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RUPTURE MARINE LE PEN, DUPONT-AIGNAN, PHILIPPOT, L'ECHEC DE LA DÉDIABOLISATION
Pauline Mille Réinformation.TV cliquez ici
Florian Philippot lance son mouvement Les Patriotes à l’intérieur du FN. Dupont-Aignan rompt l’accord législatif qu’il avait passé avec Marine Le Pen avant l’échec de celle-ci. C’est la fin d’une tentative de dédiabolisation et le début d’un processus de désintégration.
Philippot philippotise avec des philippotistes. Autour de lui président des Patriotes il a nommé trois vice-présidents, son bras droit Sophie Montel, l’acteur de porno soft Franck de Lapersonne et Maxime Thiébaut, ancien délégué national du parti de Dupont-Aignan, rallié. Pour faire bon poids, le secrétaire général sera un proche de Philippot, Eric Richermoz, et l’homme qui a déclaré l’association à l’INPI est son ancien directeur de cabinet Joffrey Bollée.Philippot embrasse Marine Le Pen pour mieux l’étouffer
Les patriotes, c’est donc du cousu main brodé au petit point, du Philippot cent pour cent pur porc : Mégret aurait fait ça en 98, il était foudroyé dans les dix minutes. On peut y adhérer sans être membre du FN. N’y voyez malgré cela nulle tentative de faire concurrence au FN, il n’y a « aucune raison » à cela, au contraire, « c’est juste une association dans le FN et pour la victoire de Marine Le Pen ». Plus précisément, explique Philippot, pour « défendre et porter le message de Marine Le Pen au soir du second tour de l’élection présidentielle ». Autrement dit, préparer la « transformation profonde » du FN, assortie d’un changement de nom, sur la ligne politique définie par Philippot et Marine Le Pen pendant la campagne présidentielle.
Afin de masquer son échec, Marine Le Pen divise pour régner
La manœuvre de Philippot est fine comme du gros sel : ou bien le FN s’aligne sur lui, et il le noyaute pour le transformer en parti conforme aux normes et usages du système, ou les choses se gâtent et il se prépare à la scission qui sera le premier pas vers une grande confédération des patriotes, à laquelle pourraient participer Dupont-Aignan et quelques autres.
Le départ de Marion Le Pen, l’appétit montré par le député Gilbert Collard, sonnent comme des avis de gros temps. Et en permettant au secrétaire général Nicolas Bay (mégrétiste repenti), de renvoyer Philippot dans ses buts, Marine Le Pen reprend l’éternelle recette, qu’utilisait son père sans modération : diviser pour régner. Philippot ayant annoncé qu’il quitterait le FN si celui-ci ne conservait pas à son programme l’abandon de l’euro, Bay lui a répondu : « Nous ne pourrons pas faire l’économie d’une réflexion. Le débat est toujours préférable au chantage ».L’échec de Marine Le Pen permet la rupture à Dupont-Aignan
C’est avec Nicolas Dupont-Aignan que Marine Le Pen, forte de l’accord qu’elle avait conclu avec lui, envisageait au soir du second tour de nouer le grand « rassemblement des patriotes » afin de lancer la « transformation profonde » du FN. Mais sa défaite cuisante a été une divine surprise pour Nicolas Dupont-Aignan et lui a rendu sa liberté. Il était entré dans son alliance non pas pour devenir premier ministre, une victoire était exclue, mais pour faire de l’entrisme et normaliser peu à peu le FN, en concurrence et en synergie avec Philippot. Si Marine Le Pen avait dépassé les quarante pour cent, elle aurait été hégémonique. Avec à peine plus d’un tiers des voix, elle offre à Dupont-Aignan un boulevard sur sa droite, d’autant plus que le juppéiste Edouard Philippe, par cela même qu’il acceptait le poste de premier ministre avant les législatives, a acté la fin de la cinquième république en donnant corps à la grande coalition qui est l’expression officielle de l’UMPS. C’est du miel pur pour Dupont-Aignan qui peut en toute honnêteté refuser de « laisser le monopole de l’opposition au Front national ».
