. Macron a bien appris de son échec cuisant auprès de Hollande, mais la leçon n’a été retenue qu’à son seul profit. Les Français vont quant à eux recevoir une leçon au goût bien amer, mais n’ont-ils pas voté Macron pour ses recettes si onctueuses ?

    Source : 24heuresactu


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  • Après un demi-siècle d'indépendance, l'Algérie n'est plus qu'une poubelle à ciel ouvert

    En accompagnement du voyage éclair de François Hollande à Alger, la télévision française nous a proposé deux documentaires sur l’Algérie : « L’Algérie vue du ciel » par Yann Arthus Bertrand, sur France 2. Un documentaire magnifique qui nous a enchanté, mais hélas commenté par Yazid Tizi dans un texte très engagé et rempli de contre-vérités historiques. C’était tout à fait regrettable et inutile car la beauté des paysages se suffisait à elle-même.

    Le second, en revanche, offert par France 3 et son magazine Thalassa, sous le titre : « L’Algérie, une mer retrouvée », est fortement sujet à polémique, notamment de la part des Algériens eux-mêmes.

    En effet, révélée par Médiapart le 13 juin, des reporters de l’émission se sont livrés à des commentaires peu flatteurs sur ce document filmé en Algérie et distribué dans plusieurs cinémathèques.

    Selon le quotidien algérien Liberté du 15 juin 2015, ce documentaire « L’Algérie, une mer retrouvée », nous a présenté une Algérie de carte postale, avec des allures d’eldorado touristique, une sorte de Nouvelle-Calédonie sans Kanaks. Des plages immaculées car nettoyées avant chaque prise de vue et filmées en vertu d’autorisations délivrées par 8 ministres, sans que cela soit mentionné à l’antenne par les producteurs et réalisateurs.

    Il a consterné les Algériens qui l’ont visionné. Il présentait des sites paradisiaques, des sports d’été, une harmonie de vie sans faille, etc. Les Algériens avaient la réelle impression de découvrir les côtes d’un pays étranger et non pas les plages jonchées d’ordures de toutes sortes que le commun des citoyens algérien fréquente.

    Pourquoi vouloir à tout prix, même au prix de mensonges, donner de l’Algérie actuelle l’image de l’Algérie d’il y a soixante ans, l’image de l’Algérie « vivante », propre, gaie, où il faisait bon être venu au monde, grandir, vivre ?

    Ecoutons certains intellectuels algériens qui ne sont pas aveuglés par une propagande destructrice et une indignation de mauvais aloi.

    L’Algérie qui fait s’écrier à la journaliste Raïna Raïkoum dans le Quotidien d’Oran : « Des milliers de bouteilles vides d’eau minérale emportées par le vent, roulant sur l’asphalte. Une terrible saleté sur les plages algériennes, des sachets, des détritus. Pas la saleté habituelle mais une saleté plus ample, plus grave, qui dure. Fallait-il libérer ce pays avec du sang pour, au final, le noyer dans la saleté ? »

    Et toujours dans « Le quotidien d’Oran », Ahmed Farrah : « Le malheur d’une certaine frange d’Algériens (les vieux) c’est d’avoir des repères que les jeunes n’ont pas. L’indépendance a fait la fierté de notre peuple, mais peut-on, aujourd’hui, parler de fierté en Algérie alors que la régression est partout visible à rendre myope ? Le temps des bibliothèques scolaires et municipales, des librairies et des grandes éditions, des bouquinistes et des kiosques dans les villes et les villages. Le temps de la lecture et de la culture. Le temps où le maitre d’école en blouse grise était le notable et le modèle. Le temps de l’obligation de sortir les poubelles à la tombée du jour et de les rentrer avant le passage de l’arroseuse communale qui nettoyait les rues. Le temps des denrées bien achalandées dans des lieux nets, propres et astiqués. Le temps de la pudeur, du respect, où l’on n’importunait pas les femmes dans les bus. Le temps des vertus et de l’honnêteté. Le temps des solidarités entre voisins qui partageaient ce qu’ils avaient. Il n’est nullement question de sentiments nostalgiques « pieds-noirisés », ni de l’idéalisation d’un passé décomposé (qu’est-ce que ce serait alors ?) mais simplement de rappeler que l’Algérien était alors travailleur, laborieux, appliqué, consciencieux, bien élevé, respectueux, sociable, pacifique et civilisé. Une fois le « colon » chassé où en sommes-nous un demi-siècle plus tard ? On récolte ce que l’on a semé ! »

    L’Algérie que Kamel Daoud décrit comme une « poubelle »« Il y a quelque chose de lourd, de douteux et de trop insistant dans l’indignation. On y trouve une volonté de faire dans le zèle pour masquer quelques honteuses évidences. »

    Le Lac de Réghaïa, ce joyau de la nature à seulement 30 km d’Alger, décrit comme un paradis puant, dans El Watan du 11 avril : « Un marécage aux odeurs pestilentielles, des marais aux eaux verdâtres où il est nécessaire de se boucher le nez pour l’approcher. »

    Ne serait-il pas plus honnête de présenter aux Algériens et aux Français le visage de l’Algérie telle qu’elle est devenue après un demi-siècle d’indépendance et non pas de tenter de l’enjoliver pour le plaisir de quelques uns en déniant la réalité ?

    Source : http://magoturf.over-blog.com/


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  • Nicolas Sarkozy en garde à vue !

    Nicolas Sarkozy est actuellement entendu dans les locaux de la police judiciaire, à Nanterre.

    Selon une source judiciaire qui s’est confiée au journal Le Monde, l’ancien chef de l’État a été placé en garde à vue ce mardi matin pour être entendu sur le présumé financement libyen de sa campagne en 2007.

    C’est la première fois que Nicolas Sarkozy est entendu dans le cadre de cette enquête qui a démarré en 2013. La garde à vue de l’ancien président de la République peut durer jusqu’à 48 heures. Un de ses très proches, Brice Hortefeux, qui fut ministre de l’Intérieur durant son quinquennat, est pour sa part entendu en audition libre.

    L’affaire démarre en 2012

    L’affaire a démarré après la publication en 2012 d’un document de Mediapart évoquant un financement de la campagne victorieuse de Nicolas Sarkozy en 2007 du colonel Khadafi.

    Depuis, plusieurs témoignages sont venus confirmer cette thèse. Le Monde rappelle que Ziad Takieddine est le premier à avoir parlé. L’homme d’affaires a raconté avoir rapporté de Libye quelque cinq millions d’euros en liquide qu’il aurait remis à Claude Guéant et Nicolas Sarkozy entre 2006 et 2007, alors qu’il était ministre de l’Intérieur.

    Une version des faits fournie également par Abdallah Senoussi, l’ancien directeur du renseignement militaire du régime libyen devant le procureur général du Conseil national de transition libyen.

    Nicolas Sarkozy nie les faits

    Les enquêteurs ont aussi avancé sur la piste Alexandre Djouhri, soupçonné d’être l’intermédiaire entre Nicolas Sarkozy et Bechir Saleh, l’argentier du colonel Kadhafi. Djouhri est actuellement incarcéré à Londres dans l’attente de son éventuelle remise en France.

    L’enquête porte sur des chefs de corruption active et passive, trafic d’influence, faux et usage de faux, abus de biens sociaux et blanchiment, complicité et recel de ces infractions.

    Source : https://fr.yahoo.com/m6info/nicolas-sarkozy-place-en-garde-vue-dans-le-cadre-de-lenquete-sur-le-financement-libyen-de-sa-campagne-073328805.html

     

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