2017 approche à grands pas et les perspectives de sauver la France s’éloignent. Rien n’indique que le pouvoir puisse échapper à l’un des trois Atlantistes qui ont déjà gouverné ou gouvernent la France : Nicolas Sarkozy, Alain Juppé ou François Hollande. Trois personnalités qui, si nous étions réellement en démocratie, ne devraient même pas pouvoir se présenter en 2017. Trois personnalités qui partagent le même projet pour la France, un arrimage servile à l’Amérique qui en ferait non pas le 51ème des États-Unis d’Amérique mais leur sujet. En effet, le TAFTA en cours de négociation et qui sera, en tout état de cause, signé avant fin 2016, consiste pour l’Europe à adopter purement et simplement un modèle de société basé sur l’individualisme, le communautarisme, le marchandisisme, le consumérisme et le cosmopolitisme, autrement dit, un modèle de société qui fait fi de 2 500 ans d’Histoire et de civilisation et abstraction des Peuples et des Nations.
…Sauf la nation et le peuple américains ! En effet, formidable paradoxe, ce modèle ne s’impose pas aux états fédérés qui, eux, sont farouchement attachés à leur originalité, à leur philosophie de vie et, pour tout dire, à leur souveraineté puisque, dans bien des domaines, l’état fédéral ne parvient pas à leur imposer ses vues. Par exemple, le mariage gay n’a été voté que par 10 états et imposé par la Cour constitutionnelle dans 7 autres ; 31 états fédérés ET l’état fédéral pratiquent la peine de mort ; chaque état fédéré a sa propre fiscalité : le Delaware, par exemple, est un paradis fiscal qui n’a rien à envier aux Iles Vierges si ce n’est le soleil. Etc.
La négation de la Nation et du Peuple français est en marche. Pour information, ce sont les Républicains américains qui bloquent la signature du TAFTA pour empêcher Obama de s’offrir une victoire politique avant la fin de son deuxième mandat. Les dirigeants de l’Europe, eux, sont prêts, quoi qu’en disent les débats houleux qui se déroulent au Parlement européen, à livrer l’Europe pieds et poings liés à l’Amérique et à en faire – ainsi que l’Afrique – une simple zone commerciale vouée à la consommation de produits frelatés venus d’Amérique.
Comment l’empêcher ? En se reposant sur une victoire de Marine Le Pen en 2017 ? Jusqu’à l’an dernier, j’écrivais que ce n’était pas possible et je réfléchissais à la manière de le rendre possible. Aujourd’hui, je ne le crois pas souhaitable ; en tout cas, il me paraît hautement dangereux pour la France que vienne au pouvoir seul un parti qui ne sait plus où il habite idéologiquement ; un parti qui a renoncé à ses fondamentaux et qui, en guise de projet, propose un ragoût de tout ce qu’il trouve dans les gamelles de ses ralliés venus de la Gauche chevènementiste, notamment ; un parti, enfin, qui, à la perspective du pouvoir, se montre aussi rapace et prédateur que ceux qu’il veut remplacer. Depuis le mouvement anti-mariage gay auquel Marine Le Pen n’a pas participé sur les conseils de son communautariste Vice-Président, le très chevènementiste Florian Philippot, je pense que la Présidente du FN n’a pas de colonne vertébrale idéologique et je la crois prête à tous les reniements pour obtenir le pouvoir.
Pourtant, le FN obstrue le passage vers le pouvoir ; donc, l’alternative à l’UMPS devenue RPS passe, qu’on le veuille ou non, par le FN. Or, les Français ne l’entendent pas ainsi. Les lecteurs de ce blog savent que les résultats du FN aux élections européennes, municipales et départementales sont trompeurs. Le FN stagne ! La raison en est que la moitié au moins des abstentionnistes sont des électeurs absolument rétifs à la fois au PS et au FN et en attente d’une offre alternative de Droite. Faute d’émergence d’une offre de ce type, le FN continuera d’occuper l’espace seul et de servir d’assurance-vie à l’UMPS.