Dupont-Aignan flingue la dédiabolisation de Marine Le Pen
Julien Delamorte, délégué national au handicap chez Debout la France a justifié dans un entretien au Point la rupture de l’accord aux législatives : « Nicolas Dupont-Aignan devait apporter son soutien à 50 candidats du FN qu’il ne connaissait pas. Or, nous le savons, au Front national, il existe des candidats au profil douteux. Les soutenir aurait détruit l’image de notre mouvement politique ».
Le mot « douteux » est à la fois très vague et très clair. Dupont-Aignan, qui a passé un accord de gouvernement avec Marine Le Pen, ne peut pas de but en blanc traiter ses candidats de fascistes, néo ou anciens nazis. Alors il dit « douteux », et tout le monde a compris. Et cela signe l’échec de la dédiabolisation, mieux, cela entérine définitivement l’impossibilité de toute dédiabolisation, puisque même ceux qui ont transgressé, et qui ont été désignés comme fascistes eux-mêmes pendant deux semaines, font machine arrière et reprennent, en plus soft, la sempiternelle antienne. Marine Le Pen pourrait faire le pèlerinage à Bruxelles nue et la corde autour du cou, en se prosternant six cent soixante six fois devant la pyramide du Louvres, ça n’aurait pas plus d’effet que du Mir vaisselle sur la tache de Lady Macbeth, elle restera toujours la petite fille d’Hitler.Pour tenter la dédiabolisation il faut comprendre la diabolisation
Et toutes les exclusions de candidats « douteux », et tous les entretiens avec Karine Lemarchand n’y feront rien. La stratégie dite de dédiabolisation choisie par Marine Le Pen et Florian Philippot est un échec et ne saurait être qu’un échec parce qu’elle n’analyse pas correctement ce qu’est la diabolisation. Répétons-le encore : Jean-Marie Le Pen et le FN ont subi dès 1985 -1986 l’interdit et le cordon sanitaire, alors que la déclaration sur le détail est de 1987. Le FN n’a pas été diabolisé pour le révisionnisme supposé de son chef, celui-ci n’a été que le prétexte de la diabolisation ; la raison de la diabolisation était et reste que le FN défend la nation comme cadre de l’exercice des libertés politiques. Et tant qu’il le fera il sera diabolisé par le système mondialiste. La dédiabolisation tentée par Marine Le Pen est donc une foutaise, on a pu le constater entre les deux tours. Seul l’habillage de la haine anti Le Pen a changé. A l’hystérie chaude du front républicain à l’ancienne de 2002 s’est substitué l’animadversion froide du consensus des modérés mondialistes.
Le plébiscite de Macron, c’est l’échec de la France
Le signal le plus inquiétant est envoyé par les catholiques pratiquants (i.e., qui vont à la messe au moins une fois par mois) qui auraient voté Macron au deuxième tour de la présidentielle dans une proportion de 70 %. Quand on se souvient de ce que fut la mobilisation de la Manif pour tous, et quand on lit le programme de Macron, on en demeure interdit. Est-ce à dire que, sous la catégorie « catholique pratiquant » (si peu), il faille lire « bourgeois effrayé par la sortie de l’Euro » ? Ou que les chrétiens de France sont frappés de schizophrénie ? On serait tenté de le penser lorsqu’on voit le sort de Sens Commun tour à tour rallié à Sarkozy et Fillon, aujourd’hui fan du franc-maçon François Baroin. Son président Christophe Billan a expliqué à La Vie qu’il se rencontre avec le député maire de Troyes sur la nécessité « d’assurer le primat de la loi républicaine sur toute loi religieuse ». C’est le vieux laïcisme des Lumières que Jacques Chirac exprimait à sa manière « Il n’y a rien au-dessus de la loi civile ». Que les représentants d’un catholicisme qui se veut militant se rallient à l’idéologie maçonne en dit long sur le pourrissement de la France par le mondialisme. Et l’échec de Marine Le Pen et de Florian Philippot à transformer la présidentielle en referendum pour ou contre la France a pour pendant le plein succès du plébiscite de Macron contre l’extrémisme.
