• Primaire à gauche : le PS manipule les résultats puis plaide une "connerie"


    Effarant pataquès autour de la participation à la primaire à gauche, ce lundi 23 janvier. L'organisateur, Christophe Borgel, reconnaît avoir fait modifier les résultats du scrutin, sous la pression des médias. Ou comment décrédibiliser un exercice démocratique...
    Le député Christophe Borgel a reconnu avoir fait modifier les résultats du premier tour. - DR

    C'est un incroyable aveu qu'a fait le président du Comité national d'organisation de la primaire à gauche (Cnop), Christophe Borgel. Auprès de Libération, le député socialiste concède ce lundi 23 janvier... que les résultats du premier tour de la primaire ont été manipulés. Objectif de la manoeuvre ? Pouvoir revendiquer une belle participation avant que les chiffres ne l'accréditent.

    Tout commence à l'annonce des résultats du scrutin, ce dimanche vers 20h30. L'état-major du Parti socialiste se sait particulièrement attendu sur les chiffres de la participation. "Moins d' 1,5 million et on n'a plus qu'à vendre le fond de commerce", a prévenu il y a quelques jours le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, . "1,5 million constitue le plancher", a confirmé Christophe Borgel. Mais dans toutes les têtes, c'est bien 2 millions qu'il faudrait atteindre pour s'assurer de ne pas perdre la face.

    A 20h30, donc, comme par magie, le président de la Haute autorité de la primaire déclare qu'"entre 1,5 et 2 millions" de personnes se sont rendus aux urnes. Une fourchette encore large, ce qui n'est pas anormal à ce stade précoce du dépouillement. Mais Thomas Clay précise tout de même que le chiffre final sera "sans doute plus proche des 2 millions". Et Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS, aussitôt : "Nous avons réussi ce premier tour de la primaire. Les résultats sont dans l’épure de ce que nous avions fixé".

    • L'information est immédiatement reprise par tous les médias. Elle fait les affaires du PS : si la participation reste moins forte qu'à la primaire de la droite ou à celle de 2011, elle demeure supérieure au plancher annoncé par les caciques de Solférino. Conclusion suggérée : la rose plie mais ne rompt décidément pas !

    Un compteur qui disparaît

    Sauf qu'un premier accroc est repéré par Marianne sur les coups de 23 heures : le compteur de la participation qui figure sur le site de la primaire, actualisé en direct... disparaît soudainement. Au dernier relevé, celui de 21h30, il n'avait pas encore passé la barre du million de votants. A 22h43, le compte Twitter de la primaire annonce 1,3 million de participants. Puis plus de nouvelles jusqu'à 10 heures du matin, quand le compteur réapparaît comme par magie, en affichant cette fois... 1,6 million. Il était temps, puisque plusieurs médias commençaient, dans la foulée de Marianne, à remettre en cause le chiffre officiel.

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    Sauf que le total des voix obtenues par chaque candidat ne correspond pas à ce chiffre de participation. , il manque 0,01%. Plus saisissant encore : les pourcentages attribués à chacun des candidats... sont à la virgule près les mêmes que la veille. Ce qui voudrait dire que tous les bureaux de vote dépouillés entre-temps auraient voté exactement de la même façon. Louche...

    Alors que l'interrogation commence à grandir sur les réseaux sociaux, un nouveau miracle se produit vers midi. Le 0,01% manquant - soit 160 voix - est ajouté... au compteur de Sylvia Pinel. La présidente du PRG se voit même nantie de 161 voix supplémentaires, soit une voix en trop par rapport au nombre de votants ! L'erreur est humaine…

    "Il y avait beaucoup de pression"

    Mis devant ces étonnantes contradictions, Christophe Borgel reconnaît finalement auprès de Libération une modification des scores de chacun des candidats pour arriver au chiffre de participation annoncé, soit 1,6 million de personnes, mais évoque un "bug". "Il y avait beaucoup de pression autour du niveau de participation, j'ai demandé à ce que les résultats soient actualisés au plus vite. Et effectivement, on a appliqué au nouveau total de votants les pourcentages de la veille", explique le député.

    Concernant les 161 voix de Sylvia Pinel, le président de la CNOP reconnaît encore une fois un tripatouillage. "(C'est) un bug aussi. Il y a eu bug sur bug. Je ne sais pas si c'est la société prestataire (qui gère les remontées des bureaux) ou le service informatique en interne qui est responsable."

    Pour l'instant, donc, impossible de savoir si même ce chiffre de 1,6 million de votants est fiable. La confiance est comme qui dirait… chancelante.

