•  MEMOIRE ET SOUVENIRS 

    Les amis de François Duprat par Jean Castrillo ..

    Voilà vingt-six ans, disparaissait notre camarade François Duprat, lâchement assassiné alors qu’il commençait à donner au Front national une impulsion militante dynamique et révolutionnaire qui faisait de l’ombre aux conservateurs droitiers de l’entourage de Jean-Marie Le Pen.

    Je faisais partie, à cette époque, du Comité central du FN, en compagnie de mes camarades Pierre Bousquet et Pierre Pauty et, tout particulièrement en 1978, j’assurais la permanence régulière de la rue de Surène, dans l’immeuble du FN avec Alain Renaud, ami personnel du couple Duprat et, à l’époque, secrétaire-général du mouvement.

    C’est dire que je me suis trouvé mêlé aux circonstances de cette tragédie puisque quelques temps après l’attentat survenu sur une route de Normandie, j’allais à Rouen avec mon épouse apporter un peu de réconfort à la compagne de François qui lui avait, certes, survécu mais sortait de cet horrible drame profondément mutilée. Je me souviens d’autant plus de toutes les péripéties qui précédèrent le drame que, pour la première fois, je représentais le Front national, en mars 1978, à une élection législative, avec mes camarades de l’équipe nationaliste de Militant.

    Notre revue avait, depuis plusieurs mois, sa liberté d’action en dehors du Front national dont elle avait été l’organe officiel et les camarades qui, comme moi, se présentaient sous l’étiquette lepéniste avaient néanmoins payé leur campagne de leurs propres deniers. Nous étions encore au Front national mais mentalement nous étions déjà ailleurs.

    Je vais donc, aujourd’hui, vous exprimer mon sentiment personnel devant cette tombe, sentiment qui m’étreignait à l’époque au moment des funérailles.

    Jean-Marie Le Pen avait été profondément affecté par ce drame, d’autant plus que, quelques années auparavant, il avait failli sauter dans l’appartement qu’il habitait avec sa famille, villa Poirier à Paris.

    Il s’était bien conduit dès l’annonce de l’assassinat et ce fut lui-même qui prit soin des obsèques puis de l’inhumation. Mais il régnait alors une atmosphère trouble dans l’entourage du président du Front national, une sorte de gêne qui m’apparut dans le comportement de certains, comme la manifestation d’un lâche soulagement. La disparition de François Duprat n’était pas un deuil pour tous car il faisait de l’ombre, une ombre encombrante.

    Il faut ajouter à cela qu’au dernier congrès du Front national tenu à Bagnolet, Duprat avait tenu la vedette et il s’était établi, ce jour là, une contestation évidente entre les nationalistes plutôt révolutionnaires et les nationaux droitiers plutôt conservateurs.

    Je ne dis pas que l’assassinat de François fut l’œuvre du FN, et encore moins celle de son chef, les auteurs de l’attentat, il ne fallait pas les chercher bien loin dans les officines du pouvoir en place, policières et maffieuses à la fois, autant qu’auxiliaires des cellules apatrides.

    De toutes manières, François faisait de l’ombre à beaucoup de gens, y compris à certains conseillers de Jean-Marie Le Pen qui ne pouvaient pas « encadrer Duprat » et tenaient les nationalistes pour des gens encombrants.

    Pierre Bousquet et moi-même, avions appartenu aux troupes combattantes sur le front de l’Est face au bolchevisme ; c’était évidemment intolérable, bien que la Serp, maison d’édition de disques appartenant à Le Pen, gagna parfaitement sa vie en éditant main disques « subversifs ».

    A cela, j’ajouterai qu’en juin 1978, j’échappais de justesse à l’explosion d’une bombe incendiaire sur le palier de l’immeuble de la permanence FN, rue de Surène. Elle ne m’était pas particulièrement adressée, mais l’on savait néanmoins que j’étais souvent seul le matin sur les lieux.

    Tout cela pour vous dire qu’aujourd’hui, vingt-six ans après les faits, je constate tout simplement que le Front national n’a plus connu de drame semblable dans l’entourage de son président.

    Le Front national, quoiqu’on en dise ou quoiqu’on en pense, est resté depuis 1978, un mouvement protestataire et non contestataire. Le régime prétend que le FN est « fasciste » parce que cela l’arrange mais il n’en croit rien. Il le tolère car il lui sert de repoussoir. Duprat savait cela. Duprat en a subi les conséquences.