Une vraie politique de rupture avec le système
C’est la nation, et non Le Pen, ou le révisionnisme, qui a été diabolisée, au profit du mondialisme : donc, pour vaincre le mondialisme, c’est la nation qui a besoin d’une dédiabolisation. La véritable stratégie de dédiabolisation, une fois cela compris, aurait pris le contrepied de celle qu’ont suivie Marine Le Pen et Philippot. Il ne s’agit pas de se soumettre à l’examen et aux critères des mondialistes et d’essayer de se faire aussi politiquement correct que le bœuf Juppé (« Regardez bien, ma sœur ; Est-ce assez ? Dites-moi ; n’y suis-je point encore ? »). Il s’agit au contraire de s’affirmer pleinement. Ce n’est pas mal d’aimer son pays, sans rien en renier. Ce n’est pas mal de croire en la loi naturelle, au contraire. Ce n’est pas mal d’être ce qu’on est, etc. La vraie dédiabolisation, c’est d’emporter l’adhésion du peuple autour de l’identité nationale de façon à modifier le rapport des forces, rapport qui bloque et opprime aujourd’hui la nation. Il ne s’agit pas de rallier Dupont-Aignan à sa bannière pendant trois jours ou de susciter pendant une demie heure des interrogations chez Jean-Frédéric Poisson. Il faut libérer le peuple de son esclavage en proclamant toutes les vérités que l’on porte.
http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2017/05/19/rupture-marine-le-pen-dupont-aignan-philippot-l-echec-de-la-dediabolisation.html
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Al Andalus : comment juifs et musulmans se sont entendus pour réduire les Blancs en esclavage
Il convient de s’arrêter un instant sur le rôle fort ambigu des juifs dans cette surprenante conquête arabe [au VIIIè siècle ap. J-C].
Au cœur de l’Andalousie islamique, et à l’inverse des Ibères indigents, l’émancipation des juifs est en effet édifiante. Jouissant d’une grande liberté, les fils d’Isaac occupaient des emplois éminents dans le commerce, la haute fonction publique, la finance, la littérature, et pouvaient accéder à des postes de responsables dans toutes les branches professionnelles, sauf dans l’armée, qui était la chasse gardée des fils d’Ismaël [musulmans].
Polyglotte par nature, le juif errant parlait, outre l’hébreu, sa propre langue, le latin, le grec, l’arabe, et parfois des dialectes germaniques. Diplomate, aimable, reçu par les empereurs, les rois, les émirs, flagorneur avec tous ses hôtes, notre cupide commerçant d’Orient eut l’audacieuse habileté de se faire une place incontournable autant dans la maison de la chrétienté que dans celle de l’islam. Passant de l’une à l’autre avec aisance, telle une ombre transparente, il put tranquillement se livrer à divers trafics.
Il amassa ainsi une immense fortune. Une marchandise, toutefois, rapportait plus d’or que les autres. Et ce rejeton des anciens captifs de Babylone était bien placé pour le savoir. Cette marchandise, c’est l’homme. Alors, certains Hébreux se spécialisèrent dans ce commerce fort juteux qu’est la traite des esclaves.
Ils achetaient et revendaient des esclaves bancs, qu’ils castraient au passage pour en faire des eunuques :
« On possède surtout des informations sur le commerce des esclaves importés d’Europe, que des marchands juifs acheminaient depuis Verdun et transformaient en eunuques sur place ou dans la localité andalouse de Lucena, avant de les exporter par Almeria. » (Al Andalus 711-1492 – Pierre Guichard – p. 146)
Voilà comment le peuple qui recueillit jadis les tables de la Loi au mont Sinaï remplit son coffre du malheur d’autrui. Et les juifs, ethnie déchue pour ses péchés, n’étaient pas les seuls à exercer cet ignoble trafic.
