•  Carpentras : des manifestants pieds-noirs interpellent Emmanuel Macron (PHOTOS)

    Carpentras : des manifestants pieds-noirs interpellent Emmanuel Macron (PHOTOS)© Compte Twitter arthurberdah
    Des manifestants pieds-noirs attendent Emmanuel Macron à Carpentras
     

    Les propos d'Emmanuel Macron assimilant la colonisation à un «crime contre l'humanité» continuent de susciter la polémique. Des manifestants pieds-noirs ont interpellé le candidat d'En Marche ! dans le sud-est de la France.

    En déplacement dans le Vaucluse, Emmanuel Macron a été froidement accueilli le 17 février à Carpentras par une trentaine de manifestants de la «Maison des rapatriés de Carpentras», une association de pieds-noirs.


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    attendu de pied ferme à après ses propos sur la colonisation @itele

     

    «Vous voulez être président, un président doit savoir réunir une majorité de Français, vous avez perdu une majorité de pieds-noirs», lui a notamment affirmé Jean Serrette, le président de l'association locale de rapatriés d'Afrique du Nord.

    «Pour nous les rapatriés, c'est indécent, c'est très indécent. Là, vous nous avez tués une deuxième fois», a également déploré une des manifestantes.


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    Une trentaine de personnes d'une amicale Pied-noir attendent Macron à Carpentras en chantant "Les Africains"

     

    Alors que les pieds-noirs lui réclamaient des excuses pour ses propos qualifiant la colonisation de «crime contre l'humanité», le candidat d'En Marche ! a tenté de se justifier : «Je n'ai pas dit que vous aviez fait un crime contre l'humanité ni que tous les Français qui y étaient avaient commis un crime contre l'humanité.»

    Emmanuel Macron a suscité une polémique en début de semaine après avoir déclaré à une chaîne algérienne lors de son voyage à Alger : «La colonisation fait partie de l'histoire française. C'est un crime contre l'humanité, c'est une vraie barbarie et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face, en présentant aussi nos excuses à l'égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes.»

    https://francais.rt.com/france/34141-carpentras-manifestants-pieds-noirs-interpellent-emmanuel-macron-photos


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  • On en fait beaucoup pour Théo…

    Pourquoi ne parle-t-on pas de Marin?

    Benoît Rayski

    Benoît Rayski
    Journaliste et essayiste

    marin theo police hollande

    Marin. Photo: DR.

    Marin a vingt ans. Il est étudiant. Ou peut-être –et  hélas- il faudrait dire était… Il est hospitalisé à Lyon. On lui a fracassé le crâne. Après un long coma, il a repris conscience. Mais il a, en grande partie, perdu la mémoire. Ne sait pas pourquoi il est là. Et ne se souvient plus de ce qui lui est arrivé.

    La tête défoncée à coups de béquilles

    Voilà donc ce qui lui est arrivé. Il se trouvait dans une rue de Lyon, à proximité d’un couple qui s’embrassait sur la bouche. Il y a des pays où un tel comportement vaut le fouet ou un lynchage immédiat. Mais pas à Lyon, tout de même ? Eh bien si !

    Un groupe d’individus, choqués et indignés par ce baiser, s’en est pris au couple. Insultes, injures … Sur les rares sites qui évoquent cette affaire, les individus en question sont qualifiés au choix de « jeunes » ou de « racailles ». Marin s’est interposé. Et c’est lui qui a tout pris. La tête défoncée à coups de béquilles. Dans certains quartiers de nos villes, la béquille est une arme.

    La presse locale a évoqué ce drame. Mais pas avec suffisamment d’insistance pour que Gérard Collomb, le maire de Lyon, se rende au chevet de Marin. Il était sans doute trop occupé à soutenir Macron… Hollande non plus n’est pas venu. Pourtant, le courage est une vertu tellement rare de nos jours que la moindre des choses serait de le saluer. Le président de la République a trouvé le temps d’aller au chevet de Théo, blessé par un policier à Bobigny. Son Premier ministre a trouvé le temps de recevoir des soutiens de Théo. A-t-il reçu des membres du comité de soutien à Marin ?