    Pour le régime ? Le Pen : oui, Duprat : non !

    Voilà pourquoi nous avons perdu notre camarade et depuis lors, tout comme sœur Anne dans sa tour, nous attendons le « grand jour » nationaliste.

    C’est l’espoir qui nous fait toujours vivre.

    Voilà pourquoi nous sommes une poignée à témoigner encore aujourd’hui sur cette tombe « parce que tout se paye et que cet assassinat se paiera un jour ».

    C’est une certitude, ne soyons donc pas lâches et n’oublions jamais quel est notre devoir.

                                                                              Jean Castrillo,
    Intervention au cimetière Montmartre le 21 mars 2004.


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  • Et si l’on disait aux Français combien coûte l’immigration ?..

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    Le Sénat vient de lancer une enquête sur le coût économique de la pollution. C’est un sujet important. Personne n’aime la pollution.

    Mais où sont les enquêtes sur le coût économique de l’immigration ? N’est-ce pas un sujet important ?

    L’observatoire de l’islamisation a récapitulé les différentes études faites sur le sujet, en l’absence étonnante d’étude officielle, que nous reproduisons ci-dessous :

    • 2013: L’étude de l’expert comptable André Posokow pour la fondation Polémia chiffre à 84 Milliards d’euros le coût annuel de la présence immigrée en France.
    • 2011: actualisation de l’étude du professeur d’économie (Dauphine/Paris II/Polytechnique) Yves Marie Laulan : de 70 à 80 Milliards en incluant les coûts annexes hors comptes sociaux (police, justice etc.).
    • 2008: Contribuables Associés publie une monographie réalisée par le spécialiste des migrations Jean-Paul Gourevitch évaluant le coût de l’immigration à 26 Milliards (hypothèse basse).
    • 2005: Etude des professeurs d’économie Jacques Bichot (Lyon III), Gérard Lafay (Panthéon Assas Paris II) et Yves-Marie Laulan (Dauphine/Paris II/Polytechnique) pour l’Institut Géopolitique des Populations : le Pr. Bichot aboutit à une estimation « plancher » de 24 Md€ du surcoût de l’immigration pour les finances publiques en 2005. Cette estimation du « surcoût immigré » se présente ainsi :

      Justice : +3,61 Md€,
      Police et Gendarmerie : +0,86 Md€,
      Enseignement primaire et secondaire : +9,42 Md€,
      Enseignement supérieur : +0,22 Md€,
      Protection sociale : +8,5 Md€,
      Politiques de la ville hors Etat : +0,45 Md€,
      Logement : +0,42 Md€,
      Transports en commun : +0,5 Md€ (voir l’étude PDF)

    • 2004: Gérard Pince Docteur en économie du développement, à partir des chiffres de l’INSEE, réalise une étude sur les coûts de l’immigration de ce qu’il appelle « les pays tiers » , c’est à dire non-européens, qui aboutissait à un déficit annuel de 50 milliards d’euros.
    • 1998: L’économiste Christian Saint-Etienne (UDI) choisit de se pencher sur le coût annuel d’accueil d’un immigré sans formation (santé, de logement, de scolarité, de formation, prestation familiales, etc) en l’estimant à 1 million de francs par an.
    • 1990 et 1999: Les deux « rapports Milloz » de Pierre Milloz alors inspecteur général honoraire du ministère de l’Industrie (Énarque, docteur d’État en droit, diplômé de l’IEP de Paris) l’évaluent à 42 Milliards annuels.
    • 1990: le Prix Nobel d’Economie Maurice Allais expliquait que lorsqu’un nouveau travailleur immigré entre en France, il est nécessaire de réaliser certaines infrastructures de logements, d’hôpitaux, d’écoles, de réseaux de transport, d’installations industrielles, etc. Il estimait que ces dépenses publiques représentaient « une épargne supplémentaire égale à quatre fois le salaire annuel de ce travailleur ». Et Allais de poursuivre que « si ce travailleur arrive avec sa femme et trois enfants, l’épargne nécessaire sera égale à vingt fois son salaire annuel, ce qui manifestement représente une charge très difficile à supporter ».

    Si l’immigration est une chance pour la France, chacun sait que la chance n’arrive pas toute seule et qu’elle a un coût. Pourquoi ne pas la connaître avec précision ?