Les pirates islamiques menaient, de leur côté, des raids en terre chrétienne, des expéditions à vocation esclavagiste, notamment le long des côtes du Languedoc, de Provence, de Corse, de Sardaigne, d’Italie.
Ils ravissaient hommes, femmes, enfants, des familles entières, qu’ils ramenaient en Andalousie ou au Maghreb. Là, ils les revendaient en gros ou au détail, comme domestiques, courtisanes ou soldats, sur les divers souks de la maison d’islam. Les Arabes appelaient ces infortunés des Saqalibas, qui est une déformation du mot esclave.
Telle était donc l’Andalousie islamique. Les indigènes espagnols étaient lentement mais sûrement décérébrés par leur statut de citoyen de seconde zone. Les esclaves blancs, païens mais aussi chrétiens, étaient traînés dans les rues avec des chaînes aux quatre membres pour être exposés au marché.
Dans ce paradis sémitique, Arabes et Hébreux s’entendaient à merveille pour profiter de la vie. On est décidément bien loin de l’Espagne dite des trois religions, si tolérante, dont certains spécialistes oseraient encore rêver tout haut… On pourrait même inverser l’idée reçue. Que l’on songe que les Européens chrétiens, eux, n’ont jamais réduit en esclavage ni les juifs ni les musulmans, et n’auront jamais émasculé personne pour en faire un serviteur docile.
Roch Mars – Charles Martel – Editions Pardès (2013)https://sites.google.com/site/hiphopsivispacemparabellum/al-andalus-comment-juifs-et-musulmans-se-sont-entendus-pour-reduire-les-blancs-en-esclavage
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Elle avoue avoir étouffé une retraitée avec un coussin pour une dette de 2.000 euros
Illustration police
N-M
C'est un meurtre remontant à plus d'un an que les enquêteurs de la Sûreté départementale pensent avoir élucidé la semaine dernière.
Une histoire sordide. De source policière, confirmant une information du Point, les limiers de la Sûreté départementale viennent de mettre la main sur la meurtrière présumée d'une riche retraitée azuréenne.
Cette dernière, âgée de 75 ans, avait été retrouvée sans vie à son domicile de Menton, le 30 mars 2016. L'autopsie avait révélé une mort non naturelle, par asphyxie.
Après avoir soupçonné son chauffeur, accusé de son côté d'avoir utilisé la carte bancaire de la victime après son décès, les enquêteurs se sont penchés sur le profil d'une ex-femme de ménage ...
Placée en garde à vue la semaine dernière, la meurtrière présumée a livré des aveux circonstanciés avant d'être mise en examen et écrouée.
Cette quadragénaire aurait reconnu avoir étouffé à l'aide d'un coussin son ex-employeur, auprès de qui elle avait contracté une dette de 2.000 euros.
Quelques temps plus tôt, la victime avait d'ailleurs déposé plainte pour vols de chèque, et avait évoqué devant les policiers le nom de son ancienne femme de ménage, qu'elle soupçonnait. Après son décès, trois chèques avaient d'ailleurs été encaissés sur le compte de la fille de la suspecte.
Suspecte dont l'ADN avait également été retrouvée sous les ongles de la victime.
http://www.nicematin.com
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CHARLES PLATIAU / REUTERS
POLITIQUE - Un coup de force pour Florian Philippot? Le numéro 2 du Front national, sur la sellette après le score jugé décevant de Marine Le Pen à la présidentielle, va lancer la semaine prochaine une association au sein du Front national, rapporte L'Opinion ce lundi 15 mai.
Son nom, "Les Patriotes", n'est pas très surprenant. En avril 2015, c'est son directeur de cabinet, Joffrey Bollée, qui avait déposé cette marque à l'INPI. Pas très étonnant donc de constater que cette association réunira des personnalités proches de la ligne souverainiste prônée par Florian Philippot, comme l"eurodéputée Sophie Montel, le comédien Franck de Lapersonne ou le conseiller régional des Hauts-de-France Eric Richermoz.