    Pour lui, il n’y a eu ni émeutes, ni voitures brûlées, ni flics caillassés. Pourquoi se dérangerait-on pour Marin ? Mais j’entends bien le reproche qui pourrait m’être fait à propos du parallèle entre Marin et Théo. Ce dernier a été victime d’un policier. Et ça changerait tout. Admettons.

    La “fachosphère” a bon dos

    Essayons alors une autre comparaison. Supposons que des allumés de Civitas, le fer de lance de la Manif pour tous, croisent un couple homo en train de s’embrasser et que, haineux, ils les agressent. Mais ça hurlerait de partout ! Hollande condamnerait, Taubira se roulerait par terre. Et la presse en ferait des gros titres. Supposons encore que quelques Identitaires aux cranes rasés se jettent sur des musulmans prosternés dans la rue à l’heure de la prière. Là ça hurlerait encore plus ! Et de partout, dans tous les médias, on annoncerait le retour des « heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire ».

    Alors oui, Marin mérite tout autant de compassion que les victimes supposées citées plus haut. Mais tel n’est pas le cas. Pourquoi ? Parce que, me souffle-t-on, le drame de cet étudiant lyonnais est relayé par la « fachosphère ». Ah la « fachosphère »… Elle s’intéresse de très près à l’identité des agresseurs de Marin. Et il faudrait taire cette identité, alors que c’est elle – et elle seule- qui, revêtue de la défroque du fanatisme, a fait que le spectacle d’un couple s’embrassant a été jugé blasphématoire et méritant châtiment ?

    La « fachosphère » a bon dos. Mais pourquoi devrait-elle être seule à protester ? C’est à nous, à nous tous, de crier notre dégoût. A  nous tous, de gauche, de droite, du centre, de rien du tout. A nous tous, athées, chrétiens, musulmans. A nous tous, car, avec Marin, c’est nous qu’on essaye d’assassiner. Si nous nous taisons, qui criera pour nous quand on essaiera de nous fracasser le crâne ?

    http://www.causeur.fr/theo-police-marin-hollande-lyon-42708.html


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  • Hugues Moutouh : «Nos banlieues brûlent et nous regardons ailleurs»

    Hugues Moutouh : «Nos banlieues brûlent et nous regardons ailleurs»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Depuis plusieurs jours, la Seine-Saint-Denis est le lieu d'une intense violence. Pour Hugues Moutouh, le désarmement de la classe politique est complet quand il ne s'agit pas, à gauche, d'une forme de complicité vis-à-vis des «bandes de jeunes».


    Hugues Moutouh a été conseiller spécial du ministre de l'Intérieur au moment de l'affaire Merah, puis préfet. Il est désormais avocat. Il est l'auteur de 168 heures chrono: la traque de Mohamed Merah (éd. Plon, 2013).


    Encore une nouvelle nuit d'émeute en banlieue parisienne. Encore et toujours les mêmes scènes de violences urbaines, les mêmes images de voitures brûlées, d'attaques de commissariats, de cocktails molotov lancés sur les forces de l'ordre.... Encore et toujours, surtout, la même impuissance face à ces scènes de guérillas qui se répètent ad nauseam.

    Une partie de la classe politique française, à gauche, se rend même complice de ces exactions en justifiant la révolte de ceux qu'elle persiste encore à appeler des «jeunes».

    «Notre maison brûle et nous regardons ailleurs», avait dit Jacques Chirac en 2002, lors d'une intervention remarquée sur le réchauffement climatique à Johannesburg. La formule peut être appliquée, mot pour mot, à la situation présente: notre République brûle et nous regardons ailleurs! Une partie de la classe politique française, à gauche, se rend même complice de ces exactions en justifiant la révolte de ceux qu'elle persiste encore à appeler des «jeunes». Après des milliards dépensés en vain dans une politique de rénovation urbaine hasardeuse, la France ne ferait pas suffisamment pour ses quartiers. En acceptant de laisser cette population vivre en banlieue, loin des services publics, des transports en commun, en tolérant les contrôles d'identité à répétition, les pouvoirs publics favoriseraient ces réactions violentes... Les socialistes français ne parlent pas encore d'acte de «résistance», mais ils n'en sont pas loin. Le candidat sorti des Primaires de la gauche promet ainsi, s'il est élu, la constitution d'un «corps de contrôle anti-discrimnation». Au train où vont les choses, il proposera d'ici quelques semaines de créer des polices communautaires dans les quartiers, à l'image de ceux qui y vivent, parce qu'un policier blanc qui interpelle un jeune qui ne l'est pas est forcément suspect, guidé par ses préjugés racistes. Hamon découvre avec retard les théories perverses de la contre-culture américaine et des post-colonial studies.

