Par Francetv info

L'interview par laquelle le scandale est arrivée avait été publiée en octobre 2014, dans le journal italien Corriere della Sera (en italien). Près d'un an plus tard, le jeudi 17 décembre, Eric Zemmour a été condamné à 3 000 euros d'amende pour provocation à la haine raciale en raison de ses propos sur les musulmans. 

Interrogé par le quotidien, il avait notamment soutenu que les musulmans "ont leur code civil, c'est le Coran", qu'ils "vivent entre eux, dans les périphéries" si bien que"les Français ont été obligés de s'en aller". "Cette situation d'un peuple dans le peuple, des musulmans dans le peuple français, nous conduira au chaos et à la guerre civile", avait-il ajouté. 

Une référence polémique à la déportation 

Au cœur du futur scandale, un mot précis : "déporter", qui n'a pas été prononcé par Eric Zemmour, mais auquel il a réagi. Dans l'article, à la question du journaliste :"Mais alors, que suggérez-vous de faire : déporter 5 millions de musulmans français ?", le polémiste répond : "Je sais, c'est irréaliste, mais l'histoire est surprenante. Qui aurait dit en 1940 qu'un million de pieds-noirs, vingt ans plus tard, seraient partis d'Algérie pour revenir en France ?" 

Cet entretien, passé inaperçu en France jusque-là, avait été exhumé par le coprésident du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, qui l'avait relayé sur son blog le 15 décembre 2014. 

Dans la foulée de la polémique, la chaîne d'information en continu i-Télé avait annoncé la fin de sa collaboration avec son chroniqueur Eric Zemmour.