Détail intéressant, Maxime Thiebaut, directeur adjoint de cabinet de Nicolas Dupont-Aignan à Debout la France, comptera parmi les membres. Car comme le précise L'Opinion, "il sera possible d'adhérer aux 'Patriotes' sans être membre du Front national".
Interrogé par le site, le vice-président du FN se défend de bâtir un courant ou d'acter son indépendance. Selon lui, il s'agit seulement de "défendre et porter le message de Marine Le Pen au soir du second tour de l'élection présidentielle" afin d'arriver à un "large rassemblement".
Pour autant, cette initiative arrive dans un contexte tendu au Front national, où certains cadres ne se cachent plus pour dénoncer son obstination sur la question monétaire. Face aux critiques, Florian Philippot a menacé de quitter le FN si le parti abandonnait la sortie de l'euro. Reste également à savoir comment cette initiative va être perçue dans ce parti qui, en plus d'être fracturé entre deux lignes antagonistes, n'a jamais toléré la moindre fronde.
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Mélenchon veut «organiser une nouvelle cohabitation»
Devant ses troupes attablées, Mélenchon l'affirme : «Le seul interlocuteur politique que nous ayons, c’est M. Macron». Photo Boris Allin. Hans LucasDevant les candidats de la France insoumise aux législatives, le député européen a fixé comme objectif à son mouvement d’être «majoritaire» à l’Assemblée nationale, mais sans «alliances tuyaux de poêle». Ambition osée.
«Vous n’avez pas compris ce qu’il s’est passé dans l’élection présidentielle!» Ne dites pas à Alexis Corbière, porte-parole de la France insoumise (FI), que les ambitions affichées par son mouvement pour les élections législatives des 11 et 18 juin - «devenir majoritaire» et porter Jean-Luc Mélenchon à Matignon - est bien trop ambitieux sans alliances avec d’autres formations politiques. «La force est du côté de la clarté, de la cohérence», insiste celui qui espère être élu député de Seine-Saint-Denis le 18 juin prochain. Pas d’accord, pas «d’alliances tuyaux de poêle», avec leurs ex-alliés PCF , encore moins avec des amis du socialiste de Benoît Hamon qui ne veulent pas quitter le PS.
Cette multiplication des étiquettes à gauche empêchera pourtant l’objectif affiché par Mélenchon devant les candidats FI aux législatives réunis samedi après-midi à Villejuif (Val-de-Marne) : «Gouverner le pays, constituer une nouvelle majorité». Autrement dit : «Organiser une nouvelle cohabitation», ajoute-t-il. Mélenchon se moque au passage de la longue marche du président élu le soir de sa victoire au Louvre : «Il nous faisait peur, il marchait tout seul avec cette ombre sur le mur. On aurait dit Belphégor». Un brin condescendant, il s’autorise ensuite à appeler les électeurs à faire en sorte «que ce jeune homme (le nouveau chef de l’Etat, ndlr), dans ses folies, soit tempéré par la main d’un sage». La sienne.
Devant ses troupes installées autour de tables rondes, le député européen s’adresse à eux sur une scène centrale. Il a ressorti la cravate rouge et le costume. «Le seul interlocuteur politique que nous ayons, c’est M. Macron», lance-t-il avant de dessiner la première ligne de front du nouveau quinquennat : l’«abrogation» du Code du travail par ordonnances. Le double candidat à la présidentielle est porté par les«Résistances! Résistances!» scandées par la salle.