    Quand à ce qu’elle rapporte, les études, si elles existent, ne sont pas disponibles. Le taux de chômage des non ressortissants de l’UE étant proche de 25%, et le nombre de chômeurs voisinant les 5.6 millions, ne serait-il pas utile de donner du travail à ces braves gens avant d’en faire venir d’autres ?

    Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Christian Larnet pour Dreuz.info.


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  • Monseigneur Ruquier et le cathéchisme républicain !!!

    Samedi dernier, fut l'occasion pour Ruquier de faire son coming-out.

    On commence à bien connaître Laurent Ruquier et son émission-phare : « On est pas couché », sorte de grand’ messe télévisuelle où se côtoient politiques, journalistes, et artistes venus vendre des livres (qui sont de moins en moins des livres, dirait Renaud Camus) ou des disques de variété. 

    Ce show médiatique assez fade, où résonnent sans cesse les mêmes cantiques teintés de moralité CONTINUE à occuper les ondes depuis bientôt dix ans. 

    Citons parmi les affidés, Edwy Plenel, invité à chacun de ses livres, occasion pour lui de fédérer une assemblée déjà conquise d’avance par ses grands discours en faveur de la tolérance, sauf envers ceux qui ne partagent pas ses idées, évidemment.

    Samedi dernier, fut l’occasion pour Ruquier de faire son coming-out (il adore les jeux de mots, alors pourquoi m’en priverais-je ?).

    Ainsi, faire sévir Éric Zemmour au sein de son émission pendant cinq ans fut selon lui une erreur, pour laquelle il s’auto-flagelle désormais, à l’aube d’une nouvelle victoire du Front National, qu’il refuse du reste d’inviter, et pour lequel il ne cache pas sa détestation. 

    Car selon l’analyste Ruquier, la présence d’Éric Zemmour dans les médias serait responsable de la montée en flèche du-dit parti d’extrême-droite.

    Quid des politiques d’austérité, du chômage, de l’insécurité, et bien sûr, de l’immigration ? 

    Non, pour Ruquier, le mal c’est Zemmour, c’est les réacs, c’est les fachos, coupables d’avoir « manipulé l’opinion ». Sans blague. 

    Serait-ce l’extrême-droite qui occupe les kiosques des journaux, grâce aux multiples subventions de l’État et aides des banques du système ? L’extrême-droite aurait-elle des agents infiltrés sur les plateaux télés pour réciter son discours ? 

    Pire, une coalition aurait été montée, elle unirait Christophe Guilly, Jean-Claude-Michéa, Dieudonné et Alain Finkielkraut, à l’assaut des sacro-saintes « valeurs républicaines » et du « vivre-ensemble » ! Décidément, certains ont droit au complotisme, mais pas tout le monde…

    Les adversaires du Front National n’ayant plus aucun argument politique valable, les voilà désormais réduits à énumérer les « dérapages » stupides d’une dizaine de candidats aux départementales avant de dégainer

    L’éternel catéchisme républicain, avec ses évangiles selon Saint-Plenel et Saint-Caron. Et Mgr Ruquier CONTINUE à distribuer inlassablement les hosties aux bons élèves, entre deux prêches mettant en garde contre la Bête Immonde… 

    Michel Onfray a bien du souci à se faire, car l’athéisme qu’il professe est encore loin d’avoir triomphé !

    Pierre Favreaux via Bld Voltaire


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  • Mélenchon s’en prend violemment au CRIF et dénonce le “cléricalisme communautariste” juif


    Mélenchon contre le CRIF – 5 mars 2015 par cdmanon

    Jean Luc Mélenchon était l’invité de l’émission “Face aux chrétiens” sur Kto TV. L’ancien président du Front de Gauche s’en est pris violemment à Roger Cukierman, président du CRIF (Conseil Représentatif des Instituions juives de France)  ..


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    Un Mérah peut en cacher un autre... 

        
    A propos de la vidéo de l’EI qui montre un adulte accompagnant un enfant qui « exécute » d’une balle en plein front un Israélien musulman (et non un juif ainsi que je l’avais écrit par erreur), la Dépêche du Midi, depuis avant-hier consacre plusieurs articles à ce sujet.
     