    Les électeurs ne se satisferont plus des mêmes vieilles recettes, surtout lorsqu'elles ont fait preuve de leur inefficacité.

    Face à cette gauche rancie, irrémédiablement éprise d'angélisme et de naïveté à chaque fois que l'on parle de sécurité, qui voit en chaque jeune de banlieue, pour peu qu'il soit issu de l'immigration et connu des services de police une victime du système, comment se positionne le favori des sondages, Emmanuel Macron? Son programme régalien sera rendu public, nous dit-on, le 18 février prochain, lors d'un meeting à Toulon. Faisons le pari qu'il ne nous réservera guère de surprise, à moins qu'il n'entame une révolution copernicienne dans les quatre prochains jours. Pour le moment, le logiciel qu'il présente en matière de politique de sécurité s'avère daté: une version 2.0 du célèbre discours prononcé par Jospin à Villepinte. C'était déjà il y a vingt ans! Ses fans ne lui en tiendront certainement pas rigueur, mais les Français si. Les électeurs ne se satisferont plus des mêmes vieilles recettes, surtout lorsqu'elles ont fait preuve de leur inefficacité: la police de proximité et la prise en charge des mineurs délinquants dans des structures d'hébergement disposant d'un encadrement éducatif renforcé. Ces deux idées, faut-il le rappeler, répétées en boucle comme des mantras par les socialistes français, ont coûté cher et n'ont pas empêché la délinquance d'atteindre des sommets historiques entre 1998 et 2002. C'est qu'elles manquent cruellement de bon sens: la police est là pour interpeller des voyous, pas pour jouer les grands frères au pied des cités. Quant aux mineurs délinquants entre 16 et 18 ans, ils ne doivent plus pouvoir bénéficier de cette «excuse de minorité», synonyme d'impunité.

    En se rendant au chevet du jeune Théo, François Hollande a souhaité lui manifester son soutien. Mais il a surtout soufflé sur les braises de la discorde.

    Notre pays ne peut se permettre ce «retour vers le futur». Les banlieues de nos grandes villes sont gangrenées par des bandes de trafiquants qui n'ont plus rien à envier aux caractéristiques et à la violence des gangs américains. Interpellés, leurs membres sont aussitôt remis dehors. Ils ne craignent plus la police et hésitent même de moins en moins à s'en prendre violemment à elle. Services publics, écoles et commissariats sont régulièrement saccagés. Nos forces de l'ordre sont épuisées et écœurés. Malheureusement, sous la pression, certains craquent et commentent l'irréparable. Il faut alors faire preuve d'équité et de justice: se montrer bien sûr intraitable vis-à-vis des violences policières - fort heureusement rares -, mais inflexible aussi avec les événements qui en sont la cause: l'impunité des voyous et le laxisme de la chaîne pénale. Les responsables politiques, de par leur attitude, peuvent également donner l'impression de cautionner, voire d'encourager le désordre public. En se rendant au chevet du jeune Théo, le chef de l'État a sans doute souhaité lui manifester son soutien dans le moment difficile qu'il traverse. Mais il a surtout soufflé sur les braises de la discorde. En décidant de s'afficher aux côtés d'une victime de violences policières, François Hollande, qui n'avait pas jugé nécessaire de se déplacer auprès des deux fonctionnaires de police grièvement brûlés à Viry-Châtillon, a clairement choisi son camp. Si embrasement généralisé des banlieues il y a dans les prochaines semaines, il aura alors sans conteste sa part de responsabilité.

    Un grand programme de réarmement pénal, certes, mais surtout intellectuel et moral est nécessaire.