    [Edit, 18h30] Borgel plaide "la connerie" d'un salarié du PS

    Joint par Marianne en début de soirée, Christophe Borgel nie toute opération de gonflage artificiel de la participation, plaidant selon ses termes la "connerie d'un permanent" (un salarié du PS). Il explique avoir eu dès dimance soir "des retours cohérents sur une participation entre 1,6 et 1,7 million de votants", un chiffre qu'il maintient ce lundi soir. "J'ai été questionné de toutes parts sur ce chiffre hier soir, nous raconte le député PS. Aussi, j'ai demandé à ce qu'on le publie à la première heure ce matin". A en croire Christophe Borgel, un salarié du PS aurait alors commis une erreur : au lieu d'ajouter le chiffre de la participation dans la base sans faire bouger le score des candidats, il aurait corrélé ces différentes données...

    Reste à savoir comment Christophe Borgel a pu disposer des chiffres de la participation sans avoir les résultats de chacun des prétendants. Selon ses dires, "le processus de validation des scores des candidats est rigoureux", ce qui explique que cette donnée soit plus longue à obtenir que la participation. "Les résultats détaillés devrait être annoncés ce soir par la Haute autorité", nous assure le parlementaire, qui croit déjà savoir qu'"ils ne changeront presque rien".

    "Cette erreur est rageante mais on n'a rien à cacher. Ceux qui voudront vérifier la concordance entre nos résultats et les PV de bureaux de vote seront libres de le faire", affirme encore Christophe Borgel auprès de Marianne. Avant de conclure, pince-sans-rire : "Si j'avais perdu la tête et que j'avais voulu gonfler le total, j'aurais annoncé plus de votants, vous ne croyez pas ?"

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  • Primes en liquide : Claude Guéant, condamné en appel à deux ans de prison dont un ferme, va se pourvoir en Cassation

    L'affaire portait sur des primes en espèces que se versaient chaque mois des membres du cabinet de Nicolas Sarkozy à l'Intérieur, et qui étaient prélevées sur une enveloppe destinée aux frais d'enquête et de surveillance  des policiers.

    L\'ancien ministre de l\'Intérieur, Claude Guéant, a été condamné à deux ans de prison, dont un ferme, par la cour d\'appel de Paris le 23 janvier 2017.L'ancien ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a été condamné à deux ans de prison, dont un ferme, par la cour d'appel de Paris le 23 janvier 2017. (THOMAS SAMSON / AFP)

    L'ancien bras droit de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, a été condamné, lundi 23 janvier, en appel, à deux ans d'emprisonnement dont un an ferme et un an assorti d'un sursis mis à l'épreuve pour "complicité de détournement de fonds publics et recel". L'affaire portait sur des primes en espèces que se versaient chaque mois des membres du cabinet de Nicolas Sarkozy à l'Intérieur, et qui étaient prélevées sur une enveloppe destinée aux frais d'enquête et de surveillance (FES) des policiers. 

    La cour d'appel de Paris a durci la condamnation de première instance, qui était de deux années d'emprisonnement avec sursis. Elle a aussi confirmé l'amende de 75 000 euros et l'interdiction d'exercer toute fonction publique pendant cinq ans. Cette condamnation à de la prison ferme n'est toutefois pas synonyme de détention : les peines inférieures à deux ans de prison sont, le plus souvent, aménageables.

    Joint par franceinfo, son avocat maître Philippe Bouchez El Ghozi a confirmé qu’il allait former un pourvoi en Cassation. S'il est accepté, cela ouvrirait la voie à un troisième procès.

    10 000 euros de prime par mois

    Devant la cour d'appel, l'avocat général a estimé que Claude Guéant avait "abusé de sa connaissance" du poste de directeur général de la police nationale qu'il avait précédemment occupé pour réclamer les fonds à son successeur, Michel Gaudin, dont il a attendu la nomination pour mettre en place ce système, qualifié de "scandaleux".

    La procédure vise un montant global de 210 000 euros, soit 10 000 euros par mois remis entre 2002 et 2004 par Michel Gaudin à Claude Guéant, alors directeur de cabinet du ministre. Ce dernier en a gardé la moitié et a reversé le solde à trois de ses collaborateurs, Michel Camux, Daniel Canepa et Gérard Moisselin.

    Les autres prévenus ont reçu, dans l'ensemble, le même traitement, à savoir des condamnations un peu plus lourdes pour ce qui relève de la prison ou du régime de sursis, mais des amendes équivalentes à celles prononcées en première instance.

    franceinfo avec AFP


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  • Primaire à gauche: Des journalistes ont pu voter deux fois

    PRIMAIRE A GAUCHE Après un déménagement, ils se sont présentés à la fois dans leur ancien et leur nouveau bureau de vote...

    Bureau de vote à la primaire à gauche, 22 janvier 2017Bureau de vote à la primaire à gauche, 22 janvier 2017 - JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP

    M.C.