    Pour rappel, sur les images, on voit un djihadiste s’exprimant en Français avec l’accent de Toulouse en compagnie d’un enfant. L’homme suit l’enfant qui tient d’une main ferme l’homme, présenté comme un espion d’Israël, à la nuque courbée, dans une combinaison orange selon la mise en scène habituelle de l’EI. L’adulte se complait dans une longue entrée en matière pour justifier et se glorifier de ce que l’enfant va faire, puis l’enfant, qui a une arme de poing en main, se met face à l’homme, qui le regarde en face, il le vise avec assurance et lui tire une balle en plein front. L’homme s’écroule et le mioche, non content lui assène plusieurs autres balles, alors qu’il est de toute évidence déjà mort. Il s’agit de Sabri Essid et d’un des fils de Souad Merah, la sœur du tueur au scooter. L’assassin est âgé de 12 ans, « il devrait être en sixième cette année » explique le directeur de son ancienne école. Il a été identifié par ses anciens camarades de classe du collège Vauquelin à Toulouse.
     
    La vidéo sanglante de l’Etat Islamique visionnée par les gosses
     
    Il faut avoir présent à l’esprit que dés leur plus jeune âge les petits musulmans sont entrainés à égorger les moutons avec moult encouragements. La mise-à-mort n’est donc pas pour eux une cruauté que le monde adulte leur épargne, au contraire cela fait partie de leur éducation.
     
    Personne n’a l’air de trouver étrange que des enfants de 12 ans aient eu l’occassion de visionner cette abominable vidéo. Le directeur de l’école précise tout-de-même au micro de BFMTV, qu’ils vont avoir droit à « une cellule psychologique« pour leur expliquer que ce comportement n’est pas normal »… A quelle sorte de jeunes adolescents cette école a-t-elle à faire, pour devoir expliquer que l’assassinat n’est pas un comportement normal ?
     

     On comprends que ces enfants du quartier du Mirail, sis dans la ville rose, aient besoin de se faire désintoxiquer de l’islamisme agressif dans lequel ils semblent baigner dans leur entourage et leurs familles. Souvenons-nous de la parade des musulmans toulousains sur le périphérique de la ville lors de l’explosion de l’usine AZF, drapeau algériens flottants au vents, avec leurs doigts en signe de « V » de la victoire et cris et enthousiasme triomphants. Images qui avaient été étouffées, de même d’ailleurs que la raison réelle de cette explosion dont les conclusions de l’enquête ne sont pas très convaincantes.
     
    Déduction: la France est en train de couver plein de petits Merah, c’est le résultat d’une politique d’immigration amplement dominée par les musulmans, et d’une politique toujours favorable à l’Islam. Ainsi pour lutter contre l’Islamisme fabrique-t-on des imams, des mosquées et certains estiment même qu’il faudrait augmenter le nombre d’écoles coraniques. Sans compter que Manuel Valls a promis en plus des subsides importants pour ces quartiers qu’il appelle ghéttos ou apartheid de façon très offensante pour le reste de la population française qui ne dispose pas toujours des bons logements des HLM. Quant au ghetto de multiples faits divers rapportent que ces quartiers de non droits sont évacués de la population autochtone sous la persécution et les menaces. Mais là encore ce gouvernement a choisi de récompenser le crime en l’arrosant de subsides nouveaux. C’est comme si, pour éradiquer la criminalité, l’Etat mettait tout le nécessaire à la disposition du crime pour former toujours davantage de criminels. Des jeunes de 12 ans, donc, qui étrangement ont pu visionner cette vidéo, sans doute pas à l’école, mais certainement dans leur familles… Un petit Mérah ne cache pas le grand 
     
    Mais ce n’est pas tout ! L’adulte qui accompagne ce petit monstre et qui dans la vidéo déclare notamment: « Or vous les Juifs, Allah nous a permis de tuer vos frères sur le sol français et ici sur le sol de l’Etat Islamique… », a été identifié comme étant Sabri Essid, le demi-frère de Mohamed Merah, fils d’un ancien compagnon de la mère de Mohamed Merah. Les deux hommes étaient proches. Âgé de 31 ans, Sabri Essid est parti pour la Syrie au printemps 2014 avec des proches, dont une figure du jihadisme dans le Sud-Ouest, Thomas Barnouin. Les deux hommes avaient été interceptés en 2006 par l’armée syrienne alors qu’ils se rendaient en Irak pour y prendre part au jihad contre les forces de la coalition internationale. Ils avaient été condamnés en 2009 à cinq ans de prison. Mais ils n’ont du en faire que la moitié, peut-être… Avec les nouvelles lois laxiste de Christiane Taubira pour faire de la place dans les prisons, on se demande si seulement ils seraient passés devant un juge.
     
