• FRONT NATIONAL: LES CRITIQUES FUSENT CONTRE MARINE LE PEN, FLORIAN PHILIPPOT MENACE DE QUITTER LE PARTI

    Le Front national vit des lendemains difficiles après la défaite sur un score relativement faible de Marine Le Pen le 7 mai. Des critiques fusent pour dénoncer des erreurs de Marine Le Pen, et Florian Philippot, un des fidèles de la présidente du parti, évoque son départ si le FN change de ligne sur la question de l'euro.
     
    Le Front national fait face à des critiques internes suite à la défaite.
    © MARTIN BUREAU / AFP

    Auteur : La rédaction de FranceSoir.fr

    La défaite de Marine Le Pen lors du second tour de  la présidentielle, si elle semblait prévisible, a malgré tout généré une déception chez les partisans du Front national du fait du score relativement faible. Avec 33,90% des suffrages exprimés, la candidate est loin de la barre des 40% qui représentait officieusement le seuil d'un succès.

    Depuis cette défaite, les tensions n'ont pas manqué d'apparaître dans le parti. Outre le départ soudain (bien que déjà évoqué) de Marion Maréchal-Le Pen, la présidente du FN doit maintenant faire face à des critiques de la part de certains de ses cadres ou de ses élus locaux, au point d'envisager des sanctions disciplinaires contre plusieurs d''entre-eux. Le responsable du Front national à Roubaix était même allé jusqu'à avouer à La Voix du Nord "ne pas souhaiter" la victoire de Marine Le Pen, notamment suite à sa prestation lors du débat de l'entre-deux-tours.

    Il est cependant peu clair sur la position que va adopter le FN vis-à-vis des "fortes têtes". En théorie en effet, pour pouvoir exclure unilatéralement un membre du parti, il faut réunir une instance spécifique du parti où siège… Jean-Marie Le Pen, en sa qualité de président d'honneur du FN. Or, le fondateur du parti, lui non plus, n'a pas particulièrement soutenu sa fille à l'issue du débat où il a estimé qu'elle a "manqué de hauteur". Le Front national serait forcé de payer une amende de 2.000 euros pour chaque réunion sur des procédures d'exclusion qui se ferait sans y avoir convié M. Le Pen.

    Mais c'est également sur les perspectives du Front national sur son programme futur, à commencer par les législatives, que des doutes sèment aussi la zizanie. Une personnalité, et non des moindre, a déjà prévenu: Florian Philippot a annoncé que si le FN version "post-7 mai" renonçait à la sortie de l'euro dans son programme, il claquerait la porte du parti. Il a en effet confirmé à l'antenne de RMC ce mercredi 11 sa position en déclarant: "Je ne suis pas là pour garder un poste à tout prix, défendre l'inverse de mes convictions profondes". Une manière aussi de répondre au député du Rassemblement Bleu Marine Gilbert Collard qui expliquait dans les colonnes du Parisien que "pour nous, la question de l'euro c'est terminé, le peuple a fait son référendum dimanche dernier. Marine doit entendre ce message". La question de la sortie de l'euro, que défend bec et ongles Florian Philippot, est en effet jugée comme potentiellement anxiogène pour une partie de l'électorat potentielle de Marine Le Pen qui ne se serait alors pas mobilisé efficacement. Pour les législatives, le Front national a fixé son objectif à une quarantaine de députés.

    Auteur : La rédaction de FranceSoir.fr


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  •  Yerres : Nicolas Dupont-Aignan lâché par ses proches  Yerres Nicolas Goinard 

    Des élus de sa majorité qui l’évitent à la cérémonie du 8 mai et qui rejoignent l’opposition, d’autres qui veulent le renverser à l’agglo… La forteresse NDA se lézarde dans le Val d’Yerres.

    Pas d’armistice à Yerres ce 8 mai. Au lendemain du second tour de l’élection présidentielle, des élus de la majorité ont physiquement marqué leur désaccord avec Nicolas Dupont-Aignan, ex-candidat (DLF) à la fonction suprême et député-maire de la ville.

    Au moment du dépôt de gerbe au pied du monument aux morts, une quinzaine d’élus de la majorité ont choisi de se mettre à l’écart. Certains, comme Olivier Clodong, premier adjoint, avaient même enfilé leur écharpe tricolore. Les élus dissidents ont ensuite suivi le cortège jusqu’à l’hôtel de ville à une trentaine de mètres du maire et n’ont pas assisté au vin d’honneur qui y était donné.