Le spectre politique français n’est pas dépourvu de partis et de mouvements politiques patriotes et souverainistes correspondant, du point de vue de leurs dirigeants, à cette attente. Ce sont des petits partis, des micro-partis, même, des groupuscules identifiables par le seul nom de leurs chefs, qui ont pour nom Philippe de Villiers, Nicolas Dupont-Aignan, Jacques Bompard, Carl Lang, etc. Quand ils n’ont pas pour seule ambition de se tailler un fief sans remettre le système en cause, tous ont la prétention de rassembler la mouvance souverainiste… derrière eux-même ! Tous ont le même discours : « Ralliez-vous à mon panache blanc ! » Le problème est qu’aucun d’entre eux n’a, pour l’heure, la légitimité, l’attractivité, et, encore moins, les moyens d’attirer les autres à lui. Surtout, aucun (je puis en témoigner pour les avoir tous contactés) n’est prêt à faire de concessions pour rendre possible un rassemblement sur la base d’un socle philosophique commun et laissant de côté les divergences. Or, même Henri IV a admis que « Paris valait bien une messe ! » Surtout, et c’est le plus désolant, aucun n’est prêt à à en rabattre sur ses propres prétentions pour donner la priorité au salut de la France à ses intérêts. Je crains que leur déconnexion des réalités vécues par les Français les empêche de prendre conscience de cette urgence. Les plus jeunes se disent que l’avenir est à eux alors que, encore une fois, la disparition d’une France et d’un Peuple français souverains, si les Patriotes ne l’empêchent pas DÈS 2017, sera IRRÉVERSIBLE. Je n’ose penser qu’ils sont prêts à accepter une France décadente pourvu qu’ils en soient les chefs !
Pour ne pas en arriver là, il existe une solution : c’est le rassemblement des forces et des mouvements patriotiques et souverainistes hors FN. Quand je dis « forces et mouvements », je pense aux partis politiques mais aussi à tous les mouvements sociaux qui luttent au quotidien contre la dérive de notre société et la décadence de notre civilisation. Je pense au mouvement La Manif pour Tous et aux quelque soixante associations qui le composent ; je pense aux associations familiales et aux éducateurs, comme SOS Éducation, qui s’alarment de ce que les émules de Peillon, qui gouvernent, prétendent « extirper de l’esprit des enfants la mauvaise influence des parents » (!!!) ; je pense aux très nombreux intellectuels français qui s’alarment chacun dans son coin et ne parviennent que très rarement à percer le plafond de verre médiatique qui empêche leur parole d’être entendue par les français ; etc.
Les Hommes existent ; comment les réunir ? En imitant les socialistes qui, en 1971, ont eu l’idée de rassembler les membres dispersés de la Gauche – partis, syndicats, associations, clubs, cercles de réflexion, intellectuels, pour créer un nouveau parti socialiste. Deux ans plus tard, aux législatives de 1973, la Gauche frôlait la victoire. C’est cela qu’il faut faire.
Ce rassemblement doit se tenir sur la base de l’adhésion à quelques principes simples : la France est une nation souveraine de civilisation romaine-chrétienne ; la cellule sociale de base en est la famille ; il n’y a pas de communautés mais des citoyens constitués en Peuple. Pour que ce soit possible, il faut que chacun se dépouille des ses oripeaux non pas idéologiques mais dogmatiques : gaulliste ? pas gaulliste ? On s’en f… : de Gaulle est mort en 1970. Europe ? Pas Europe ? Ca n’a pas de sens : l’Europe est une réalité qui peut être interprétée mais pas niée : le tout est de savoir ce qu’on y met. Une Europe sans âme livrée aux appétits des multinationales apatrides et assujettie à l’Amérique n’a rien à voir avec une Europe des Nations libres et souveraines basée sur la fraternité entre des Peuples qui partagent la même Histoire et la même civilisation et soucieuse de leur bien-être. Etc.
Ce rassemblement est possible et urgent. Il faut le mettre en oeuvre dès cet automne pour qu’il se présente aux suffrages des Français aux Régionales de décembre 2015.