    Parti en Syrie au printemps 2014 sans que la police ne bouge
     
    Rappelez-vous, on nous avait dit que certains membres de la famille Mérah était revenue d’un voyage touristique en Syrie avec la surréaliste histoire de la police les attendant au pied de l’avion à Paris tandis qu’ils atterrissaient à Marseille. Parmi ces trois homme se trouvait le mari de Souab Merah, la sœur du fameux terroriste islamiste. Les trois hommes étaient tout-de-même restés en Syrie de février à août… De quoi faire un beau voyage touristique! La farce s’était provisoirement arrêtée avec la remise en liberté des trois hommes qui s’étaient copieusement payés la tête de la police en affirmant qu’ils ne demandaient qu’à se rendre. Une si grande preuve de bonne volonté ne pouvait provenir que de l’innocence… Et comment va-t-on justifier cette fois-ci que cet homme et son jeune beau-fils aient pu aller perpétrer leur crime tranquillement en partant en Syrie en 2014 ? Alors une nouvelle fois, on nous dit qu’une enquête a été ouverte en France, des chefs d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste, association criminelle de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, apologie du terrorisme et indication à commettre des actes de terrorisme. Ce serait la première application en France de ce chef de poursuites. Doit-on attendre davantage de cette procédure que des précédentes ?
     
    Les deux hommes étaient proches. Âgé de 31 ans, Sabri Essid est parti pour la Syrie au printemps 2014 avec des proches, dont une figure du jihadisme dans le Sud-Ouest, Thomas Barnouin. Les deux hommes avaient été interceptés en 2006 par l’armée syrienne alors qu’ils se rendaient en Irak pour y prendre part au jihad contre les forces de la coalition internationale. Ils avaient été condamnés en 2009 à cinq ans de prison.
      
    Sabri Essid, âgé de 31 ans, a épousé les thèses de l’islamisme radical dès la fin des années 1990, a-t-il été précisé sur BFMTV, ce qui signifie qu’il a été pris en main fort jeune et que l’Islamisme qui explose actuellement avec l’Etat Islamique a des racines anciennes et profondes dans notre terre de France.
     
    Le demi-frère de Mohamed Mérah n’en est pas à sa première vidéo
     
    Cette atroce vidéo n’est pas la première qui met en scène le bavard Sabri Essid, la police ne pouvait rien ignorer du personnage rien qu’en observant ses interventions sur Internet. Sur le site sanâbil.fr, dédié à la propagation de l’islam en prison, ce salafiste toulousain, évoque ses années de prison à Fresnes dans la région parisienne dans une autre vidéo mise en ligne en janvier 2011, à peine sorti de prison.
      
    Quatre ans censés solder son activisme au sein de la filière islamiste radicale d’Artigat, du nom du village ariégeois où Olivier Corel, alias L’Émir blanc, son mentor d’origine syrienne, a été arrêté avec toutes ses ouailles en 2007. Toutes ? Deux au moins ont échappé au coup de filet et à la curiosité de la police. Pas des moindres.
     
    Leurs noms ? Abdelkader et Mohammed Merah. À l’époque, le tueur sanguinaire d’Ozar Hatorah, n’est qu’un adolescent mal dans sa peau, un petit voyou en rupture familiale, qui traîne son mal de vivre d’enfant de divorcés dans la cité des Izards. À boire et à fumer. «On lui reprochait d’être un mécréant, c’est dire», se souvient un proche. Sans soupçonner que la métamorphose, est déjà engagée, dans ce quartier des Izards où tout le monde se croise. Où Sabri Essid, en tout cas, a fini par débarquer.
     
    Petit, c’est sur les bancs de l’école Monge, dans le quartier Jolimont-Matabiau qu’il a usé ses fonds de culotte. Avant de partir vivre dans le quartier Bellefontaine, au Mirail. Mais des embrouilles entre petits délinquants l’en chassent définitivement. Ce jeune homme de 18 ans, au visage encore émacié, a plongé très vite dans la religion.
     
    « la nécessité de respecter les règles du Coran, aussi bien que de jihad »
      
    Dès 2002, il est actif dans la mouvance salafiste d’Artigat, fait du prosélytisme, tourne (déjà) des vidéos et s’imagine mourir en martyr au cœur de la filière irakienne. «Aux Izards, il indisposait beaucoup de gens par son côté intégriste, souffle un habitant. Les familles avaient peur de son influence sur leurs enfants». Dans la cité, tout le monde a en tête la disparition de Miloud Chachou, un gamin du quartier qui n’a plus jamais donné de nouvelles. Sans doute tué, selon les services de renseignements dans les premières vagues de convertis partis au Moyen-Orient. C’est dans cette ambiance-là que Sabri Essid va rencontrer la famille Merah.
     