    Des colistiers rejoignent l’opposition

    Une façon symbolique de protester contre le ralliement de NDA à Marine Le Pen (FN) entre les deux tours. Olivier Clodong qui a été directeur de la campagne du premier magistrat de Yerres a découvert cette alliance, comme tout le monde, le 28 avril, en regardant le journal télévisé de France 2. Depuis cette date, il a pris ses distances et a même déposé une plainte contre Nicolas Dupont-Aignan pour atteinte au droit à l’image. Une photo sur laquelle Olivier Clodong apparaît a été intégrée dans un courrier, distribué à 48 000 exemplaires, par le député dans la 8e circonscription, pour expliquer pourquoi il avait choisi la candidate frontiste.

    En signe de protestation, les élus à l’origine de la scission de ce lundi ont aussi décidé d’entrer en résistance en intégrant l’opposition municipale. « On pourrait lui demander de démissionner mais il ne le fera pas, note Lionel Truc, conseiller municipal jusqu’alors de la majorité. Nous avons donc décidé d’entrer dans l’opposition et tous ceux qui ont des délégations vont les abandonner. »

    Un putsch s’organise à l’agglo

    Au sein de l’agglomération du Val d’Yerres Val de Seine (CAVYVS) présidée par Nicolas Dupont-Aignan, un vent de contestation souffle également. Les maires de huit communes avaient rédigé un courrier dans lequel ils exigeaient que NDA démissionne. Mais il a refusé de rendre son mandat. Les élus ont donc prévu de se réunir mercredi soir à Brunoy pour organiser la convocation d’un conseil d’agglomération. Si un tiers des conseillers s’associe à cette démarche, le président de la CAVYVS sera contraint d’organiser cette réunion qui s’annonce houleuse. Les contestataires veulent inscrire à l’ordre du jour le retrait des délégations du président.

    NDA esquive les manifestants sous protection policière

    Yerres, ce lundi après-midi. Les « idiots utiles » ont manifesté devant la permanence où se trouvait Nicolas Dupont-Aignan. (LP/Nicolas Goinard.)

    Le tuyau a circulé parmi les manifestants : « Nicolas Dupont-Aignan est à sa permanence… » Ce lundi 8 mai 2017, la cinquantaine d’« Idiots utiles » a donc pris la direction de la rue de Concy, en silence, en marchant bien sur les trottoirs pour ne pas entraver la circulation.

    Dans la permanence, le député-maire (DLF) était bien présent mais protégé par un cordon de policiers nationaux et municipaux. « C’est un peu exagéré », juge Françoise. Cette enseignante s’est souvenue de la photo de ce jeune homme devant les chars sur la place Tian’anmen et a fait face aux agents. A sa manière. « Il y a des femmes, des enfants, il ne faut pas avoir peur », poursuit-elle.

    Le cortège a repris sa marche. C’est ce moment que Nicolas Dupont-Aignan a choisi pour se faire exfiltrer escorté par son garde du corps et une patrouille de police. Au même moment tournaient en ville pas moins de quatre patrouilles des forces Sentinelle basées à Yerres.

    N.G.

    leparisien.fr


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  • Jean-Marie Le Pen : «Marine pourrait payer cher aux législatives» le départ de sa nièce

     

    Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), mercredi. Depuis son hôtel particulier de Montretout, Jean-Marie Le Pen juge sévèrement la prestation de sa fille lors du débat d’entre-deux-tours et l’accord passé avec Nicolas Dupont-Aignan.

    LP/Arnaud Dumontier

    Jean-Marie Le Pen, regrette le retrait de la vie politique de sa petite-fille, mais le «comprend». Le président d'honneur du FN pense toutefois que cette annonce pourrait fragiliser le parti aux législatives.

    Pour le fondateur du FN, le départ de Marion Maréchal-Le Pen affaiblit le parti.

    Vous avez qualifié le retrait de votre petite-fille de « désertion ». N'y êtes-vous pas allé un peu fort ?
    Jean-Marie Le Pen. J'ai peut-être réagi un peu trop à chaud. Quand je vois un officier en ligne de front qui pose son arme par terre et qui revient vers l'arrière, je considère que c'est une désertion. Quand je vois les motifs qu'elle a exposés, notamment par rapport à sa vie personnelle, je commence à comprendre. Cela semble être une décision réfléchie, c'est sa liberté. Mais cette décision reste très grave, elle aura des conséquences à l'intérieur du FN.

    Lesquelles ?
    D'abord une très grande déception chez les militants. Avec son âge, son charisme et son intelligence, elle incarnait l'avenir. Cela joue dans un parti comme le nôtre où la dimension affective et sacrificielle des militants est très importante. Pour eux, c'est un choc affectif. Et puis, par rapport aux législatives, ce départ va peser très fort. Je redoute même qu'il ait des conséquences négatives pour le FN, qui pourrait ne pas gagner autant de sièges que prévu à l'Assemblée. Marine pourrait le payer cher...