    Les scènes de violences urbaines auxquelles nous venons d'assister dans l'Essonne et en Seine-Saint-Denis, ainsi que le projet d'attentat déjoué de la cellule de Clapier viennent opportunément nous rappeler ce que nous attendons d'abord de la part du futur président de la République: qu'il rassure nos vies inquiètes et affermisse nos libertés, au premier rang desquelles se trouve notre sûreté. Pour cela, un grand programme de réarmement pénal, certes, mais surtout intellectuel et moral est nécessaire. Revenir sur le travail de déconstruction de notre système répressif effectué par Christiane Taubira depuis 2012 ne servira, en effet, à rien, si nous ne parvenons, parallèlement, ni à restaurer plus globalement l'autorité de l'État ni à contrer cette idéologie relativiste mortifère qui s'est emparée de la société française. Plus les candidats républicains attendront, plus la potion sera amère et le traitement violent. Mais qui ne comprend que la meilleure façon d'empêcher Madame Le Pen d'accéder un jour à l'Elysée, est de traiter aujourd'hui même les problèmes qui nourrissent sa popularité?

    source Le Figaro.fr


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  • Marine Le Pen reconnaît avoir salarié fictivement un assistant parlementaire

    La candidate FN à la présidentielle a employé fictivement son garde du corps, Thierry Légier, comme assistant parlementaire. Elle aurait également produit un faux contrat de travail au nom de Catherine Griset, amie et collaboratrice de longue date.

    Poussée par la publication d'un rapport confidentiel de l'Office européen de lutte contre la fraude (Olaf) dévoilé ce jeudi par Mediapart et Marianne, Marine Le Pen a fini par avouer. La présidente du Front national a en effet reconnu devant les enquêteurs de l'Organisme anti-fraude de l'Union européenne avoir salarié fictivement son garde du corps Thierry Légier comme assistant parlementaire. L'objectif: «régulariser des salaires et charges» non réglés.

    La candidate FN à la présidentielle et eurodéputée «a reconnu d'une part que les bulletins de salaire établis sur la période d'octobre à décembre 2011 pour un montant de 41.554 euros n'ont jamais été payés au bénéficiaire indiqué, Thierry Légier, et que d'autre part elle ne l'avait pas employé pendant ces trois mois», indique ce rapport transmis en juillet au président du Parlement européen, qui évalue le préjudice financier de l'UE à 340.000 euros. L'eurodéputée aurait ainsi voulu «obtenir du Parlement la régularisation de dépenses de salaires et charges antérieures qui n'avaient pas été payées par ce dernier», indiquent ces extraits.

    Pourtant, la candidate FN niait depuis plusieurs semaines ces accusations. Thierry Légier «a travaillé quelques heures pendant quelques mois (...) dans le cadre de mes activités parlementaires», avait affirmé Marine Le Pen le 9 février sur France 2. Interrogée sur ces trois mois de contrat, elle a confirmé cette «régularisation».

    Un faux contrat de travail pour une assistante parlementaire

    Au-delà de Thierry Légier, l'Olaf s'est également intéressée au cas de Catherine Griset, amie et collaboratrice de longue date de la présidente du FN. Toujours selon ces extraits, «Mme Le Pen a fait employer par le Parlement européen Mme Catherine Griset sur un poste d'assistante parlementaire accréditée à Bruxelles alors qu'elle était son assistante personnelle au siège de son parti en France depuis décembre 2010». Un assistant parlementaire accrédité doit être employé «sur l'un des trois lieux de travail» (Bruxelles, Strasbourg, Luxembourg) du Parlement européen, et est «tenu de résider» à proximité.

     

    De son côté, le bureau de presse de l'Olaf a indiqué, concernant Thierry Légier, que «l'enquête a révélé que la députée a produit un contrat de travail purement fictif concernant l'un de ses assistants». Concernant Catherine Griset, elle ne fournissait «en réalité pas d'assistance directe dans les locaux du Parlement européen à sa députée comme requis par les règles en vigueur, mais vivait dans les environs de Paris et exerçait une activité auprès du parti», a-t-on indiqué de même source.

    Le Parlement européen devait commencer mi-février à recouvrer effectivement les sommes versées pour Thierry Légier et Catherine Griset, en amputant de moitié la paye de Marine Le Pen. Le parquet de Paris a ouvert mi-décembre une information judiciaire pour abus de confiance et recel, escroqueries en bande organisée, faux et usage de faux et travail dissimulé.

    source LeFigaro.fr  (17 février 2017)


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