    «Avec Mohammed ils ne se fréquentaient pas. Ils ne pouvaient pas ne pas se connaître, mais ils n’avaient pas de relation étroite», se rappelle un de leurs copains. Celui que Sabri Essid connaît très bien en revanche, c’est le frère aîné de Mohammed, Abdelkader, toujours emprisonné dans le cadre des enquêtes sur les tueries de Toulouse et de Montauban, il y a tout juste trois ans.
     
    «C’est lui, Abdelkader qui a favorisé le rapprochement entre le père de Sabri Essid et sa propre mère, alors divorcée», croit se souvenir ce témoin.
     
    Quoi qu’il en soit, l’idylle ne va pas durer longtemps. En fait, l’union ne tiendra pas un an. Les proches subodorent que la mère de Mohammed et Abdelkader Merah ne goûte guère la religiosité exacerbée de son nouveau conjoint. C’est pourtant sous le signe du culte le plus traditionnel, que ce mariage s’est conclu… à Artigat, en Ariège. Olivier Corel, l’Emir blanc en personne a uni les deux familles. Dans l’ombre de cette alliance, Mohammed Merah a commencé à changer. «Il s’est rapproché de Sabri Essid à partir du moment où il a commencé à s’intéresser à la religion, à sa sortie de prison en 2007», note l’avocat Chritian Etelin. À l’époque, Merah n’a pas encore 20 ans. Incarcéré pour des affaires de vols, il a beaucoup souffert de sa détention. D’autant plus sensible au discours qu’il entend déjà depuis plusieurs années, sans accrocher.
     
      
    Signalé aux services de police dés 2006 pour des projets d’attentats
      
    Mais l’adolescent a changé. Dans la bouche des intégristes d’Artigat, il est question de la nécessité de respecter les règles du Coran, aussi bien que de jihad. Mohammed Merah et son frère Abdelkader fréquentent plus assidûment la cellule salafiste. Dans laquelle Sabri Essid prend de plus en plus de place. Et commence à intéresser les services de police. Il est inquiété une première fois en avril 2006. Un courrier anonyme l’accuse de préparer un attentat contre le consulat des États-Unis à Lyon et deux supermarchés toulousains. Le suspect s’en sort, mais franchit une nouvelle étape dans son engagement. Quelques mois plus tard, il est arrêté à la frontière irakienne, après un passage en Syrie, en compagnie de Thomas Barnouin, un converti albigeois. De retour en France, il rejoint Artigat au moment où les services de renseignement frappent. La filière est démantelée.
     
    Les Merah passent au travers du coup de filet de la police
      
    Mais ils n’oublient pas leur «demi-frère». Signe d’une vraie complicité, Mohammed Merah entreprend même toutes les démarches pour visiter Sabri Essid, emprisonné à Fresnes. Sans attirer plus que ça l’attention. Pourtant, le mécanisme psychologique qui va le jeter dans l’action terroriste est enclenché. «Lui qui n’avait jamais eu beaucoup de reconnaissance ne voulait pas apparaître comme un bouffon, il voulait monter aux autres ce qu’il était capable de faire», analyse a posteriori une connaissance. Pour le pire. En apparence, Sabri Essid, lui, s’est acheté une conduite. Libéré à l’automne 2010, il s’est trouvé un job de grutier à Toulouse. Un jeu de rôle. Le salafiste est loin d’être repenti, mais il se sait surveillé de près par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Il ne bouge plus. Sans s’éloigner de Mohammed Merah. C’est même lui qui creusera sa tombe, pelle à la main, dans le cimetière de Cornebarrieu. Sabri Essid a finalement pris le chemin qu’il indiquait dans ses «prêches». La Syrie où il s’est volatilisé, il y a un an, avant de ressurgir aux côtés de l’Etat Islamique sur cette vidéo glaçante.
     
    Et pendant ce temps, sur le site sanâbil.fr, au vu et au su de toute la toile, s’affiche toujours le cynisme de l’embrigadement islamiste. Avec en exergue cet ahurissant appel au martyr… «La bonne récolte d’ici-bas pour l’au-delà». (Source: La Dépêche du Midi)
     
    Posté par :http://echelledejacob.blogspot.comVu ici

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