«Crevards», «marchands d’illusions» et «faussaires»
Fort de ses 19% obtenus au 1er tour de la présidentielle, Mélenchon trace son chemin politique renversant, comme il dit, «le vieux monde». Entre lui et Macron, porteur, dit-il, d’une «cohérence politique», plus rien ne doit rester après le 18 juin. Et surtout par le Parti socialiste qu’il part défier dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône. Il critique les «crevards» qui ont sollicité l’investiture En marche. Il dénonce les «hordes des petits clans […] qui pullulent dans le Parti socialiste» et s’adresse à ceux avec qui il a milité jusqu’en 2008 et prétendent «recomposer» le PS. «Oui, recomposons! Sortez du PS, venez.» Mélenchon s’en prend à ces derniers, «des marchands d’illusions», «des faussaires» : «Vous êtes tous les mêmes! […] Vous êtes déjà divisés en trois ou quatre sectes». «Nous avons un drapeau, clair, net, sans tache […] il s’appelle la France insoumise», poursuit-il avant de lancer : «Dégagez-les! Dégagez-les! Sortez-les tous!». Le public applaudit. Debout.
Le quatrième homme de cette présidentielle a tout de même un mot pour les électeurs du PS qui «ont su faire mouvement du bon côté», vers lui, le 23 avril. «Je ne l’oublierai pas», promet-il. Mélenchon veut que ces derniers choisissent le bulletin FI le 11 juin. Parce que, assure-t-il, il y en aura dans les 577 circonscriptions, représentant «la France de tous les âges, la France de tous les métiers, La France de toutes les couleurs de cheveux, d’yeux et même de peau», affirmant sa «fierté», avec un ton qui rappelle la fin d’un de ses discours resté célèbre : celui de Brest en 1997 lorsqu’il briguait la tête du Parti socialiste contre François Hollande.
«Nous demandons la discipline»
Il revient ensuite sur la «polémique prétexte», selon lui, celle qui aurait empêché un accord avec les communistes : la signature d’une charte demandant entre autres la discipline de vote. «Oui nous demandons la discipline […] qui consiste à respecter le programme sur lequel on est élu», explique Mélenchon. «J’ai été membre d’une organisation qui a disparu […] le Front de gauche, rappelle-t-il. Pour moi, c’était d’une grande souffrance d’apprendre qu’un député ait voté contre le mariagepour tous. […] Il a le droit […] mais pas en notre nom!». Nouveaux applaudissements. Mélenchon oublie au passage de rappeler que cette charte demande aux candidats de s’affilier à l’association de financement de la France insoumise. Ce que refusent, pour raisons financières, les communistes. «Nous avons lutté pendant 40 ans contre la volonté hégémonique du Parti socialiste, ce n’est pas pour accepter la volonté hégémonique de la France insoumise», dit-on dans la direction PCF. Réponse de Corbière : «La force qui rassemble, c’est la France insoumise. Nous soutenons des écologistes, des communistes…». Mélenchon revient enfin sur la présidentielle «moment d’une grande frustration» : «Parce que 600 000 voix, ça vous passe au ras des doigts», dit-il.
«Antifascistes d'opérette»
Il appelle les siens à n’avoir «ni aigreur, ni amertume», à ne pas faire de «polémique(s)». Il passe tout de même près de vingt minutes de son discours d’une heure et demie sur le sujet. Il se moque des «antifascistes d’opérette», qui l’ont accusé de faire le jeu du Front national en ne donnant pas de consigne de vote pour le second tour de la présidentielle. «Nous avons commencé à déloger le Front national, lance-t-il. Ceux qui sont responsables du Front national sont un, ceux qui votent Front national, deux, ceux qui font voter Front National!». La salle se gondole de nouveau lorsqu’il parle d’un «PS avec ses deux candidats»: «Voyez mes ailes, je suis Macron, voyez mes pattes je suis Hamon!» Et refait le débat d’entre-deux tours en s’imaginant face au président élu : «pas un mot» sur l’écologie, «pas un mot» sur les institutions, regrette-t-il. De l’amertume, sans doute, mais comme à chaque fois avec Mélenchon, pour mieux se relancer sur un autre combat : réussir à s’imposer comme figure de l’opposition à Emmanuel Macron.
http://www.liberation.fr/
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