    Dans quelle mesure le scrutin, qui revendique près de 2 millions de votants, a-t-il été entaché par la fraude ? Plusieurs électeurs rapportent avoir réussi à voter deux fois dimanche au premier tour de la primaire élargie du PS, à cause d’une faille dans le système concernant les personnes qui ont récemment déménagé.

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    L’opération a été tentée, et réussie, par deux journalistes du Monde, une journaliste de Buzzfeed, et potentiellement bien d’autres électeurs. Ils ont en commun d’avoir signalé un changement d’adresse fin 2016, et se sont vu attribuer un nouveau bureau de vote pour les échéances électorales de 2017.

    >> Revivre la journée du premier tour en direct

    Ils ont voté à la fois dans leur ancien bureau et dans le nouveau

    Mais ces changements, explique le Monde, ne prendront effet qu’au 1er mars, quand les listes électorales seront mises à jour, à temps pour les élections présidentielle et législative. Que se passe-t-il alors pour la primaire ? « Dans ce cas, votre bureau de vote […] correspond à votre nouvelle adresse postale », précise le site officiel.

    Tout ça sous l'œil du président Hollande pic.twitter.com/G8Ep9OG5Gm

    N'étant pas dans la liste d'émargement (inscrite fin octobre 2016 à Paris) on m'a laissée voter sans me demander de preuve d'inscription pic.twitter.com/fnyZtQOYFv

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    Les « testeurs » n’ont effectivement pas rencontré de problème pour voter dans leur nouveau bureau, où les assesseurs ont rajouté leurs noms à la main en marge des listes électorales. Le hic, c’est que rien ne les a empêchés d’aller glisser un autre bulletin dans leur ancien bureau : les deux journalistes du Monde, qui précisent avoir voté blanc la seconde fois pour ne pas fausser le résultat du scrutin n’ont pas rencontré de problème. Pas plus que la journaliste de Buzzfeed, qui s’est rendue dans un autre bureau de vote alors qu’elle n’était pas précédemment inscrite à Paris.

    On m'a juste inscrite sur une feuille à côté du cahier ⬇️pic.twitter.com/UbmVn7p7ab

    Je suis allée dans un autre bureau du 12ème. À l'instant. Et vous savez quoi? J'ai pu voter une 2e fois pic.twitter.com/ZAQe4rcDoj

    View image on Twitter

    Difficile d’estimer l’ampleur de ces « votes en double ». Dans d’autres bureaux, des journalistes et des électeurs lambda ont eux été confrontés à des assesseurs plus vigilants, qui ont refusé de les laisser voter faute de justificatif de domicile ou d’attestation d’inscription. Thomas Clay, le président de la Haute autorité des primaires citoyennes, reconnaît « des incidents mineurs, marginaux, comme il y en a dans toutes les élections ». Des cas similaires avaient été signalés lors de la primaire de la droite.

    http://www.20minutes.fr


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  •  Norvège : la banque Storebrand propose des « prêts halal »

    Par  
     La banque norvégienne Storebrand teste de nouveaux «prêts halal» fondés sur des principes de la charia islamique. La banque indique  qu’elle teste l’idée de prêts sans intérêts afin de s’adresser aux musulmans qui ne veulent pas accepter un prêt traditionnel en raison de leur foi. L’islam interdisant les intérêts sur les prêts financiers. [...]

    The Local

     

    Source : fdesouche


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  • Nouvelle profanation d’une église à Toulouse

    Vendredi 20 janvier, une femme s’est attaquée à l’église Sainte-Germaine, avenue de l’URSS. Après avoir cassé du mobilier religieux, elle a sorti un couteau tandis que l’un – des rares – paroissiens présent dans l’édifice tentait de l’empêcher de continuer ses profanations. Il faudra attendre l’intervention de la police pour maîtriser cette femme, internée d’office en hôpital psychiatrique.

    Dans un contexte tendu, les églises n’en finissent pas d’être victime de dégradations. Les menaces terroristes n’ont jamais été aussi fortes sur les catholiques, mais rien de suffisant ne semble pourtant avoir été fait pour améliorer leur sécurité.

    Un abbé confiait à ce propos sa perplexité sur la sécurité des églises. Au soir de la messe de noël ou lors de l’épiphanie, « aucune présence policière n’a été notée », obligeant les paroissiens à eux-mêmes organiser la sécurisation de l’édifice. Une source policière nous confiait d’ailleurs que les exactions envers les lieux de culte catholique dans la ville rose étaient de plus en plus fréquents, mais que peu d’entre eux font l’objet d’investigations ou même de plaintes de la part des concernés. À croire que même le diocèse n’y croit plus…

     

    Source : infos-toulouse


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