     Le Parisien

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  • FN : Marion Maréchal-Le Pen va se retirer de la vie politique

    INFO LE FIGARO - Selon nos informations, la députée du Vaucluse va annoncer mercredi son intention de ne pas briguer un nouveau mandat et de quitter sa fonction de présidente du groupe FN en région Paca. Des raisons personnelles expliqueraient ce choix.

    Selon nos informations, Marion Maréchal-Le Pen, députée FN du Vaucluse, va annoncer ce mercredi sa décision de ne pas représenter sa candidature aux législatives en juin. Elle abandonnerait aussi la présidence du groupe FN au sein du conseil régional de Paca. Ce choix n'est pas réellement une surprise au sein du parti où la jeune élue n'a pas caché une certaine lassitude depuis plusieurs mois, notamment depuis les élections régionales de 2015. Une telle annonce est motivée par une volonté de clarté, alors que la campagne des législatives s'engage. Durant la bataille présidentielle, le 5 avril, le Canard enchaîné avait déjà laissé entendre que la jeune parlementaire avait informé ses collaborateurs de son intention de ne pas briguer un second mandat et de quitter la présidence du groupe FN en Paca. Des intentions confirmées à l'époque au Figaro par ses proches.

    Les motivations de la nièce de Marine Le Pen sont multiples. La jeune élue, mère d'une petite fille, souhaite lui consacrer plus de temps. Prise dans le tourbillon des échéances électorales, elle estimerait que les sacrifices exigés par la vie politique sont chronophages. Marion Maréchal-Le Pen a souvent expliqué également qu'elle ne souhaitait pas se consacrer exclusivement à l'activité politique et qu'elle était aussi tentée par une expérience professionnelle différente. On sait que son grand-père, Jean-Marie Le Pen, a joué un rôle très important dans son engagement politique. Son influence a été déterminante. Récemment, le président d'honneur, qui avait qualifié les conflits entre la nièce et la tante de «coups de torchon», ne voyait pas comment sa petite fille pouvait envisager de quitter ses fonctions politiques. À ses yeux, le poids politique de Marion Maréchal-Le Pen, notamment au niveau régional, ne pouvait pas lui permettre d'envisager sérieusement une telle hypothèse.

    Éviter un conflit avec sa tante

    Au sein du parti, elle a toujours essayé de se préserver en essayant d'être le moins possible en situation de conflit avec sa tante. Durant la guerre ouverte entre Marine et Jean-Marie Le Pen, elle s'était sentie en position inconfortable, à cheval entre deux lignes politiques opposées. Au lendemain de la défaite présidentielle, alors que la fracture refait surface sur la stratégie, ce choix de prise de distance ne serait pas surprenant. Marion Maréchal-Le Pen s'est retrouvée plusieurs fois en désaccord avec la présidente du Front national, regrettant de ne pas être écoutée autant que Florian Philippot dans le cadre des choix stratégiques. En réalité, elle estime que l'influence du vice-président est trop importante dans le parti.

    Sans jamais remettre en question le leadership de sa tante, elle a considéré que Marine Le Pen accordait trop d'espace à une ligne politique qui lui semblait en rupture avec les fondamentaux du Front national. Selon elle, le socle idéologique du FN est libéral, conservateur, catholique et ancré sur la défense de certaines valeurs comme la famille. La députée du Vaucluse n'a jamais contesté la stratégie consistant à élargir le discours frontiste à l'ensemble des électeurs, y compris à gauche. Mais tout en saluant les réussites électorales de cette stratégie, elle a aussi considéré que le gaucho-lepénisme avait montré ses limites.

    Si Marine Le Pen, le soir de sa défaite, a annoncé sa volonté de transformer en profondeur le mouvement, certains dans l'entourage de Marion Maréchal Le Pen dans le sud, attendent de voir quels seront les changements. Eux aussi se méfient beaucoup d'une décision prise à Paris, au somment du FN, sans concertation de la base. Cette défiance de certains élus, déçus par l'échec du second tour et le score final, pourrait également expliquer un éventuel renoncement de la députée du Vaucluse. Sentant monter cette colère du terrain, il est probable qu'elle n'ait pas très envie d'assumer un rôle qui la placerait en première ligne contre la présidente du Front national. Marion Maréchal Le Pen n'est pas prête à un tel sacrifice politique et personnel.

    http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/05/09/35003-20170509ARTFIG00176-fn-marion-marechal-le-pen-envisage-de-renoncer-a-ses-mandats.php


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